À la une des grands tirages: “Saidani défend Chakib Khellil” , “Saâdani charge Ouyahia et Toufik” ,

Le secrétaire général du FLN Ammar Saâdani, égal à lui-même, multiplie les déclarations fracassantes et malmène tous les tabous ! Hier encore, il plaidait publiquement pour «une amnistie générale envers tous les cadres injustement jetés en prison, marginalisés ou poussés à partir à l’étranger». L’allusion, ici, à l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, est à peinevoilée. Elle sera même confirmée par Saâdani.
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Il ajoutera en effet juste après ceci : «Combien de cadres ont été victimes d’un avis défavorable et ne peuvent dès lors plus travailler. Victimes d’un simple coup de stylo, avec cet avis défavorable, beaucoup se retrouvent sans travail pendant 20 ans , 30 ans». Bien sûr, Saâdani parle, là, des enquêtes d’habilitation qu’effectuait l’ex-Département du renseignement et de la sécurité, le DRS, sur les postulants aux postes supérieurs de l’État ou de l’administration. «Beaucoup parmi ces cadres ont été poussés à quitter le pays et, avec l’article 51 de la
Constitution, on veut qu’ils ne reviennent plus chez eux.» Tout le monde aura compris qu’essentiellement, c’est Chakib Khellil qui est défendu par un Saâdani qui n’ignore pas que cet ancien ministre, dont le nom revient dans tous les dossiers de corruption qui ont éclaboussé la Sonatrach depuis décembre 2009, s’est lui-même «autoexilé» pour ne pas avoir à répondre de quoi que ce soit. Il avait même fait l’objet d’un mandat d’arrêt prononcé par le procureur général près la cour d’Alger.
Mandat qui sera toutefois annulé et le procureur en question limogé ! Saâdani n’ignore pas, non plus, la proximité de cet ancien ministre avec Abdelaziz Bouteflika qui avait failli le nommer chef du gouvernement en 2009, n’étaient ce les dossiers du DRS et de la justice sur les grosses affaires ayant secoué la Sonatrach. Voilà ce qui explique l’entêtement de Saâdani à défendre l’un des hommes les plus honnis par la rue en Algérie. Pour Ammar Saâdani, cela s’appelle «dire la vérité». Il s’explique : «La politique de la “chita” (la brosse, Ndlr) doit cesser ! Il faut apprendre à dire la vérité. Notre rôle, en tant que partis politiques, n’est pas de verser dans la “chita” ou d’applaudir, mais c’est de dire la vérité».
Cela dit, la précision qu’il faut fusera immédiatement après : «Son excellence le président de la République a fait plus que son devoir. mais notre rôle à nous est-ce seulement de nous réunir dans les hôtels …

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Saâdani charge Ouyahia et Toufik
Le SG du FLN, Amar Saâdani, hausse à nouveau le ton et s’en prend violemment d’abord à sa cible privilégiée, l’ex-patron du DRS, Mohamed Mediène, dit Toufik, puis au patron intérimaire du RND,et néanmoins chef de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia.

C’est un Amar Saâdani particulièrement orageux qui s’est exprimé, hier, à la Mutuelle des matériaux de
construction de Zéralda, à l’ouest d’Alger. De ce qui était parti pour être une rencontre dédiée exclusivement à
l’étude des dispositions contenues dans la nouvelle Constitution, le SG du Front de libération nationale (FLN) a fait un réquisitoire contre ce qu’il convient désormais d’appeler ses ennemis jurés. Il commencera par cibler l’ex-patron du DRS, le général de corps d’armée à la retraite, Mohamed Mediène, dit Toufik, en évoquant les “mentions défavorables” transcrites sur les fiches de cadres “marginalisés à tort”. Sans citer l’ex-numéro un du renseignement algérien, Amar Saâdani lui fera porter toute la responsabilité,ou presque, des “compétences brisées”, et a appelé Abdelaziz Bouteflika à réhabiliter ces cadres de la nation dans “leurs droits”. Il ne manquera pas d’ailleurs de citer, en guise d’exemple, l’ex-ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, qu’il souhaite voir revenir au pays. Sur sa lancée, le SG du FLN a fait les mêmes reproches au chef intérimaire du Rassemblement national démocratique (RND), en déterrant le dossier de la campagne “mains propres”, menée dans les années 1990 par Ahmed Ouyahia, alors chef de gouvernement. “Tous les cadres condamnés et jetés en prison doivent êtres réhabilités et nous demandons au président de la République de les réintégrer dans leur poste de travail… Beaucoup d’entre eux sont au chômage depuis plusieurs années”,a-t-il soutenu.

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FLN : La stratégie de Bouteflika de restructuration des pouvoirs

Après l’avoir utilisé à démystifier le patron du DRS, Mohamed Mediène, pour «en jeter» le sort dans la rue et précipiter sa chute, le président de la République semble continuer de s’appuyer sur le SG du FLN pour préciser sa vision de l’après révision de la Constitution et les nouveaux équilibres qu’il tient à mettre en place à tous les niveaux. Amar Saadani a encore brillé hier, par des déclarations dignes d’être une ébauche d’un projet de société que la nouvelle Constitution exige qu’il soit mis en place. Il a exhorté gouvernement et parlement à «faire vite» pour élaborer pour ce qui concerne le premier, et voter, pour le second, les séries de lois et textes réglementaires devant rendre effectives les nouvelles dispositions consacrées dans la Constitution 2016. C’est ce qu’il qualifie de «2ème République» parce qu’a-t-il soutenu, c’est un nouvel ordre, «tout doit changer.» Il égratigne au passage Ahmed Ouyahia qui, lui, avait refusé de parler de «2ème République» parce qu’avait-il dit quand il a présenté à la presse, la Constitution révisée, «une nouvelle République naît, en général, après une guerre.» Saadani insinue à travers toutes ses déclarations, la fin d’une guerre mais celle des clans, précisément celle que Toufik menait contre toute tête qui risquait de dépasser de l’ordre qu’il avait établi pendant de très longues années avant qu’il ne soit mis à la retraite par les soins du président Bouteflika.
Amar Saadani dame le pion Amar Saadani dame le pion à Ouyahia et annonce de grandes décisions qui devraient intervenir incessamment, au moins dès que le parlement votera les «grands» projets de lois inscrits dans sa session du printemps dont l’ouverture s’est faite le 2 mars dernier. Ce qu’a dit le SG du FLN est important. Il a avancé l’idée d’une amnistie politique après qu’il ait confirmé celle fiscale qu’il dit avoir été revendiquée par son parti.
L’annonce-demande la plus en vue est ainsi, celle par laquelle Saadani veut que «les milliers» de cadres soient réhabilités après qu’ils aient été écartés de leurs postes et marginalisés à cause d’une simple mention apportée en
marge de leur dossier d’exclusion. Les services de sécurité sont ainsi pointés du doigt. Services habitués à élaborer ce qu’ils appellent «la fiche bleue» et par laquelle ils classent les gens.

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