LE FLN, NOVEMBRE ET L’HISTOIRE SONT NOTRE PATRIMOINE HISTORIQUE COMMUN

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À qui appartiennent le FLN et NOVEMBRE ? La question se pose aujourd’hui avec une acuité particulière. La raison en est qu’à chaque secousse politique nait une concurrence pour s’accaparer le passé glorieux et certains se donnent le nom de novembristes et de là ils prétendent avoir le monopole de l’amour de la patrie, laissant entendre que leurs adversaires politiques en sont dépourvus. Et comme ils lient ce nom à l’histoire, au patriotisme et à l’amour du pays, ils s’en octroient tous les honneurs accusant de facto leurs adversaires du contraire des qualités qu’ils s’attribuent, allant jusqu’à la traîtrise à la nation.

Il ne faut pas que novembrisme devient nombrilisme. Au nom du même monopole de l’histoire, de l’amour du pays et du patriotisme, certains se sont crus légitimes à faire main basse sur le FLN et le poids historique qu’il représente, l’ont détourné, ont en fait un fonds de commerce qui les a enrichis par le vol, le détournement de deniers publics, la corruption et le trafic d’influence, et ce au dépend de la quasi totalité du peuple. Le FLN malmené, meurtri, sali et achevé, voici que par une nouvelle entreprise de destruction et pour les mêmes desseins, on s’attaque à novembre pour lui faire subir le même sort.

Il ne faut plus laisser faire de novembre un cheval de Troie. Novembre, comme tous nos événements historiques et tous nos martyrs, relève du patrimoine commun de tous les algériens, de leur héritage national. Cet héritage est universel, inaliénable, indivisible, imprescriptible, et transmissible de droit entre générations. En tant que tel, il faut le sacraliser. Il faut le mettre au dessus des contingences, le conserver dans le Panthéon de nos mémoires et dans nos cœurs, non dans les musées comme certains le suggèrent, ni dans dans les tiroirs du ministère de l’intérieur. Il faut surtout le mettre hors de la portée des mains sales et cupides et sanctionner tous ceux qui veulent le ravir de la même manière et avec la même sévérité que les lois pénales sanctionnent tout héritier qui s’accapare l’héritage commun.

Les symboles ne sont pas neutres, ils sont toujours au service d’une réalité. Ils sont bons quand celle-ci est bonne et sont mauvais quand elle est mauvaise. Ils peuvent être dévoyés et servir d’alibis à de mauvais desseins. Ce fut le cas du FLN malmené durant vingt-ans au moins par les Bouteflika, les Saidani, et les Ould Abbes et bien avant eux par d’autres. Il a si longtemps servi de faire valoir, de leurre, que l’on a tendu à chaque rendez vous électoral pour attraper les niais qui sont encore prisonniers de l’histoire.

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