Au Maroc, le calvaire des “petites bonnes” (vidéo)

Sans doute l’herbe n’est pas verte partout chez nous. Cependant, ceux qui passent leur temps à nous asséner qu’elle est plus tendre ailleurs, devraient garder leur calme et contempler paisiblement le paysage.

Les monstres sont partout et pas toujours là où certains veulent absolument nous le faire croire.

Cela ne veut évidemment pas dire que nous devrions ignorer la bosse que nous trimbalons dans notre dos.Cela ferait trop plaisir à nos monstres domestiques.

Les comparaisons sont en usage chez les imbéciles et les vautours résolus à nous monter les uns contre les autres, pour mieux nous dominer et nous asservir.

Ne vous ai-je pas déjà dit que le Maghreb n’est plus l’ “Afrique du nord” et que les trois, quatre ou cinq pays qui le constituent sont destinés, après eu un passé commun, à avoir une destinée commune et que tous leurs habitants sont, qu’on le veuille ou non, nos compatriotes.

Ici et ailleurs!

Regardons plus loin, par-dessus dessus les gandouras vides, les intelligences de poissons rouges (comme dit ma fille qui n’a rien contre les poissons) et les cervelles couronnées, parcourues de courants d’air.

Djeha,
Mercredi 18 avril 2018

Au Maroc, le calvaire des “petites bonnes”
AFP, J. 12/04/2018 à 12:27

Elles s’appellent Fatima, Latifa ou Hayat, elles ont été placées comme “petites bonnes”, exploitées et maltraitées par leurs employeurs. Ce calvaire, des milliers de domestiques mineures le vivent au Maroc, malgré une loi destinée à limiter les abus.

“Même un animal domestique est mieux traité!”, pleure Fatima, 17 ans, venue chercher du secours au centre Annajda pour les femmes victimes de violence, à Rabat.

“Je voulais juste aider mes parents, ça me chagrinait de voir la misère dans laquelle vivait ma famille”, murmure cette adolescente qui a travaillé pendant deux ans comme “petite bonne”.

Pour les bénévoles qui l’écoutent, son parcours est banal: à 15 ans, Fatima quitte son village du sud marocain pour travailler comme domestique à Rabat, la capitale, avec l’accord de sa famille et avec l’aide d’un intermédiaire local, un “semsar”.

“Au départ, j’étais bien traitée. Mais peu à peu, la violence est devenue mon quotidien”, raconte à l’AFP la jeune fille, voix mal assurée, foulard sur la tête. “La maîtresse de maison me battait, m’insultait, elle avait toujours des choses à me reprocher.”

“C’est une forme d’esclavage, une violation (…) des engagements internationaux du Maroc”, fustige la directrice du centre Annajda, Fatima El Maghnaoui, pour qui la place de Fatima est à l’école.

– Brûlures et fractures –

Il n’existe pas de chiffres officiels sur les “petites bonnes”. Mais selon une étude commandée en 2010 par des associations, on comptait alors au Maroc entre 66.000 et 80.000 domestiques âgées de moins de 15 ans.

“Subissant des conditions de travail et de vie dégradantes”, ces mineures sont le plus souvent originaires de la campagne et analphabètes, selon l’association de défense des femmes Insaf.

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