BENISAF : SOURCE DES ZÉLATRICES DE LA RÉVOLUTION DU 1ER NOVEMBRE 54

La participation de la femme dans la guerre de libération :

Le colonialisme français en Algérie faisait en sorte pour mieux s’implanter pour toujours, à modifier l’ensemble des valeurs contenues dans la culture algérienne par un nouvel ordre sociétal ou l’algérien et l’algérienne autochtones se transformeront en allochtone.il n’hésitait pas à pratiquer la violence que ce soit par son armée et son autorité lors de sa conquête et tout au long de la colonisation, cette violence se manifestait sous diverses formes :

· Contre les communautés

· Les personnes

· Les biens

· Les terres d’exploitation agricole et urbaines

· Les travailleurs algériens

· Culture algériennes (arabe-kabyle-chaoui-mzabite-targui-berbère..)

· Traditions immémoriales, patriarcales, séculaires

Cette violence était orchestrée souvent surtout en période de la lutte armée par une torture inhumaine initialisée par la France officielle, celle des « droits de l’homme » qui n’avait épargné personne de tout âge et des deux sexes.

Cette situation engagée et qui avait duré depuis 1930 faisait que les algériens et algériennes prenaient leur destin en main afin de reconstruire un destin propre à eux et renouer avec le fil de l’histoire pour une Algérie indépendante.

La participation de la femme algérienne dans la lutte de libération nationale qui s’est manifestée dans l’action même en prenant les armes dans le cadre du respect de l’école des valeurs morales et révolutionnaires.

La femme algérienne d’une manière générale à utilisé le voile un symbole féminin social comme une arme de dissuasion qui avait terrorisé le colonialisme, le voile a été utilisé dans le cadre des besoins propres à la révolution, la mort pour la femme algérienne dans son quotidien représentait déjà la vie de ses enfants. Aussi la révolution va développer chez la femme algérienne un besoin accru et une soif par une grande envie de participation.

Plus de 60 ans ont passé et la femme d’hier et d’aujourd’hui ont été mises culturellement entre de petits « guillemets », il est peut être utile d’évoquer à partir de certaines moudjahidates Benisafiennes courageuses, valeureuses et héroïques qui ont illustré la révolution de par leur courage et abnégation au niveau de la région de Benisaf et peut être même en dehors de cette région de Benisaf. La liste est bien longue pour ne citer et ne présenter que quelques-unes de ces grandes Benisafiennes qui ont marqué avec leur courage, sacrifice, l’oubli de soi même et patience ; ce sont des Benisafiennes que je me permets de nommer quelques-unes qui ont donné du fil à retordre à l’armée françaises celle de l’OTAN et leurs services de sécurité et des renseignements , ces valeureuses femmes qui ont subi les pires atrocités de la torture, elles seront présentées nominativement sur cette modeste contribution.

Il y avait :

* Ouardighi Amaria membre de l’ALN encore en vie.

*Allali bent Essarghini membre de l’ALN chahida( martyre)

*Fatima dit Al Khayata membre de l’OCFLN chahida(martyre)

*Boudelel Mama dit Mama Al Madiounia chahida(martyre)

*Benali Safia membre de l’ALN chahida(martyre)

* Halima Mankouri chahida( martyre)

*Bensafi Zoulikha( martyre)

*Belabes Fatma( martyre)

*Belhadj Kheira( martyre)

Rôle de la femme Benisafienne de 1954-1962

C’est femmes miséreuses et infortunées mais de par leur courage étaient riches, remarquables et inattendus, elles jouaient un rôle décisif durant la guerre de libération nationale au niveau local et même au-delà, soutenant que leur contribution a été éméritée à tous les niveaux renforçant solidement et efficacement les rangs des moudjahidines qu’elles épaulaient fidèlement et sérieusement dans leur lutte contre le colonialisme français sans jamais avoir dans l’idée la trahison, une qualité qui dépasse de loin les hommes qui ont trahis la révolution.

