H.BOUMEDIENE : UN HOMME, UN MODÈLE, UNE RÉVOLUTION

« On peut sans doute reprocher beaucoup de choses à H. Boumediene, mais c’était un Homme d’État car. « Un homme politique pense plus aux prochaines élections, un homme d’État pense sagement aux prochaines générations ». Tout est bien dit.

Aujourd’hui l’Algérie est de nouveau sommée de choisir sa route car son destin est bien suspendu par les forces du mal endogènes et exogènes qui ne cessent de manigancer pour l’effacer doucement et donc la détruire surement c’est peut être une revanche de la colonisation, la France officielle n’a pas encore digéré et abdiqué à ses ambitions colonialistes en Algérie et partout ailleurs. Pour la France officielle , elle n’a toujours pas renoncé à la stratégie des intérêts en Afrique et en particulier en Algérie. « Le gouvernement de la France qui a assassiné le 1/10ieme de la population de ce pays, n’a pas encore oublié. Elle est mangée par la rage de voir un peuple avec la tête en haut, un peuple qui se construit » disait H.Boumediene.

Sachant que la société algérienne s’est dé-solidifiée par le poids des problèmes divers internes, elle est devenue captive vis-à-vis du système colonial qui a perduré plus d’un siècle et ½. Cette indépendance de 1962 n’a pas permis de solidifier des le départ un projet de société digne de l’Algérie et de l’algérien aux principes purs du 1er novembre. Depuis ce jour, il faut tout revoir sinon tout changer pour mieux construire un avenir digne de ses enfants, ce mouvement néfaste interne actuel est en effervescence, il se complique encore plus une instabilité géopolitique internationale sans pareil. Il faut bien reconnaitre que nous sommes de très mauvais élèves , car nous avons passé toute une décennie de sang , une décennie noire , une décennie de peur, une décennie perdue à jamais et le comble du comble on continue à vivre une autre décennie pourrie , le résultat est la devant et face à nous .

« L’homme supérieur fait de l’équité et de la justice la base de toutes ses actions. »Confucius

Il faut savoir que de 1965 à 1978, l’Algérie a eu en tout et pour tout près une vingtaine de milliards de dollars de rente pétrolière et nous étions faiblement dépendants du pétrole .Quand on voit ce qui a été fait du pays après le départ de H. Boumediene, ne valait-il pas mieux et intelligent de continuer le développement à marche forcée plutôt que de détourner la rente pour une consommation abusive et inutile, d’abord avec le PAP (Programme anti-pénurie) sur la base de crédit fournisseur au détriment de l’investissement créateur de richesse, résultat 31Milliars de $ de dettes ( capital+service de la dette).

Avec 1000 milliards de dollars en 15 ans, fruit des hydrocarbures (sources medias algériens) sous la bénédiction de la nature et du prix du marché international, avec la fin du terrorisme on s’y croyait à une deuxième indépendance.

Le choix ne s’est plus imposé la consommation est devenue l’art de vivre, H. Boumediene disait bien avant, à propos de l’Arabie Saoudite : ce n’est qu’un gros baril rempli de pétrole et une grosse caisse remplie de dollars mais ne pèse(en économie, en politique, en culture) pas grand-chose. Cette vision et philosophie vient de trouver son ferment en Algérie les barils de pétrole se sont transformés en biens de consommation sans aucune autre valeur ajoutée issue de la création de richesse. Cette politique conduite par un régime noyé dans un système ou la gabegie, la corruption , la médiocrité , l’ incompétence et l’indifférence qui tue le plus et font le décor funeste de notre destin ,le corps et l’esprit de ce pays sont bien trop malades.

Tout le monde veut gouverner mais personne ne veut être citoyen

Il est certain que partout dans le monde, tout pays emprunte un chemin de développement pour assurer son l’avenir ce chemin est balisé par des méthodes, analyse et applications issus de stratégies scientifiques. En 1965 l’Algérie de H. Boumediene avait tracé sa manœuvre scientifique pour une véritable révolution économique, une transformation profonde de la société, une culturelle nouvelle et une agriculture suffisante , il faut reconnaitre que H. Boumediene était un homme d’état ; j’ouvre quand même la parenthèse pour certains qui ne partagent pas cette conception, ils vont se froisser éprouvant tout le mal d’une politique , d’un régime et d’un système dans une période dont ils ne gardent pas un bon souvenir le respect est de mise quand il s’agit d’idées contradictoires sans trop mettre d’épices ou l’impression, le sentiment , obstination, la ténacité et l’acharnement personnel ne devront être considérée comme seules et uniques critères valables de jugement .

