LA COLÈRE EST UNE COURTE GRANDE FOLIE DE NOTRE TEMPS

La critique est facile l’art est difficile

Pour un petit rien chez soi, au marché dans le bus , au café, dans la rue , en voiture, à pied , à la poste, dans une administration, dans tout endroit public ou privé ….., le tempérament du lambda algérien , prend une allure d’affolement et de nervosité vomissant les mauvaises paroles, créant de mauvais actes le tout dans un état de grande turbulence ; c’est l’ordre tout à fait naturel de son nouveau reflexe et de son impulsivité qui ne lui permet, pas de se retrouver dans le cadre de sa pensée, de sa façon d’être , ,ni de sa culture qui fait son quotidien pour mieux raisonner et se retenir dans un état de placidité et l’impassibilité afin de se faire distinguer ou valoir en tant que sage qui aime cultiver plus la sagesse ;ignorant totalement le fait qu’écouter pour comprendre et bien agir ne fait pas l’objet de son attitude pour le lambda spécifique algérien « écouter» veut dire pour lui automatiquement répondre pour parler et crier sinon gueuler quand il s’agit de le faire . Par contre le fait de s’emporter, et le refus de raisonner dans le sens de la logique lui ouvre la voie de l’insulte et de dégager des invectives, des offenses et des imprécations et anathèmes gratuites pour mieux se montrer en tant que lambda qu’il existe bel et bien qu’il est un Homme, qu’il est viril avec un nif sans morve tout en étant lambda cherchant un mouchoir! . Cet état factuel relatif au cadre comportemental favorise la démission sinon la paresse de la pensée sage qui est une forme de renoncement à cette observation.

Devant cette situation contextuelle, ou ce fait nouveau faisant partie du cadre sociétal se manifeste par un langage qui se relâche dans les échanges de la vie quotidienne ou l’incivisme de ces propos écarte tout usage de la politesse et du savoir être pour ne pas dire du savoir vivre car il a perdu depuis bien longtemps son savoir faire qui représente l’art de vivre , et chaque regard est interprété comme une forme d’agressivité et de méchanceté ,les bonnes manières ne font plus partie du jeu social des échanges amicaux et fraternels, fini la bienséance, la convenance, la courtoisie, les bons égards, l’urbanité ne représentent plus une valeur sociale commune chacun fait ce que bon lui semble en toute impunité la saleté n’est plus la morale que l’on instruit à l’école et l’on apprend en famille , car une remarque déplacée provoque une insulte qui est une forme de violence verbale ; elle a été cultivé par un refus dérangeant l’intérieur de l’être, derrière le PC ; dans les jeux de chat ; dans les commentaires et les faces book et autres communication virtuelles ; la protection sous l’anonymat ou sous un pseudonyme est une couverture sécurisante qui rend la permissivité et la sécurisation pour mieux booster la violence par voie de l’ insulte, les moqueries, les risées et toutes sortes de propos qui freinent les débats par un refus d’argument et laisse place aux invectives une façon de rabaisser l’autre par la perte de l’art de la conversation ; les insultes faisant abstraction de toute civilité, courtoisie, bienséance, de salamalec et d’aménité .La colère provoque souvent dans l intérieur de l être faible, des insultes, une forme d’indignation suivie d’une salves d’injures on ne choisie plus nos mots et on ne nuance plus sa pensée quand l’insulte remplace la réflexion

Aujourd’hui La mode est aux insultes et aux « gros mots » : au marché, sur la rue, dans le bus, en voiture, sur twitter, face book, commentaires chat……. les insultes fortes, mauvaises et méchantes sont de plus en plus fréquentes, certains n’hésitent pas à injurier des personnalités, des hommes et des femmes politiques, des enseignants des personnalités des hommes calmes et sages. Il faut bien le reconnaître, ces insultes ne sont que des déversoirs de méchanceté, de jalousie, de haine, des défouloirs sans grand intérêt pour un rien et c’est le monde qui devient à l’envers de l’extrême dans le sens du négatif. Parfois, les mots sont moins grossiers pour certains buveurs de culture mais tout aussi insultants parce qu’ils tendent malicieusement à nier les autres par leur ivresse d’ignorance.

Ces injures dites derrières le paravent ou comme on dit chez nous « derrière nos dos » ne servent qu’à cacher sinon masquer les maux par un manque de réflexion qui fraternise et qui fait partie du domaine de la culture et par conséquent les insultes ne peuvent que remplacer sous une forme bien plus que réelle en terme d’argumentation qui se manifeste très souvent chez nous. Il est très facile de traiter les autres de “vauriens”, il est facile de dire que mes écrits sont vains, sans intérêt pour mieux faire baisser la cote de la personne.. C’est un comportement sociétal qui sert à déculturée la personnalité humaine dans le sens de son civisme social.Ca se fait à l’école chez nous ou le bon élève et le cancre de la classe se mesurent en équivalence dans tout passage vers le plus, la note d’un travail n’est plus un critère de distinction on a choisie la fausse route pour aller vers l’égalitarisme.

La réflexion nécessite une marche en arrière, un recul positif, un temps d’arrêt pour élucider l’idée par contre l’insulte n’est qu’un réflexe spontané semblable à un instinct : l’insulte peut marquer très fort la colère, mais en aucun cas, elle ne peut la justifier, ni l’expliquer, surtout quand il s’agit d’une personne qui ne veut de mal à quiconque surtout pour ce quelqu’un qui fait preuve de politesse, de gentillesse de courtoisie…

Il est clair que le fait d’invectiver des gens ( Al-Ghachi) , la notion du terme « Al-Ghach »i se sont des gens qui s’en moquent éperdument de la civilité et des règles de société dans leur propre contexte sociétale c’est pourquoi je les qualifie d’ « Al Ghachi » au lieu de peuple car ce dernier il est imprégné de valeur, de moral et de civilité … Ces gens « Al-Gachis » malveillants commettent facilement de mauvaises actions lorsqu’ils sont sous l’emprise de la colère ( courte folie) au lieu de se calmer , le comportement de notre contexte social vire facilement à l’insulte et autres gesticulations et engueulades pour se faire valoir d’être plus fort que jamais et d’autrui une façon de diminuer et de rabaisser l’autre pour se donner trop d’importance ; ce comportement orné d’invectives sert à écraser le partenaire devenu ’adversaire.

C’est plus facile surtout avec les moyens de la nouvelle T.I.C( technologie de l’information et de la communication) qui sauvegarde dans une certaine mesure l’anonymat ou sous un faux profil ,elle booste plus la force de l’incognito et par delà tout est permis de dire des saletés verbales ou écrites par un esprit qui ne sait pas penser sachant que sur le web les insultes sont vraiment blessantes.

De telles attitudes sont blâmables et indignes qu’il faudrait éviter par tout moyen ou la patience est règle et la prudence est reine.

C’est un nouveau phénomène qu’il faut gérer en tant que nouveau signe de notre temps ou les jeunes et parfois même des adultes se livrent à ce jeu de défoulement de mauvaises paroles ; déverser la méchanceté et la haine sur le web et le temps passe par le dépérissement de toute réflexion positive sage et humaine un désœuvrement de leur vacuité.

L’injure sert souvent à impressionner les autres, à s’imposer mais elle n’est qu’une marque bien déposée de faiblesse : l’insulte qui vise à nier les autres se retourne contre celui qui la prononce..

BENALLAL MOHAMED ÉCRIVAIN