La lutte de ces femmes algériennes et particulièrement les Benisafiennes dans la zone 5 de la Wilaya V , leur participation à la révolution était efficace et entière dans tous les aspects, comme « moudjahida » portant les armes, militantes, formatrices et fidayates, infirmières ,de liaison……que la femme Benisafienne était parmi les premières dans les premiers temps à rallier et souscrire à la guerre de libération nationale sous les attaches du FLN ,il faut reconnaitre que la femme était l’élément de base dans le domaine du soutien et de l’ activité mobilisatrice en ville et dans le monde rural. L’exemple le plus frappant est bien le parcours combattant de Lalla Fatma N’Soumeur militante bien avant le déclenchement de la guerre de libération elle était la première et la prémisse dans le combat féminin jusqu’à son arrestation par le colonisateur en 1875.

Rôle de la femme 54-62 :

Le rôle de la femme Benisafienne durant la période 1954- 1962 est qualifié à l’héroïsme, à la bravoure et au sacrifice des femmes algériennes pendant la guerre de libération. Les différentes attributions de la femme Benisafienne pendant la guerre de Libération, les témoignages engagés et narrées par les proches décès combattantes de la lutte de la femme Benisafienne ; elles resteront une légende vivante pour la région de Benisaf et pour l’Algérie entière, par sa participation active. La lutte consentie par la femme Benisafienne comme celles des autres contrées du pays, de véritables militantes algériennes pour la cause nationale mérite des écrits, de la gratitude et de la reconnaissance dans le temps et dans l’espace.

La femme algérienne a joué un rôle d’avant-garde à travers sa participation efficace dans la guerre de Libération aussi bien dans les campagnes que dans les villes dans l’accomplissement de son devoir patriotique pour que vive l’Algérie libre et indépendante. Il est intéressant d’apporter des témoignages de certaines moudjahidates encore vivantes tout en ayant à l’esprit que beaucoup d’autres méritent plus de considération, de vénération, de notoriété et d’honneur. La femme algérienne a marqué de son empreinte la guerre d’indépendance et ne cesse de briser pas mal de tabou et ce depuis l’Indépendance.

Les femmes musulmanes furent les héroïnes de la guerre de libération. À ce titre, elles gagnèrent toute la reconnaissance et le respect de la patrie naissante en 1962.

Beaucoup de combattantes Benisafiennes qui représentaient le grenier des femmes algériennes, toutes les Benisafiennes ont été torturées dans les locaux du 2ieme bureau( salle des fêtes) et 5ieme’ bureau( la villa)

1- LA COMBATTANTE SAFIA BENALI

. « LES MORTS NE SONT JAMAIS MORTS, TANT QUE LES VIVANTS COMME NOUS, GARDERONT JALOUSEMENT LEURS MEMOIRES, LEURS IDEAUX ET LEURS BIENS FAIT MORAUX, GLOIRE ET HONNEUR AUX MARTYRES DE LA GUERRE DE LIBERATION NATIONALE DU 1er NOVEMBRE »

C’est un sujet portant sur les vraies circonstances d’un véritable parcours d’une grande combattante qui a fini ses jours au champ d’honneur d’une grande héroïne nommée SAFIA BENALI son nom de guerre était « GHANIA » morte à l’âge de 21 ans au côté de son mari un grand héros chahid Nadjari M’naouar chef de compagnie de la zone 4 wilaya 5 natif de la région de Remich W. Tlemcen.

Les femmes de la Dahra la connaissent très bien cette GHANIA l’infirmière pour ses services médicaux. Safia dit « Ghania » est née le 31 aout 1938 à Benisaf, fille de Benali ouled Sidi Brahim et de M’cir Fatma. Safia a fait ses études primaires et complémentaires au collège Brossolette de Benisaf entre 1944 à 1954.

De 1954 à 1956 elle a fréquenté l’école paramédicale d’Oran et suite à l’appel du 19 mai 1956 suivie d’une grève Safia Benali en compagnie de ses deux copines Benyahia Zohra( nom de guerre Nacera) et Soufi Zoubida, elles ont rejoints ensemble le maquis du cote de Madagh région d’Orani

Elles ont emprunté un long périple épineux de Madagh à périgueux( Mohamadia) et de Mohammedia à Relizane en passant par Sidi Ali et enfin arrivées à Dahra dans L’Ouarsenis .