« La modestie dirige l’homme supérieur ; la sincérité et la fidélité lui servent d’accomplissements». Confucius

Par contre, ceux qui ont pris le destin après lui n’étaient que des politiciens. L’œuvre de ces politiciens ont permis de faire de ce peuple un spectateur, dormant, passif, inactif et souffrant mais qui s’interroge beaucoup aujourd’hui devant ce calvaire. Les événements de1988 n’avaient pas permis de libérer ce peuple souffrant ;des courtiers ( Partis politiques )sont venues pour apaiser la tension et faire le décore , faisant plus de « Boulitique » dans le centre et dans la périphérie du pouvoir en prévision d’un partage des prébendes sans aucune optique de principes d’état ,de valeur, de morale , de philosophie que se soit économique , sociale et culturelle et de changement digne accompagné par une sensibilisation sincère de ce peuple le contre pouvoir n’y était pas !. Le quota recherché être parmi le pouvoir est négocié avec le centre du pouvoir pour un siège en plus. Le programme de l’ensemble de ces partis n’est qu’une panoplie de slogans vide de sens et creux dans l’action , ou la notion de l’état de droit est inexistante alors que la démocratie irreel fait la une des discours dans les medias, la dictature au moins c’est ferme ta gueule et travaille , la démocratie de façade c’est cause toujours et le travail est une maladie qu’il faut guérir par une médecine du travail comme disait Coluche .

Je viens à l’instant de visionner une série de discours de feu H. Boumediene(Allah Yarameh) en me faisant transbahuter vers les années 1970 j’étais un jeune lycéen puis étudiant, je me remémore le fabuleux beau discours de H.Boumediene qui représente en quelque sorte le visage de son esprit éclairé par ses yeux trop perçant ,devant une assistance estudiantine en 1975 ou il charge l’âme de l’université algérienne de se préparer à devenir un « think tank » ( exploitation du gisement d’idées révolutionnaires basé sur des analyses fines, sur la recherche opérationnelle, sur les analyses mathématiques des situations qui mettent en œuvre des modèles de simulation… enfin sur le savoir )pour mieux booster la révolution culturelle ,économique , agraire et politique de l’Algérie .Les étudiants ,leurs encadreurs et les chercheurs devront prendre en charge la façon du devenir de cette institution qui permettra de propulser dans le meilleurs choix pour le pays .L’exemple le plus manifeste était bien cette équipe d’économistes avec des membres d’ici et d’ailleurs qui avait élaboré un modèle à partir d’une stratégie de développement intitulée les « industries- industrialisantes » ,Ces chercheurs ou novas ont sillonnés les universités d’Alger-Oran Constantine pour expliquer et enrichir le contenu de l’étude pour une meilleurs simulation du projet matriciel. Cette expérience louable était sollicitée par H. Boumediene pour que l’université soit le grenier de recettes scientifiques pour tout décollage économique, social et culturel.

« Le socialisme a besoin de la pensée vraiment libre, libre de tous les préjugés religieux et capitalistes, pour soulever les nations qui travaillent contre les oligarchies qui les exploitent et qui vivent en parasites. Il a besoin des hommes qui pensent librement sur tous les problèmes de la vie. Car le socialisme, c’est l’émancipation intégrale de l’homme »A.Compere-Morel

A la veille de l’Indépendance ,le pays était mis en présence d’un manque flagrant de cadres capable d’ actionner les rouages de l’état nouvellement indépendant , de porter toute l’assistance nécessaire aux orphelins , aux personnes qui vivaient dans les centres de concentration, de veiller aussi à sauvegarder l’unité du pays , de restructurer l’armée dans le cadre de l’état , de combattre le système clanique, le manque flagrant de ressources financières , un système éducatif incapable de prendre en charge les besoins réels de l’époque en matière d’infrastructure et d’enseignants. Le pouvoir de l’époque se permettait par la voie démagogique de nationaliser les bains maures et autres limonadières et biscuiteries de l’époque pour faire face au chômage .Devant cet état de fait, le pays était profondément déstructuré et meurtrie à la fois, le redressement politique a été opèré que les politiciens appellent « coup d’état » pour avoir un certain appui auprès des forces composantes de l’environnement internationale.

