Adieu Johnny!

Télérama de cette semaine ne manque pas d’air. Deux articles dithyrambiques de deux groupies du rocker bruyant récemment disparu, qui préparent les campagnes de vente des produits « Johnny » qui ne vont pas tarder à envahir les étals.

Télérama (publication catholique de gauche, fondée en 1947), depuis déjà de très nombreuses années, pour être précis depuis que le magasine a été racheté par Le Monde, est devenu la caisse claire de l’univers marchand vorace que nous connaissons désormais.

Plus rien à voir avec le livret hebdomadaire de ceux qui avait autre chose que de la crème fraîche entre les deux oreilles, pour croquer la télé des intellectuels en carton pâte telle qu’elle est peu à peu devenue. C’est « en même temps » dans l’air du temps.

En juillet 2002, Alain Rémond rédacteur en chef auteur d’une chronique rafraîchissante («Mon oeil»), rendait son tablier, en conflit avec le directeur de la rédaction d’alors, Marc Jézégabel.

L’année suivante (2003), ce sont les équipes du Monde qui accèdent aux manettes.

Pour répondre à l’inconsolable Télérama et à tout l’univers médiatique unanime (comme dans les bonne dictatures) plongé dans un deuil interminable, je leur signale la réapparition (dont les médias aux ordres font tout pour en asphyxier circulation) de la lettre de Adeline Blondieau l’ancienne et malheureuse conquête de l’idole, qui dans Le point de février 2013 protestait – non de ce qu’elle a subi – mais de la manière avec laquelle elle avait été traitée dans un livre autobiographique consacré à Johnny, des oeuvres d’une certaine Amanda Sthers.

Cette célèbre anonyme a été brièvement (2004-2007) l’épouse d’un fat imbu de lui-même dont Tlemcen se serait volontiers passé. Je veux parler du « glorieux et inévitable » Maurice Benguigui (alias Patrick Bruel) que tous les amoureux de la Palestine ont eu l’occasion de rencontrer… dans le camp d’en face.

Naturellement, Johnny n’étant pas la tasse de thé de Djeha ni d’ailleurs de ses lectrices et lecteurs, c’est par ce dernier bout qu’il faudrait approcher cette affaire de vaudeville, en d’autres circonstances sans aucun intérêt.

Vous trouverez ci-après la lettre d’indignation de Adeline Blondieau et en fichier joint un papier que Le Quotidien d’Oran lui a consacré il y a deux jours et qui le tour de cette affaire.

Djeha,
S. 16 décembre 2017

PS : Il serait injuste de ne pas signaler un papier qui présente correctement à ceux qui ne le connaissaient pas, le travail de Bruno Latour dans le numéro de cette semaine.

EXCLUSIF. Johnny
La lettre d’Adeline Blondieau à Amanda Sthers
Le Point.fr le 15/02/2013
L’ancienne femme de Johnny, blessée par des passages de son autobiographie “Dans mes yeux”, répond à l’auteur, Amanda Sthers. Dignement, mais sans détour.
Les femmes humiliées ne pardonnent jamais. En lisant la biographie de Johnny Hallyday, son ex-mari, Adeline Blondieau est tombée de l’armoire ! Se faire traiter de “Marie couche-toi” devant toute la France, c’est un peu fort. Surtout quand la femme bafouée mène désormais une vie paisible et “bourgeoise” loin du star-système et de ses feux de paille. Respectueusement, sans rancune ni violence, Adeline expose à Amanda Sthers sa vérité, ses doutes et ses certitudes. Ses doutes quant à la paternité des propos qui sont prêtés à Johnny Hallyday, comme Le Point.fr s’en était enquis le jour de la sortie de Dans mes yeux. Ses certitudes, car, malgré deux mariages et deux divorces, l’histoire que le couple Adeline-Johnny a vécue est belle, pure et limpide. Qu’il est inutile de la dénaturer, de la caricaturer, de la dévoyer, de la ridiculiser vingt ans plus tard. Sa vérité dont il faut faire autant de cas que celle des auteurs du livre incriminé…

Cette lettre est celle qu’une mère de famille adresse à une autre mère de famille… C’est une belle missive raisonnable et bien écrite. Elle mérite attention et considération. Toutes les (demi-) vérités sont-elles bonnes à dire ou à écrire ? Pas sûr…

LIRE LA SUITE DE CETTE ARTICLE ICI À SA SOURCE 

“Johnny Hallyday : symbole de l’atlantisme français.”