Safia Benali combattit au côté du colonel Si Atman( Hadou bouhadja) et du commandant M’DJAHED ( M’djahed de Mohamadia).

Safia Benali s’est mariée en 1959, les noces de son mariage avec si M’nouar Nadjari se sont passées discrètement chez la famille d’un moudjahid dit Morsli . Il a suffi d’un mois de mariage et le sort a voulu que dans une bataille face à l’armée française sur des renseignements précis de l’ennemi Français. Cette opération militaire héliportée était composée de forces constituées de 03 compagnies à savoir :

* le 1er régiment étranger de parachutistes (REP)

*le groupement « Lilas » commandé par l’officier « Verguet » avait déclenché cette opération héliportée (compagnie « Ysques » –compagnie de « Glasser » soit 400 parachutistes, de plus l’aviation, des troupes terrestres et blindés Selon des témoignages même de Pierre sergent français qui avait participé à cette dite bataille et décrite dans son manuscrit « la recherche de la vérité ».

Dans cette fin de bataille il y avait 37 djounouds de l’ALN qui ont trouvé la mort soit presque toute une section, il y avait le corps du chef redouté du chahid « Si M’naouer », il a été touché par l’explosion d’une grenade d’un lance Fubit. Ghania son épouse était à ses côtés pour le soigné ; elle aussi avait été touchée dans le même temps que son mari.

La bataille s’est déroulée dans la région située non loin de la ville d’El Marsa à quelques kilomètres de l’Est de la ville de Ténès et El Marsa.

Le capitaine Pierre sergent ayant participé dans cette bataille avait dit et reconnu sur la place d’honneur ce 24 février 1959 ; ce héros de la révolution « Nadjari M’naour» est mort et à quelque mètre de lui gisait un être étrange quand on ouvrit ses habits on constate que les liens comprimaient sa poitrine c’était la femme de M’naouer Safia Benali qui s’est déguisée en homme pour mieux se battre et ne pas être différencié de ses frères d’armes et de combats.

Dans le territoire de la wilaya 5 historique le général Chales avait déjà commencé sa première opération du plan Chales en 1959, c’était les premiers jours de l’opération Oranie, le secteur de Ténès est un parmi les secteurs les plus difficiles car l’ALN avait imposé sa propre loi, tout ce qui bouge du côté français est voué aux attaques et aux embuscades.

C’est la véritable lutte armée de libération de notre pays faite par de véritables hommes et femmes et les valeurs pour lesquelles ces braves combattants et combattantes se sont nos martyres tous et sans aucune exception se sont sacrifiés, ils et elles ont donnés tout, mais ils et elles n’ont rien eu.

2-FEKIH HALIMA

LES FEMMES SAVENT MOURIR POUR MIEUX RENAÎTRE

Madame Mankouri née Fekhi Halima connue sous le nom de Halima Bent Belhadj vivait seule avec ses enfants, elle habitait un lieudit « fontaguerra »( Benisaf) dans une ferme de 5ha en plein milieu de la foret ; son mari Mohamed mort en 1954, il lui avait laissé 09 enfants à la charge, elle ne s’est pas remariée, préférant élever ses enfants que mener une autre vie nouvelle. Des le début de la révolution de la libération du pays, elle a rejoint le mouvement du FLN ; le lieu où elle habitait, représentait un endroit prisé, très stratégique pour la révolution. Dès le début de la guerre, les responsables de la logistique ont préparé des caches, et choisi le lieu comme un nouvel QG qui servira pour alimenter en besoins les révolutionnaires car l’endroit est important et le lieu est sensationnel au beau milieu de la foret dite « fontaguerra », en face de la mer sur une altitude conséquente, le site contenant une source d’eau nommée « Tinkremt », c’est à partir de 1957 que les membres de l’ALN commençaient à fréquenter l’endroit dans la discrétion la plus totale. Les services de renseignements français, devant une telle situation contextuelle stratégique, ils ne pouvaient que faire des soupçons devant l’unique dame (Halima Bent Belhadj) qui habitait seule les parages. Par conséquent Halima Bent Belhadj a été déjà en 1958 emprisonnée sous les dénonciations de Harkis et jetée dans la prison de « Rio Salado » aujourd’hui -Al Malah- et pour lui soutirer le maximum de renseignements utiles Halima est passé sous la foudre et les feux de la torture, main en vain le courage de cette grande Dame était plus fort et plus puissant que la douleur issue des atrocités de la torture.

