BENBAIBECHE: QUI S’EN SOUVIENT ?

BENHAMOUDA le charismatique Secrétaire de l’UGTA en collaboration avec BELKAID sous l’œil attentif et scrutant, mais encore méfiant de BOUDIAF, s’est mis en tête de préparer la deuxième République qui devait s’installer pour une nouvelle ère de l’Algérie, conformément au «chahut de gamins» à la volonté de tous ces gosses, dont une grande partie a été sacrifiée du 5 au 8 octobre 1988. Regroupant un noyau de républicains; il fonda alors un nouveau parti qui prit le nom de RND.

Mais malgré sa grande perspicacité, sa clairvoyance et toute sa personnalité de visionnaire, il n’a pas vu arriver les rentiers. Le fait d’être né adulte aurait dû attirer son attention.., mais l’euphorie l’a placé dans la peau «d’un adolescent qui aurait réussi son BAC avec mention» et il ne vit pas l’opportunisme pointer à l’horizon. Ainsi, les premières querelles qu’il a dû subir commencèrent dès le début et en particulier pour la désignation de la Direction du nouveau parti. Lui, certainement ne voulait pas quitter l’UGTA, les autres parce que désintéressés, les rentiers n’étant pas les bienvenus puisque appartenant au parti FLN tristement honni, le choix fut porté grâce à leur roublardise, sur un disciple présenté comme étant un jeune loup de la nouvelle génération, alors qu’il n’était qu’un élève assidu du système qui venait juste de quitter «la crèche» (JFLN)
Comme par miracle, BENBAIBECHE fut alors intronisé Secrétaire Général du RND où figuraient en tête de file les BENHAMOUDA, BELKAID, GOZALI ….
Ainsi, le bébé «deuxième république» fut avorté.
Quelques temps après, mois d’une année, BENBAIBECHE fut sacrifié sur l’autel de l’intérêt du clan. Il a dû être largement indemnisé. Une fois que les caciques du FLN eurent retrouvé leur virginité, BENSALAH prend la tête du RND qui s’orienta vers l’objectif nodal : pérenniser le système.
Le système rentier est organisé ainsi : chacun a un rôle à jouer et il doit l’accomplir dans la discipline la plus totale. Le non-respect de ce «règlement intérieur» tacite expose le contrevenant à des sanctions allant jusqu’à l’ex-communion de longue durée avec humiliation sur la scène politique. Les renvois définitifs sont rarissimes, voire inexistants. Le cas de BELKHADEM qui a osé une émancipation déloyale, est illustratif du sujet.
Si j’ai évoqué BENBAIBECHE, c’est pour arriver à SAIDANI passant par BENSALAH et BELKHADEM.
SAIDANI a été désigné dans les mêmes formes que BENBAIBECHE, sauf le respect des personnes en présence et des contextes.
Il aurait fallu éliminer pour un certain temps BELKHADEM devenu encombrant au vu des bourdes commises estimées gravissimes et dangereuses pour le clan. Les caciques n’étant pas prêts autour  d’un consensus sur l’un d’eux et la présence d’une pléthore de redresseurs qui aiguisaient leurs ongles pour griffer à la moindre occasion, les Maîtres de céans décidèrent alors de faire appel à SAIDANI dont le profil convenait à merveille : Élevé à l’école de la rente, la corruption et le trafic d’influence, il est incapable de réfléchir, n’a aucune capacité de synthèse, ni d’analyse, n’évalue aucun risque. En somme, un tribun sans vergogne croyant aux chimères, malléable et corvéable à merci. Un type comme ça, ça se gomme facilement mais non sans séquelles sur lui qui y croyait fortement. C’est pourquoi, les raisons de santé invoquées seront postérieures à la démission. Il n’est pas en mesure de supporter d’être mis aux oubliettes, lui qui se prenait déjà pour le détenteur de tous les secrets des arcanes !
Mais dans tout cela, une différence entre BENBAIBECHE et SAIDANI subsiste. Elle est de taille. Si pour le premier, les Maîtres de Céans étaient avec lui dans la plénière et le manipulait continuellement ; pour le second, les gens avec lui tant au niveau du bureau politique que du Comité Central sont tous de la même graine. Sinon comment expliquer que des personnes censées qui ont des différences au moins intellectuelles avec SAIDANI puissent-elles l’applaudir et faire signer des motions de soutien pour lui, lorsqu’il se met à vilipender les institutions du Pays…..
Le jour où cette graine disparaîtra, on pourra alors commencer à parler de seconde République, quoique Franklin  ROOSEVELT  disait:  «En politique, rien n’arrive  par hasard. Chaque fois qu’un événement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi.»

Incha Allah.

djillali@bel-abbes.info

 

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One thought on “BENBAIBECHE: QUI S’EN SOUVIENT ?

  1. Les luttes intestines qui secouent de manière régulière et médiatique le FLN, et aussi de façon sporadique le RND , sont devenues homériques et relèvent de la pure tradition héroï-comique antique : un vrai « combat des Voraces contre les Coriaces », selon le mot d’Alfred Jarry, tant il est établi depuis belle lurette, pour le FLN plus précisément, que le parti politique d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le mouvement révolutionnaire porté par les figures emblématiques d’hier.…
    Qui se souvient encore de Messaâdia ? « Clavus clavum trudit », comme disent aussi les Latins.

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