L’art de la manipulation.

Les mauvaises langues (misogynes compris) proposent cet adage bien connu. Il y a trois types de mensonges: le mensonge tout court, le mensonge des femmes et celui des statistiques (et des instituts de sondage, spécialisés dans les boîtes de conserves et de la vie politique, sous régime “démocratique” bourgeois).

On sait les médias et les sondeurs de parfaits manipulateurs : le choix des questions posées, l’ordre dans lequel elles sont posées, le choix des mots, les conditions et contextes des enquêtes, la forme choisie pour présenter les résultats…

Voilà un exemple pédagogique de ce genre de tours de passe-passe. Soit l’extrait de la dépêche suivante de Reuters:

“Les sondés ne sont que 41% à souhaiter qu’elle soit candidate à la prochaine présidentielle, en 2022.
“Les sondés sont 66% à la juger sectaire, 44% estiment qu’elle est attachée aux valeurs démocratiques, 41% qu’elle comprend leurs problèmes, 35% qu’elle est compétente, 32% qu’elle a des solutions pour sortir la France de la crise et 27% qu’elle a l’étoffe d’un chef de l’Etat.”

En restant strictement fidèle aux résultats du sondage ci-dessus, on peut les re-présenter ainsi :

Les sondés sont que 59% à souhaiter qu’elle ne soit pas candidate à la prochaine présidentielle, en 2022.

Les sondés sont 66% à la juger sectaire, 56% estiment qu’elle n’est pas attachée aux valeurs démocratiques, 59% qu’elle ne comprend pas leurs problèmes, 65% qu’elle est incompétente, 68% qu’elle n’a pas de solutions pour sortir la France de la crise et 73% qu’elle n’a pas l’étoffe d’un chef de l’Etat.

CQFD.

Djeha,
D. 10 septembre 2017

Les deux tiers des Français jugent Le Pen incompétente, selon un Sondage

Reuters le D. 10/09/2017 à 12:13

PARIS (Reuters) – Une grande majorité de Français n’imagine pas que la présidente du Front national, Marine Le Pen, qui a effectué sa rentrée politique samedi, puisse un jour être élue à la présidence de la République, selon un sondage de l’Ifop publié par le Journal du Dimanche.

Sur 981 personnes interrogées les 7 et 8 septembre, seulement 29% souhaitent qu’elle soit élue un jour présidente de la République, score inférieur au pourcentage de voix qu’elle a recueillies au second tour de la présidentielle en mai.

Les sondés ne sont que 41% à souhaiter qu’elle soit candidate à la prochaine présidentielle, en 2022.

Les sondés sont 66% à la juger sectaire, 44% estiment qu’elle est attachée aux valeurs démocratiques, 41% qu’elle comprend leurs problèmes, 35% qu’elle est compétente, 32% qu’elle a des solutions pour sortir la France de la crise et 27% qu’elle a l’étoffe d’un chef de l’État.