Halima Bent Belhadj a été plusieurs fois emprisonnée par les services de renseignements sous les mêmes motifs, dans le seul but de la faire parler et avoir enfin certaines informations portant sur les responsables et membres de l’ALN mais toujours en vain.

Halima n’avait pas renoncé à servir la révolution sa foi en Dieu et à la libération de la patrie ne lui permettait pas de renoncer au combat, elle a toujours continué de recevoir, de cacher, de nourrir et d’informer les membres et responsables de l’ALN qui faisaient souvent escalent chez elle.

Malheureusement les indics ( Harkas)par des dénonciations ont porté et fomenter des témoignages pour inculper Halima Bent Belhadj par le fait qu’elle recevait bel et bien les membres de l’ALN sinon faisant partie de l’organisation.

c’était en début 1959, ou elle a été embusquée près du virage de la route de Sidi Boucif( Quartier de Sidi-Boucif) par les militaires puis transférée dans la prison d’Al Malah ; même process la torture sans fin , ensuite elle a été transférée vers l’ hôpital de Ain Temouchent dans un état lamentable . Elle ne pouvait pas être rapproché selon des instructions fermes de ses proches pour les visites, seulement une vue de loin à travers les vitres. Ses proches ont remarqué que Halima avait été amputée des orteils de ses deux pieds suite à la torture.

Des assurances ont été formulée par l’armée aux proches de Halima pour qu’elle soit libérée le plus tôt possible après son traitement médical mais rien n’a été fait, Halima Bent Belhadj n’a jamais été revue, depuis ce jour de son hospitalisation jusqu’à ce jour ; elle est portée disparue.

D’autre part, son habitation au lieu-dit de « Fontaguerra » a été bombardée par l’aviation française.

Près de la foret « fontaguerra » , en plein milieu de la mer un grand rocher pour ne pas dire une ile minuscule nommée « Pedra Khobza » est baptisée par les visiteurs d’aujourd’hui de « Hajrat Halima » c’est une reconnaissance qui vient de ceux qui savent ce qu’est Halima.

3- OURDIGHI AMARIA

En 1954 Ourdighi Amaria , une jeune petit fille elle n’avait que 16ans qui avait fréquenté la Mederssa( école coranique) de Benisaf pour s’instruire ; c’est par son intelligence et son dévouement qu’elle a été choisie avec d’autres filles en l’occurrence Belhadj Kheira et Fatima Kebdani par sidi ykhlef Ahmed responsable et enseignant à la fois de la Mederssa de Benisaf pour enseigner dans la Mederssa.

La Mederssa située en plein centre-ville, était inaugurée par Bachir El Ibrahimi en 1936, pour diverses activités école, mosquée et lieu de l’association des ulémas.

AMARIA OURDIGHI encore vivante, bien portant et rayonnante devant le poids de son âge que j’ai rencontré par pur hasard, c’est dans le domicile de mon ancien professeur de math au collège P. Brossolette MR.BOUKLI DJAMEL dont sa femme une cousine de Amaria Ourdighi.

Dans une bonne ambiance, très décontractée Amaria me racontait son parcourt de combattante de première heure qui me donnait parfois la chair de poule par mesure de sentiments forts que je ne pouvais supporter devant des situations ou homme dont je me sens et je suis, je ne pouvais me permettre d’ affronter tant le courage et l’abnégation exceptionnel sinon l’ oubli de soi qui est un don de sacrifice dont Amaria incarnait.