En 1965 H. Boumediene annonçait la couleur de sa politique révolutionnaire à qui veut l’entendre, pour la construction d’un état « qui survie aux hommes et aux événements » via la construction d’ institutions nouvelles de l’état algérien suivit par les nationalisations du secteur économique et financier et renforcé par l’organisation et la consolidation des forces vives de la nation et mettant en œuvre une politique économique et une politique extérieure tout en expliquant par un ton ( Karar na !), un geste ( frappant la table),une attitude ( regard fixe), une expression mais aussi avec le décor de son habit au peuple algérien la démarche du décollage économique tout en mettant en relief les éléments importants de l’identité de la nation algérienne .

L’Algérie avait suscité un respect profond et une admiration telle par sa véritable révolution et est devenu la Mecque des révolutionnaires, et l’algérien a ressenti qu’il était bien respecté à travers le monde. L’Algerie était avant 1962 une grange de matière première et produits semi finis pour l’unique usage du bien de la métropole en particulier le pétrole et le vin.

« Il ne peut y avoir de révolution que la ou il ya conscience »J.Jaures

La révolution industrielle avait permis de modifier radicalement le visage de l’économie algérienne par une stratégie conçue , une conception préparée et une vision économique nouvelle intitulé « industries industrialisantes » reposant sur une planification rigoureuse , elle a permis la création de plusieurs entreprises nationales dans la pétrochimie , la mécanique ,l’industrie minière, l’agroalimentaire, l’industrie textile, industrie électronique ….. Employant des centaines de milliers d’emplois. Se sont de grands complexes industrielles des pôles de développement et des centre de croissances qui ont vu le jour tel « Al hadjar » d’Annaba , « l’ENI » de Sidi Belabes , Sonacome de Rouïba , la téléphonie de Tlemcen ou bien encore le plus grand complexe d’Afrique la « Sonitex » de Draa Ben Khenda l’EMAC de mascara , pole de Biskra, d’Arzew d’Hassi Messaoud . Toutes ces entreprises créatrices de richesses ont disparu, toute nos forces économiques ont été sacrifier par de véritables charlatans en politique sans rendre compte à ce peuple mutiler et fatigué, pour laisser place à une économie de bazar ou l’affairisme a pris place et a semé le mal par la corruption, la bureaucratie , l’incompétence, le laxisme et la médiocrité… à tel point que nous ne savon rien faire de bien même pas gérer une petite commune rurale .

« Il faut aller à l’idéal en passant par le réel »J.Jaures

H. Boumediene déclarait que l´Algérie tenait en main son destin énergétique par la nationalisation en 1971,lui permettant d’avoir un surplus financiers pour mieux et bien asseoir sa politique de développement qui représente la force du pays ,sur le plan du mode de gouvernance et des choix politiques sur lesquels il repose, Boumediene avait consacré l’intégralité des recettes pétrolières à l’investissement purement productif . Il faut reconnaitre que le taux destiné pour l’investissement était de 40% et même plus à l’époque suivit d’un taux de croissance dépassant les 6% à vrai dire c’était l’époque de « l’âge d’or », l’Algérie commençait à émerger comme une puissance régionale fondé sur un état fort et bien respectée par tout le monde sauf par……

Certes il y avait des faiblesses qui étaient constatées de l’époque, nécessitaient plus de vitalité c’était aux « think tank » de l’université qui revenait le mérite de mieux élucider une cohésion harmonieuse et une synergie solide qui s’adaptent au contexte économique naissant et social ; permettant de dégager un résultat positif et suffisant en matière de gestion de production, de qualité et d’intégration pour une véritable indépendance economique.

