ANIMUS DONANDI

Le peuple doit au peuple qui marche, qui souffre parfois de la violence, l’amélioration de son état et ce qu’il a déjà acquis comme liberté. Il ne doit rien aux individus à qui il se refuse de donner un quelconque mandat.

Il y a certainement des milliers d’individus, anonymes, très dévoués, très actifs, très investis, toujours présents, mais désintéressés, que seul anime l’amour de la justice et de la liberté. Ceux-la seuls comptent, et à eux seuls revient l’honneur, le mérite et la gloire.

D’autres individus sont super-actifs, super-dévoués, super-présents, super-visibles, super-médiatisés. Ils sont nécessaires car ils donnent de l’image et de la voix à la révolution qui en a besoin et qui a besoin d’icônes.

Sont-ils pour autant aussi sincères et aussi désintéressés que le peuple qui les porte?
J’ai tendance, des fois, à croire que s’ils s’investissent autant c’est qu’ils investissent beaucoup pour l’avenir. Leur but? le saint Graal.

Un succès, une refonte du système, comme le veut la révolution, doit bénéficier plus directement, plus particulièrement, à certains individus. Eux, ils aspireront à la première place, à la place de choix, sous prétexte qu’ils bénéficient de la légitimité révolutionnaire!!! C’est cela leur motif, leur ” animus donandi. Et, frères de combats aujourd’hui, ils s’entre-tueront demain pour les dividendes.

Je me trompe peut-être, mais l’histoire, qui revient toujours presque inchangée, en dit long sur la nature humaine.

Mékidèche Abdelkader