Ahed Tamimi

Il y avait, en février 2000, les cailloux de Bir Zeit tombés sur la tête (vide) d’un guignol qui se prenait pour un premier ministre.

Aujourd’hui, à Nabi Saleh, il y a les gifles de Ahed Tamimi qui soufflette des kapos.

De ce courage, Vermeer aurait dressé une icône. Et la Révolution française du temps (muséifiée, elle ne l’était déjà plus à l’époque d’Eugène Delacroix, troufion industriel de la croûte) où elle était éclairée, l’aurait placée en compagnie de Gavroche, sur les barricades.

En face, se traînent les lombrics conduits par des pétoires fatalement éphémères.

Les Etats-Unis espérant assujettir la liberté, coupent les vivres à la Palestine. Habitués à fréquenter des banquiers qui ont remplacé les élus en Occident peuplés de consommateurs addicts, « ils s’attaquent au portefeuille ».

Question: pourquoi donc les si nombreux pays, pétromonarchies qui ne savent que faire de leurs sous et de l’intelligence qu’ils n’ont jamais possédée ne viennent-ils par au secours d’un peuple “frère” martyrisé depuis 70 ans?

Pourquoi donc les si nombreux mouvements quêtant la liberté dans ces différents pays, si prompts à manifester et à tempêter à tout propos, ne soutiennent-ils pas des hommes aussi oppressés qu’ils prétendent l’être par leurs “monarques” indigènes?

Réponse : Tous ces pays et mouvements, rois et princes, émirs et “indignés” en chambres qui “tam-tament” au pas, ces professionnels tarifés de la libération… sont alignés comme des petits soldats de plomb, parfaitement domestiqués.

Liberté, fraternité et dignité, vidés de leur sens, ne sont plus que des signes dans leurs dictionnaires de Pieds-nickelés.

Djeha,
V. 21 septembre 2018

Ahed Tamimi, nouvelle “voix” des prisonniers palestiniens
Reuters•18/09/2018 à 23:29

NOUVELLE “VOIX” DES PRISONNIERS PALESTINIENS

NANTES, Loire-Atlantique (Reuters) – L’adolescente palestinienne Ahed Tamimi entend profiter de la médiatisation internationale de son incarcération pour porter partout “la voix des prisonniers et de son peuple”, a-t-elle dit mardi en marge d’une conférence à Nantes.

La France est le premier pays dans laquelle la jeune fille se rend depuis sa sortie de détention en juillet dernier, après avoir été interpellée puis condamnée pour avoir bousculé et frappé un militaire israélien en décembre 2017 dans la cour de sa maison. L’altercation avait été filmée par sa mère et diffusée en direct sur les réseaux sociaux.

“Je viens pour faire porter notre voix sur le monde entier”, a déclaré Ahed Tamimi, dont les longs cheveux bouclés ont fait le tour du globe. “Tout comme il y a eu un grand battage médiatique à mon sujet, il faudrait que ce soit la même chose pour tous les prisonniers palestiniens.”

L’adolescente de 17 ans est revenue à cette occasion sur ses conditions de détention “extrêmement difficiles” en Israël.

“Il y a les interrogatoires, les mises à l’isolement, la violence… Ils m’ont interdit de dormir, m’ont interrogée sans la présence d’une femme-soldat alors que c’est normalement obligatoire”, a-t-elle rapporté, par l’intermédiaire de son interprète.

“D’un autre côté, ils me disaient aussi : ‘Oui, tu es jolie, tu as les yeux bleus ‘… C’était un mélange d’intimidation et de séduction.”