« Sans la république, le socialisme est impuissant, et sans le socialisme la république est vide ».J.Jaures

Quant au gigantisme des sociétés nationales elles nécessitaient le temps et les ressources humaines qualifiées pour la maitrise de l’outil de production, il s’agissait aussi de dégager des surplus conséquent dans l’agriculture pareil au modèle chinois qui a fait ses preuves dans le temps mieux que ceux de l’ex Yougoslavie qui puisse garantir un équilibre pour le décollage économique. L’instauration du parti unique devrait être temporaire , la liberté d’expression responsable faisait son chemin, la révolution était considérée et utilisée par les responsables locaux et intermédiaires comme un abus avec les actions sociales au profit de la production, la créativité, avec un monopole de l’Etat et la disparition totale du secteur privé dans l’industrie lourde ,la cohabitation du capital privé avec le capital public n’était pas à l’ordre du jour , il fallait attendre la création des PME, l’arabisation de l’Etat est aussi un autre chantier qui devrait accompagner l’efficacité du développement pour façonner l’identité de l’algérien , Cette faiblesse est due en partie au manque de maturation des responsables de tous les secteurs confondus à tous les niveaux de la hiérarchie de l’état .L’absence de ressources humaines pouvant créer générer de véritables « thing tank »,capables de mettre en œuvre le savoir dans la conception profonde de la révolution, celle-ci devrait se nourrir d’ idées utiles, nécessaires ,créatrices de valeurs, de morale, de normes et de prospérité pour le peuple par des méthodes appropriées.

H. Boumediene continue à ce jour de réveiller chez le peuple algérien un profond sentiment de fierté nationale.

H.Boumediene symbolisait les aspirations populaires à la justice sociale et à la prospérité du peuple.

H. Boumediene, un homme, un modèle, il avait adopté un mode de vie très simple et il est resté à l’abri des tentations spéculatives dont beaucoup de responsables et d’hommes surtout ceux d’aujourd’hui qui n’ont pas résisté à la tentation.

Voilà déjà trente-trois ans de passé que Houari Boumediene n’est plus la , le chef de gouvernement est permis aujourd’hui d’aller déjeuner avec un secrétaire d’état de deuxième rang à la résidence de l’ambassade de France ; qu’un ministre des affaires étrangères se fasse auditionner à Paris par des députés de l’Assemblée Nationale Française , un ministre muni d’un passeport diplomatique qui se fait molester, tarabuster et sabouler ou un Haddad du FCE qui se permet de recevoir selon son humeur des ministres assis dans sa salle d’attente ( source medias nationaux) …..Tout est permis quand le chef n’est plus la.

H.Boumediene (Allah Yarahmeh) était animé par une profonde conviction ou le réel de son imagination est nourrit par la lucidité de son esprit et la droiture de son comportement, l’argent de l’État appartient à la nation et ne devait pas être gaspiller… le bel et beau exemple de la droiture de l’homme lors de sa mort, ses contempteurs ont détecter que H. Boumediene et sa famille ne possédaient, aucune fortune personnelle ni aucun patrimoine immobilier et que son CCP présentait un solde équivalent à ce que donne à un lambda du filet social !

Un grand humaniste face aux plus fortunés

Le Sommet des Non-Alignés de 1973 avait permis à H. Boumediene, à la session spéciale de l’Assemblée générale de l´ONU (en avril 1974), où il avait prononcé un discours fort marquant sur le Nouvel ordre économique international. Il avait mis en garde du haut de la tribune Onusienne le Nord contre ce pillage démesuré des matières premières sans aucune participation pour l’assistance au développement des pays du tiers monde, il avait plaidé pour un monde plus juste et équitable dans les relations internationales. L’Editorial du Journal Le Monde lui rend hommage sincère : « Boumediene a été un des premiers à comprendre que le principal conflit du dernier quart du vingtième siècle ne serait plus celui opposant l’Est à l’Ouest mais le Nord au Sud, les peuples riches aux peuples pauvres, les États industrialisés aux pays sous-développés. Aux autres, il offrait le prestige extérieur et les desseins ambitieux particulièrement séduisants pour ce peuple plein de fierté. Il semblait vouloir faire de l’Algérie la Prusse de l’Afrique, voire du Monde arabe… Énigmatique silhouette drapée d’un burnous noir, il aura disparu avant de réaliser ce rêve. Et, surtout, avant d’avoir réussi dans son pays ce total et harmonieux développement qu’il tenait, pourtant, pour essentiel. Editorial, « Un héritage important »