Amaria très sereine me disait amicalement que les premiers pas de son périple était ce jour ou des inconnus qui venaient régulièrement une fois par semaine à la Mederssa pour une mission secrète mais bien précise à savoir mettre en pratique le dispositif de la sensibilisation pour renforcer et agrandir le cercle des adhérents et alimenter en fond l’association des Ulémas, ainsi préparer le message pour le déclenchement de la révolution armée

C’est au niveau du quartier plan2 qu’habitait AMARIA Ourdighi tout près se trouve le bureau de liaison des membres de la révolution du FLN, le bureau se situe en face du Hammam « Hamou ».

OUARDIGHI AMARIA avait comme nom de guerre « Naziha » et sa copine kebdani Fatima dite « Rachida » .

En 1955, Naziha-Rachida et Kheira Belhadj ont pris contact avec « Sadek » un agent de liaison du FLN qui se trouve dans quartier le plan2 tout près du siège du FLN.

Ces trois jeunes filles ont été prises en photo en tenue de combat (militaire) en vue de la médiatisation de la femme algérienne combattante, pour les diffuser à travers la presse et les medias internationaux c’était les premières photos de femmes combattantes.

Au niveau de la medersa, ces trois filles vont devenir de véritables combattantes ; elles ont été embarquées dans un camion qui les a amenées à Remich pour prendre contact avec le responsable de la zone d’Oulhaca dont Si Boucif d’Oulhaca secondé de Si Mourad les deux étaient responsables de la zone

Elles ont rejoint le QG de l’ALN au niveau d’Oulhaca, et ont pris contact avec une bergère mongolienne qui faisait fonction de liaison( Tissal), le premier responsable des opérations de guerre de l’ALN se nomme Zeghloul et c’était lui qui leurs donnaient des missions à exécuter à savoir le minage des ponts , et des dépôts de bombes actionnées à distance pour tout convois militaire qui ont mené à bien.

La zone des opérations s’étendait jusqu’au mont de « Tessala » région de Sidi Belabes ; elles continuèrent les opérations allant jusqu’à même Mostaganem et plus précisément Mazouna c’est à « Saf Saf » un petit bourg chez « Ouled Chaabane » ou un des leurs les a dénoncée selon certains propos, les filles ont été pris au piège dans la maison même. de « Ouled chaabane ».

Transférée au niveau de la PJ( Police Judiciaire) de Mostaganem ; elles étaient emprisonnées pendant 18 jours sous les feux de la tortures, il y avait avec eux 03 autres femmes originaires d’ Oran .

Elles ont appris après leur libération que si Radouane de Remchi avec une trentaine de combattants ALN tentait de les libérer mais l’opération avait échoué.

Lors de leurs libérations, Amaria a été transférée ou plutôt expulsée à Colombe Bechar et mise en liberté provisoire sous contrôle judiciaire, elle a pu décrocher pendant son séjour à Becher un poste de travail au niveau de la Radio de la Saoura en qualité de speakerine ou elle avait animé deux émissions l’une qui portée sur « les informations locales » émission était quotidienne et l’autre hebdomadaire sur « les besoins réels des algériens ».

Ce poste lui avait permis de faire des connaissances sans tout de même rompre ses liaisons et relations avec le FLN et l’ALN, elle n’avait pas dévoilé son passé avec l’ALN c’était un secret devenu un rêve pour elle qui ne l’avait jamais quittée. Amaria a eu la connaissance à Bechar d’une certaine Zohra Benhamed natif d’Alger quelle côtoyait amicalement, le contact avec les membres du FLN se poursuivait aussi avec l’algéroise ; c’était l’occasion ou une nouvelle mission qui consistait d’alimenter Alger en drapeaux en préparation probable d’une grande manifestation..Amaria et l’algéroise cachaient les drapeaux destinés aux responsable FLN d’Alger autour de leurs corps pour ne pas ni les soupçonner, ni les découvrir. Le trajet se faisait par avion Bechar- Alger leur résidence était la « villa des roses » à Salambier Alger.

