DÉTÉRIORATION DES ESPACES VERTS ET JARDINS PUBLICS

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Au vu des transformations que subissent les villes, les quartiers, les villages et tout le bâti laissé par le colonialisme, le doute n’est plus permis. En cette wilaya de Sidi Bel-Abbès du XXI ème siècle, le paysage urbain se dégrade à une vitesse incontrôlable, la verdure urbaine disparaît à vue d’œil, sous l’œil passif et surtout permissif des responsables, qui ne se préoccupent pas du tout de la dégradation patrimoniale, comme s’il s’agissait d’un problème secondaire, laissant le champs libre à des architectes destructeurs élaborer des plans déments, dés lors que les normes de l’urbanisme, des espaces verts et de l’aménagement urbain, n’ont plus personne pour les faire respecter, quant ils existent, et peu importe qu’il ne fera plus bon vivre dans cette wilaya dans vingt ans au plus.

Décidément, toutes les structures destinées à la détente et à l’environnement sont exposées à toutes sortes de dégradations car les  jardins publics et autres espaces verts des  communes de la wilaya , et du chef lieu, (mis à part l’exception à la règle qui est l’espace de la “Macta”) , qui jadis étaient des espaces de convivialité par excellence, lieux de rencontre des familles qui s’y rendent pour échapper à la promiscuité des foyers, fierté des riverains, ces,  jardins publics se sont dangereusement et nettement clochardisés par le vol et saccage du patrimoine archéologique, architectural et culturel, ainsi, l’absence d’entretien de la part des services chargés de leur entretien.

Ces jardins constituent l’exemple type car ils se trouvent totalement abandonnés aux marginaux et à la saleté, aujourd’hui, la plus part d’entre eux sont devenus  des lieux d’élevage d’animaux où le moindre petit recoin est square, où des détritus de toutes sortes, des saletés, jonchent les jardinets et les allées sans qu’aucun responsable  s’en émeuve . Les habitants des  communes de la wilaya pourront probablement bénéficier de réaménagements et réhabilitations des espaces verts et autres jardins, afin d’améliorer leur cadre de vie ,pour tout au moins sauvegarder  les jardins publics datant de la période coloniale, mais si l’idée n’est peut être pas mauvaise, dans nos régions où les étés sont torrides, et si les communes ne prennent pas conscience de ce phénomène de déperdition, il n’y aura plus de jardin public ni même d’espaces verts dans nos villes et villages.

À Sidi Bel-Abbès, malgré les orientations de Monsieur Mohamed Hattab Wali de la wilaya de Sidi Bel-Abbès pour la préservation du patrimoine architectural, archéologique, culturel et forestier, néanmoins, il demeure dans l’aspect psychologique de la population, qu’on coupe un arbre pour construire un magasin, un garage ou pour réaliser une extension superflue d’une bâtisse. En fait l’insalubrité a commencé à s’installer dans les mœurs de nos populations dés lors que particuliers et puissance publique se sont autorisés par les élus à déboiser les villes et les villages et à raser les poumons urbains au profit d’une poussée horrible du béton au point que le paysage urbanistique ne ressemble plus qu’à une continuité de béton et que les espaces verts sont devenus disparates.

L’aménagement urbain y compris la création des espaces verts et d’espaces de loisirs et de détentes en Algérie, deviennent une priorité car c’est une des composantes incontournables pour la réussite des grandes lignes de la stratégie de développement durable de la protection de l’environnement , et la lutte contre la désertification.

La wilaya de Sidi Bél-Abbès dispose de 15 Dairates et de 52 Communes, en matière d’aménagement urbain et des espaces verts, l’incapacité des pouvoirs publics à mettre en œuvre une réglementation pour mener une politique de sauvegarde et de développement harmonieux des espaces verts intégrés dans le paysage urbain.

Une enveloppe conséquente à été dégagée par la wilaya de Sidi Bel-Abbès  pour l’aménagement et l’amélioration des différentes communes de la wilaya. Cette enveloppe dégagée au titre du programme de l’année 2015, est consacrée à l’assainissement et à l’embellissement des quartiers ainsi qu’à l’entretien, notamment, des réseaux d’alimentation en eau potable, a indiqué notre source digne de foi, mais rien n’indique la part des espaces verts dans cette enveloppe dégagée, comme si les espaces verts ne sont pas une des composantes de l’aménagement du territoire et une priorité pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens. Avec ces nouvelles perspectives d’habitat, une amélioration de la qualité du cadre de vie pour tous les habitants de ces nouveaux logements, ainsi que pour nos villes et villages, s’avèrent primordiale ainsi le ministère de l’environnement doit être hyper stratégique et nanti de tous les moyens législatifs, humains et financiers, afin de réussir la politique des espaces verts et des jardins situés dans le tissu urbain dans le cadre de la charte communale de l’environnement moyennant d’une nouvelle réglementation sur la sauvegarde et le développement harmonieux des espaces verts dans le paysage urbain.

Avec une législation régissant les espaces verts en milieu urbain, adapté au microcosme Algérien, chacune des communes disposera d’au moins un jardin public ou un jardin de détente et de loisir ainsi que des espaces verts munis avec des terrains de sport et des jeux pour enfants pour chaque cité ou zone d’habitation, Cette action d’amélioration du cadre de vie, ne sera opérationnelle et bénéfique, pour les citoyens, que si une nouvelle législation des espaces verts viendra compléter la législation actuelle de l’aménagement et de l’urbanisme, dans le but de promulguer la définition d’un plan local des espaces verts afin que chaque commune aura le devoir et surtout l’obligation de protéger ses jardins publics existants et ses espaces verts ainsi que les lots réservés aux espaces verts par le POS, tout en incluant la part nécessaire des espaces verts dans le budget du développement local de la commune et en mettant à la disposition de chaque collectivité locale les moyens humains et financiers pour la création d’un service de gestion des espaces verts, avec au moins un technicien paysagiste dans le service technique.

La plupart des nos collectivités locales, ont la volonté stratégique de se donner une image capable de fédérer dans les bases du développement  de la wilaya, si l’autorité locale met à leurs disposition les moyens financiers, mais sans une loi adéquate qui sera appliquée par l’ensemble des autorités administratives concernés, tout en veillant à l’obtention des meilleurs résultats pour l’aménagement des espaces verts en milieu urbain, grâce à une collaboration étroite avec les architectes paysagistes ou leurs substituts, l’autorité locale ne pourra que s’attendre à ce que les problèmes actuels de l’agglomération urbaine, ne feront qu’accentuer au point où les villes et villages de la wilaya de Sidi Bel-Abbès à l’horizon de 2025, ne seront jamais disposés à donner un meilleur cadre de vie aux 80% des citoyens et le doute subsistera sur la réussite du programme de développement durable et de l’harmonie urbaine en cette région.

Kamel Hadri

One Reply to “DÉTÉRIORATION DES ESPACES VERTS ET JARDINS PUBLICS”

  1. Bonjour.

    Si comme “on mangeait par nos oreilles”. ………… retiré par ADMIN* Tout un article pour mettre en valeur le nom du wali. Pour terminer, je vous prie de nous citer les orientations du Wali que vous aimez tant afin d’engager un “petit débat”. A Sidi Bel Abbès, la chance sourit aux wali(s).

    * Phrase n’ayant aucun rapport avec l’article , Chacun est libre de choisir ce qu’il lui convient

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