LA PANTALONNADE DES INVERTÉBRÉS

En ce jour de deuil mercredi 06 décembre 2017, les Etats-Unis ne se sont pas limités à déplacer leur ambassade à Jérusalem ouest. Ils sont allés bien plus loin en violant des Résolutions internationales, précisément au nom desquelles ils condamnent régulièrement les pays qui ne leur conviennent pas : le Venezuela, la Corée du nord, l’Iran, la Bolivie, le Zimbabwe, Et qu’ils interviennent militairement au nom du droit international pour en rétablir les lois et les valeurs.

En France, le CRIF appelle la France à en faire autant. Ce faisant, il sort de sa vocation religieuse et se mêle de politique internationale, ce qui lui permet de traiter d’antisémites tous ceux qui s’opposent à la politique israélienne. De ce fait, il créé les confusions qu’il dénonce.

Les sionistes préparent la destruction des mosquées et l’achèvement de la judaïsation radicale de Jérusalem et de la Palestine. Cette politique discriminatoire qui renvoie à l’apartheid sud-africain (avec lequel d’ailleurs les Israéliens ont étroitement collaboré) ouvre les portes d’un avenir redoutable. Pour tous.

En face les lombrics gémissent et montrent leurs biscotos de nains.

Les Turcs clament haut et fort que Jérusalem est « une ligne rouge ».

« Monsieur Trump, Jérusalem est une ligne rouge pour les musulmans », a lancé M. Erdogan à l’adresse de son homologue américain. « Nous allons mener cette lutte jusqu’au bout avec détermination. Et cela pourrait aller jusqu’à la rupture de nos relations diplomatiques avec Israël », a-t-il ajouté lors d’un discours devant le groupe parlementaire du parti islamo-conservateur au pouvoir, l’AKP. « En tant que président en exercice de l’OCI (Organisation de la coopération islamique), nous allons suivre cette question jusqu’au bout. Si une telle décision est prise, nous réunirons sous 5 ou 10 jours un sommet des leaders de l’OCI à Istanbul (…) Nous mettrons en mouvement tout le monde musulman lors de ce sommet », a-t-il encore dit.

Les Jordaniens et les Palestiniens demandent la réunion d’urgence de la Ligue Arabe.

D’autres émasculés en appellent au Conseil de Sécurité.

J’ignore délibérément les silencieux qui tentent de passer entre les gouttes pour qu’on ne s’aperçoive pas de leur veulerie, de leur lâcheté, de leur petitesse.

Vous voulez des noms ? De royaumes honorables en carton pâte, d’Emirats illustres et prospères, de républiques bananières aussi minces qu’une carpette… ? Vous en voulez vraiment ?

Les décisions à prendre sont d’une simplicité limpide. Naturellement, cela exige un minimum de courage, une once de respect de soi, un chouia de dignité.

Il suffit de bien peu de chose.

Par exemple :

– Que Bahreïn, Abu Dhabi et les autres Emirats ferment les bases américaines et exigent le départ de la Vème Flotte

– Que l’Arabie Saoudite dénonce le « pacte du Quincy » (et ses successifs renouvellements)

– Que la Turquie ose se retirer de l’OTAN et ferme les bases US sur son territoire, alors que les pays européens dont ils clament en partager les valeurs, les humilient régulièrement en les laissant piétiner à la porte au nom d’un Union démonétisée que certains ne songent qu’à quitter.

Ankara parle de rompre ses relations diplomatiques avec Israël.

On sait ce qu’il en fut après que les sionistes aient attaqué la flottille pacifique qui se dirigeait vers la Palestine pour venir en aide à des populations sans défense, embastillés dans une prison à ciel ouvert, tolérée complaisamment par la multitude de nations avancées donneuses de leçons qu’elles violent à loisir.

Pendant la période au cours de laquelle la Turquie prétendait rompre avec Israël, son commerce avec les sionistes s’est accru de manière significative.

– Que l’Egypte dénonce le traité de paix signé par Sadate, la lavette qui prétendait (sans rire) à une ascendance pharaonique, et ferme définitivement son ambassade. Le traité d’une paix illusoire qui n’a en réalité jamais existé.

– Que les petits bricoleurs (tels que le Maroc et Tunisie) tenus par leurs bourgeoisies affairées et leurs commerces de pacotilles, cessent

– Que Abbas cesse enfin la mascarade d’une négociation qui n’existe pas et rende à son peuple la liberté de décider librement de son sort, au lieu de mourir à petits feux sous une occupation insupportable.

Que tout ce beau monde se redresse un peu et gagne le respect de leurs peuples avilis, humiliés, non par leurs ennemis, mais par ce leur tient lieu de dirigeants.

Bien entendu, j’ai parfaitement conscience qu’il ne suffit pas de demander. Ces lavettes inconsistantes, ces harkis congénitaux sont structurellement avachis. Ils n’accèdent à aucune raison, à aucun bon sens. L’histoire en témoigne.

Qu’ils sachent que cela ne durera pas.

Pas plus qu’elle n’a duré pour le Jordanien Abdallah 1er, pour l’Egyptien Sadate, pour “Trafic” Hariri ou très récemment pour le Yéménite Saleh.

La conquête de la liberté dans la dignité est de longue haleine et elle a toujours le même prix. Mais que les peuples n’oublient pas : leurs ennemis – résolus à les battre d’abord dans leurs têtes – ne sont pas aussi forts qu’ils passent leur temps à tenter de les en convaincre.

« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » Étienne de La Boétie.

Djeha,
J. 07 décembre 2017