C’est à Alger qu’elles ont pris contact avec Malika Koreichie une grande moudjahida de la zone d’Alger

Suite a une deuxième opération BECHAR ALGER, elles furent dénoncer et encercler par les bleus (tortionnaires) ,elles étaient 03 Amaria ,Zohra et Koreichie.

Transférée dans la prison du château neuf(Tagarette) et mises sous le contrôle du capitaine Bayard.

Elles ne furent libérer qu’après la signature des accords d’Evian le 19 mars 1962

04-BELHADJ KHEIRA : jeune fille ayant fréquenté la maderssa avec Amaria Ourdighi elle est née en 1937 à Benisaf, elle a rejoint l’ALN à l’âge de 17 au niveau de « Ghar al baroud » quartier périphérique de Benisaf ; elle a été tuée lors d’une bataille avec l’armée Française, en compagnie de son frère au niveau de la Jungle (mini foret) lieu historique près de Benisaf en fin 1957

05-BELABES FATMA ; elle était membre du Tissal, elle a été tuée aux champs de bataille en 1958

06-FATIMA EL KHIYATA : elle habitait tout près de la mederssa, elle était couturière et connaissait beaucoup de femmes, elle a été choisie par les membres de l’OCFLN pour sensibiliser les femmes et de faire la liaison entre les moudjahidates , dénoncée et torturée à mort au 2ieme bureau ( salle des fêtes), elle fut assassinée à AL Ançor périphérie de Benisaf en 1958

07 BENSAFI ZOULIKHA : membre de l’ALN en 1958 elle est tombée au champ d’honneur.

08-BOUDELEL MAMA DIT MAMA EL ADYOUNIA membre de l’ALN ;elle a été tuée lors d’une bataille sa fille Aicha faisait partie aussi de l’ALN , elle s’est suicidée en prison du 2ieme Bureau de peur d’être torturé et passé aux aveux.

09-ALLALI BENT SERGHINI : membre active de l’ALN, en 1957 elle a été tuée dans une bataille au niveau de la jungle petite orée à la périphérie de Benisaf.

Bien d’autres femmes dont je n’ai pas cité leurs noms ont participé et ont été torturée par l’armée française officielle

conclusion

Le but de cette cause juste et noble ; c’est bien la lutte pour la liberté, elle a fait intervenir devant le fait accompli la femme algérienne dans l’espace public, mettant sa vie et celle de sa famille en danger, affrontant la mort dans un terrain que les traditions lui sont hostiles. La guerre de libération a fait sauter les clivages culturels et sociaux pour le bien de la liberté.

La femme a fait irruption dans un premier rôle sur la scène publique. Elle est sur le front, affrontant le danger sur la scène distribuant les rôles. La société ne s’est pas offusquée devant son nouveau rôle de combattante, elle trouve ce rôle comme ordinaire mais utile et nécessaire. C’est une avancée positive et profonde dans les mentalités.

Pendant la guerre de libération la femme rurale analphabète a été d’un puissant soutien, assurant le gite pour l’hébergement et l’approvisionnement en ravitaillant des combattants et très souvent de renseignement. Parmi les moudjahidates, de nombreuses infirmières et médecins venues des villes.

Dans les luttes urbaines, beaucoup de jeunes filles, certaines issues de l’élite, ont été en pointe. Nombreuses sont tombées en martyres et d’autres ont connu les pires tortures. Les combats, la torture, la mort ne faisaient pas de différences entre les sexes. La présence de ces femmes ne choquait pas les combattants, ni la société en générale. Elles occupaient une place qui était légitimement la leur, reconnue comme telle.

BENALLAL MOHAMED

*Documents du Musée des Moudjahidines de Benisaf
Témoignages de :
*La combattante Amaria Ourdighi encore en vie
*Benali Malika nièce de Benali Safia
*Zenasni Ali
*Benyoub Mustapha
*Mankouri Boucif petit fils de Mankouri Halima Fekih
*Ziani Mohamed