H. Boumediene luttait de toute ses forces et sans cesse pour l’instauration d’une justice sociale, il disait également à cet effet devant la conférence des Etats Islamique à Lahore en 1974 « Les peuples, qui ont faim, ont besoin de pain, les peuples ignorants de savoir, les peuples malades d´hôpitaux. » Cette phrase était et est à ce jour profondément séditieux pour les roitelets arabes et les souverains musulmans. Et même pour ceux qui défendent le droit de l’homme.

Par conséquent, la révolution agraire était certes un échec dans son application car la conception de sa justesse était toute autre, le fond de la conception de la révolution agraire n’était pas ce phénomène de la socialisation des moyens de production mais bien la socialisation du résultat de l’esprit commun du travail utile et nécessaire. L’absence d’un « Think-tank » du savoir pour le suivi faisait défaut surtout pour son application .

La révolution culturelle un autre domaine très riche ou chaque secteur avait son creuset pour le « savoir » les instituts se proliféraient : en pétrochimie, en télécommunication, en agriculture, en bâtiment, en finance, en administration, en travaux publics, en hydraulique, en géologie, en informatique…. Le cinéma et le théâtre ont eu les plus belles palmes du monde et Alger vivait très souvent la fête.

La pensée de H..Boumediene à porté si haut l’Algérie, pour y aller encore plus loin si la continuité était assuré et pour y rester plus longtemps c’etait une pensée bien très forte car elle était solide et sincère etbien convaincante , c’était une ambition d’idées saines et non de pouvoir .Les idées de H. Boumediene lui ont permis de forger la grandeur de son dessein , par la magnificence de ses moyens et la grandeur du résultat telles sont les armes utilisés qui ont permis à H. Boumediene d’affronter la dure réalité du contexte d’après le redressement pour un joli monde de choses, un juste monde de personne et un excellent monde de savoir et d’idées justes.

Les mutations du monde vues par un visionnaire

Pour terminer, H. Boumediene avait dit en avril 1974 en haut de la tribune de l’ONU : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère Sud pour aller dans l’hémisphère Nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. »

Cet apophtegme presque prophétique qui s’adapte parfaitement avec la situation actuelle des « Haragas »de tous les pays du Sud poussés à carapater vers le Nord fuyant la misère, l’injustice, le manque de perspectives. Tout a été dit sur l’homme, sur la personne de H. Boumediene, qu’il fut un sanguinaire, un dictateur, un assassin un… je ne sais quoi. Une étude anthropologique à travers ses discours montrera un Homme dont sa grandeur d’esprit est sans pareil.

Un autre aphorisme issu de la citation de H.Boumedien (Allah yarahmah) qui s’adapte à la situation dont les prédateurs ou faux bourgeois mènent la dance politique d’aujourd’hui sans scrupule :

« Si jamais un gouvernement bourgeois s’installait dans notre pays avec ses appareils et sa police, le paysan et l’ouvrier ne connaitrait que l’avilissement. Il va sans dire aussi qu’une classe bourgeoise serait créée et serait pire que le colonialisme lui-même » .tout a été dit par ces adages……


BENALLAL MOHAMED

*citation du Président Boumediene : L’héritage : Que reste- t-il ? Khalfa Mameri

*Discours du Président Boumediene Tome 1-2et 3 édité par le ministère de l’information
* dialogue imaginaire : Si Boumediene revenait parmi nous par chems eddine Chitour
*Ania Franco : »Un Algérien nommé Boumediene »
*Paul Balta Claudine Rulleau, « La stratégie de Boumediene »
Zone contenant les pièces jointes

One thought on “H.BOUMEDIENE : UN HOMME, UN MODÈLE, UNE RÉVOLUTION

  1. Si l’on admet généralement que le jour ne doit rien à la nuit, cela ne saurait justifier en rien d’occulter en particulier, à la lumière retrouvée des jours d’Indépendance, les faits et méfaits qui ont égrené la longue « nuit coloniale » en Algérie .

