Journée d’étude ‘’relations arabo-africaines’’

La faculté de droit et des sciences politique de l’université Djilali Liabes a organisé une journée d’étude qui avait pour thème ‘’ les relations arabo-africaines au milieu des changements internationaux actuels’’. Un sujet foncièrement intriguant devant l’œil vigilante d’anciennes forces mondiales Etat unis et France et d’autres qui émergent comme l’inde, la chine et l’Iran qui œuvrent sans cesse à travers des organisations mondiales et d’autres structures reconnues de plier les pays de l’Afrique à la dépendance et la soumission.

Au milieu de cette turbulence que connait le monde, l’intérêt des pays arabes reste plus que jamais tributaire d’une issue et d’un plan qui identifie leur position dans ce monde actuel. Et parmi ces issues, à quoi le Maghreb en particulier prête moins d’attention, sa position historique, ensuite géographique qui le relie avec les pays du sahel africain et subsaharien, avec qui il partage de grandes valeurs historiques et civilisationelles.

Les intervenant : Mr Kherradji Mostefa doyen de la faculté et les Prs/ Kameli Med, Taleb Nseredine et Rahali Med ont discuté le sujet, chacun de sa spécialité, d’un point de vu historique, politique et économique.

Les caravanes de commerce, fait savoir le Pr Taleb avaient un grand rôle dans la synergie de l’education et des cultures. Le résultat mécanique et naturel de ce commerce permettait de solidifier les relations sociales entre Afrique maghrébine et Afrique subsaharienne qui remontent à plusieurs siècles. L’espace saharien constituait depuis longtemps un espace de communication. Il a encouragé la migration et truffé les échanges commerciaux.

L’Afrique du Nord fournit des produits artisanaux, d’usages courants, ou agricoles, ainsi que des chevaux. Les caravanes en provenance du Sud transportent quant à elles l’or produit à Bambouk, à proximité du fleuve Sénégal, au Bouré sur le Niger, et au pays Lobi sur la Volta. L’ambre gris, la gomme arabique, les peaux d’animaux ou le commerce d’esclaves faisaient aussi partie des flux commerciaux transsahariens. Ces échanges ont eu un impact relationnel. Ils ont renforcé les contacts entre marchands et ont été d’un grand apport à l’économie, aux relations, aux échanges culturels, à l’art et la spiritualité.

Partant du principe que la politique et le commerce sont une face pour une seule monnaie, les relations commencèrent à décliner dés lors que les intérêts sont manifestés par des orientations rébarbatives. Si les pays du Maghreb ont en commun la prise de conscience de l’importance des relations et du marché africain subsaharien en termes stratégiques, géostratégiques, politiques, et enfin économiques et commerciaux, il n’en demeure pas moins qu’ils ont, depuis leur indépendance, développé des démarches singulières.

Les intervenants ont débattu la problématique de différents angles. Il faut d’abord construire des relations entre pays arabes, après entre pays africains pour prétendre enfin à une relation arabo-africain. Sauf que cela s’avère jusque là impossible même si des volontés sont exprimées à travers des structures comme la ligue arabe, le NEPAD, UA, l’UMA et les PPTE (pays pauvres très endettés).  Les intérêts ont construit depuis toujours un frein à une véritable relation qui ferait de l’Afrique une force continentale incontestable.

Djillali T