Interview avec Mr Zaghli Mehadji président de l’ORC Boukhanefis «  Rien à espérer avec une aide dérisoire ! » 

En marge d’une rencontre amicale, Mr Zaghli Mehadji président de l’ORC Boukhanefis, un club qui évolue en régional 1 n’a pas caché son désir à se confier sur la situation financière du club qu’il a jugée catastrophique.

                                                                  que veux dire Mr Zaghli de rien espérer ?

écoutez, notre existence a bien un but, sinon on ne fait que jouer pour juste jouer et c’est tout, le résultat n’importe guère. Si maintenant l’état à travers son ministère de la jeunesse et des sports voit en nous un moyen d’arriver à un objectif bien déterminé, celui de devenir utile et objectif et former des jeunes talents et booster le football dans sa généralité, il doit faire de sérieuses études sur la répartition des aides financières, et qu’elles varient effectivement selon les efforts du club et ses résultats durant la saison, son classement final et ce qu’il a produit comme joueurs pour les divisions, surtout supérieurs D1 et D2 notamment qui souffrent affreusement d’effectif au point de recruter des étrangers et qui influe négativement sur la composante finale de notre équipe nationale.

                                                                        On doit cesser de tourner le dos à une réalité amère souvent négligée jusqu’à la dernière minute, ensuite verser tous les erreurs cumulées sur le sélectionneur de l’équipe nationale. La responsabilité incombe à tous qu’importe le lien direct ou indirect et qu’importe la distance. Nous avons pris une habitude à pleurnicher jusqu’aux échéances africaines ou mondiales sans oser dire à haute voix que chacun de nous est responsable à tous les niveaux.

à vous entendre, vos ambitions sont plus grandes ?

eh ben, Mr, être ou ne pas être. Soit on est efficace ou on ne l’est pas. Mes ambitions sont celles de tout homme sincère qui a horreur de gaspiller son temps et le temps des autres, de la jeunesse de surcroît. Avant on croyait même à la formation au niveau scolaire, aujourd’hui on a réduit nos chances à l’unique issue de la formation étrangère. Il suffit de voir notre équipe nationale. Des algériens formés par des écoles étrangères. Ou est donc le résultat de nos équipes professionnelles D1 et D2 qui sont d’un nombre pas du tout négligeable.

                                                                         Ce que j’insinue c’est qu’on cesse de voir en les équipes de divisions inferieurs de simples espaces d’occupation de la jeunesse ou l’on gaspille de l’argent pour ne rien produire. Les jeunes méritent bien plus de notre part. Ils doivent bénéficiés des mêmes chances. Leur avenir en la matière méritent bien plus de considérations et de calcules savamment étudiés de la part de l’autorité compétente. Il faut responsabiliser chacun et demander des comptes en fin de compte.

à propos des efforts et résultats, comment était votre saison ?

                                                                  pour votre gouverne, l’ORCB vient juste d’accéder en R1, c’est sa 1ère année. Avec l’aide et l’effort consenti de tout un staff, l’équipe a pu se positionner aisément à la 5ème place à 5 matchs de la clôture du championnat. Le championnat nous a échappé d’un iota d’entre les mains, à cause justement de ces aides financières dérisoires. On était obligé en fin de course de continuer par nos propres moyens. Il nous est arrivé de frapper aux portes et faire parfois la manche. Et malgré ces difficultés on n’a fini en 3èmr place. Ces entraves ne nous ont pas empêchés de former des jeunes.

Ainsi, il ne faut jamais diminuer de la valeur d’une petite équipe évoluant en R1 ou même en R2, deux joueurs de l’ORCB ont été contactés par des équipes de D1 : le jeune Messaoudi Par le MCA et un autre par une équipe de l’Est que je préfère ne pas citer par respect à son choix, vu que les discutions ne sont toujours pas finalisées.

 

                                                                                        Nous avons dépensé 800 millions et l’aide de l’APC n’était que de 600 millions. Cette année 2018/2019 ça sera certainement un enfer. L’aide a été réduite à 400 millions. Il y a trop de frais. Rien que pour les déplacements on se trouve parfois dans le besoin de 04 bus. Sans parler des autres nécessités en passant par le vestimentaire. On va juste faire l’engagement et prier dieu d’une sauvegarde d’une relégation. Normalement l’aide change en fonction des résultats que réalise le club en matière de classement et de formation.

quel est votre dernier message ?

mon souhait que l’APC, les services de la DJS et les autorités prennent en compte notre inquiétude. Nous tenons juste à être productifs, de vrais investisseurs dans cette jeunesse pleine d’énergie et de volonté. Nous voulons tout simplement exploité cette énergie pour le bien de la jeunesse, du foot et du pays en général. On a horreur de revivre chaque fin de saison les mêmes remords. On veut que ça s’arrête.

Djillali Toumi