    Et en cette période d’engourdissement mémoriel et de célébration mollassonne des hauts faits de notre Histoire de Libération Nationale, il est très réconfortant de constater, en cette veille de 1er Novembre, que de (rares) intellectuels s’investissent encore résolument dans l’évocation des épisodes remarquables de notre Glorieuse Révolution armée .

    C‘est le cas de Mr Djilali Sari qui nous a livré dans l’édition du Quotidien d’Oran daté du 29octobre dernier, un article à lire absolument et intitulé « Hadjira », un récit retraçant sous forme d’une fiche de lecture, le parcours militant d’une moudjahida, depuis son éveil à la conscience nationale, jusqu’à sa participation au combat libérateur de l’Indépendance, chèrement et cruellement arrachée à l’occupant , avec le passage quasi fatal par les lieux de torture de l’armée coloniale.

    C‘est un récit poignant que nous restitue cet intellectuel, une narration d’actes odieux et d’agissements révoltants dont le rappel, plus de cinquante ans après leur déroulement, fait frémir d’effroi et d’horreur les lecteurs oublieux d’une période sombre d’humiliations et de tortures barbares, une ère qui a loin d’avoir été un long fleuve tranquille pour le peuple algérien en général, et pour ses valeureux militants et authentiques moudjahidines, en particulier.

    Mr Djilali Sari , que je salue bien respectueusement pour sa haute culture historique, a cette particularité, à travers ses travaux et ouvrages d’universitaire émérite et de spécialiste du patrimoine national, de retracer grâce à sa formation de géographe , la cartographie de l’espace historique national et de ses lieux de mémoire, depuis l’Ouarsenis pour décrire la dépossession des fellahs, jusqu’aux lieux de torture abjecte, tels que la sinistre ferme Ameziane, le camp Plaisance et la villa Susini dont il est question dans cet article, où dès 1956, le lieutenant-légionnaire Jean-Marie Le Pen y exerça ses talents de tortionnaire.. C’est tout dire !!!

    Il nous rappelle aussi à l’occasion, dans un succinct renvoi bibliographique, les précieux témoignages d’intellectuels français -tels que J.L. Einaudi – qui ont très tôt enquêté et témoigné sur les atrocités de cette Guerre que beaucoup veulent s’empresser de banaliser et d’enterrer , à l’instar des dirigeants français comme Sarkozy qui ânonnait dimanche dernier à Nice qu’il n’y a avait aucune repentance à faire, et que la France n’avait aucun devoir de mémoire pour tous les crimes et horreurs commis en Algérie par l’armée coloniale.

    Dans ce contexte de célébration d’une date hautement symbolique pour l’Algérie, cette déclaration de cet ex-haut (ir)responsable est un véritable et énième déni de l’Histoire s’apparentant à une amnésie rampante, qui semble gagner ce côté-ci de la Méditerranée, telle une érosion pernicieuse de notre mémoire historique qui a fait dire à l’héroïne de ce récit , à propos de l’évolution post-indépendance : « Cela a été dur à constater. D’autant plus que nous avions tout pour aller de l’avant, vers la démocratie. Cela n’a pas été le cas. Peut-être un jour ? (p 118).

    Une confidence en gris, sous la forme d’un regret certainement bien légitime en ces temps quelque peu oublieux des principes fondateurs du mouvement de Libération Nationale , mais qui n’occulte en rien la véracité des faits et la justesse d’une guerre et d’une lutte pour lesquelles chaque algérien se doit légitiment d’être fier et d’avoir l’obligation morale de les célébrer énergiquement et avec ferveur.

    Toute notre reconnaissance à « Hadjira » pour nous avoir délivré son douloureux témoignage, et un grand merci à Mr Djilali Sari pour sa contribution à l’entretien de la flamme de Novembre. Afin que nul n’oublie.
    Tahya EL DJAZAIR. Allah Yerhem Echouhada.

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