Le lac Sidi Mohamed Benali au seuil de l’agonie

Le lac se meurt à petit feu, doucement et lentement devant une impuissance populaire et surtout administrative, mettant en danger tout un écosystème. La vie animal et végétale qui y est associée semble prendre fin, malheureusement, le poisson échoue, comme indicateur d’un drame écologique, sur les rives sans vie, offrant à à perte de vue des images de désolation, de gâchis insensé, de regrets étouffants et de remords meurtris. Le poisson n’est certainement pas la seule vie qui s’oppose à ce génocide environnemental dans cet espace touristique, ou l’eau pourrait être d’un intérêt, autant environnemental qu’économique, par l’élevage de tout types d’oiseaux, par l’aquaculture, la pêche et même la production de sel, comme s’accordent à dire des spécialistes des zones humides.

Pourquoi est-ce que les autorités ne veulent-elles pas remettre en état la TOMA pour permettre à l’eau de l’oued de Mekera de se déverser sur le lac afin de lui redonner vie, de redynamiser son écosystème, devenu une menace publique imprévisible ?

Les citoyens viennent par centaine dans cet espace, prendre du plaisir, chercher du repos et respirer de l’air pur, mais aucun ne sait ce que pourrait cacher le lac et son eau. La mort des poissons n’est certainement pas un simple hasard. Les résultats des analyses de l’eau engagées, il y a très longtemps n’ont malheureusement jamais été connues. Le phénomène signalé, déjà auparavant, semble resurgir pour demeurer dans le temps, pour des causes suspectes.

Tout laisse croire que le lac serait victime de perspectives, de projections sournoises. Rien encore ne justifie ces arrêts incompréhensibles des travaux engagés à chaque fois dans le lac. Des rumeurs circulent sur une intention de dessécher progressivement le lac afin de lui voler sa vocation d’un site touristique et le releguer aux oubliettes pour vendre cette espace comme lots de terrains à bâtir.

La nouvelle n’est certainement pas aussi étrange que cela peut paraître. Un lot serait déjà attribué à un élu, selon l’ancien wali, M. Hattab, qui avait déclaré en pleine séance plénière, être étonné de la présence d’un lot de terrain vendu à un particulier au milieu d’un site public réservé au tourisme, précisant que le directeur de l’Environnement lui aurait soufflé cette information, après qu’il eût voulu entamer des études pour le lancement de certains travaux.

Le chef de l’exécutif s’est demandé, étonné publiquement : «qui aurait permis cette mascarade ? Qui a signé les papiers ?, instruisant le SG, à l’époque, d’annuler toute transaction. Mais depuis ce temps, les réflexes laissent croire que le rouleau dévastateur marche toujours. Possible que le lac serait en danger, jusqu’à preuve du contraire, bien sûr. Les réactions poussives, parfois inexistantes des autorités, sont un autre indicateur qui laisse croire à de possibles déboires.

Les cris et les hurlements de détresse venus de toutes parts, des associations, des adeptes de la nature, de simples visiteurs abasourdis, pour sauver le lac, échouent par malheur dans ces rumeurs, pour venir confirmer de probables mesures sataniques engagées (volontairement ou involontairement) contre la nature, l’environnement, l’écosystème et même l’économie à cause d’intérêts occultes.

Djillali Toumi

One thought on “Le lac Sidi Mohamed Benali au seuil de l’agonie

  1. Hélas trois fois hélas ! il était une fois on allait se baigner tout adolescents qu’on était innocents et jamais on aurait jeter quoi que ce soit, pour nous le lac s’était une bénédiction étant donné la piscine c’était un luxe donc le lac s’était notre piscine des pauvres et au retour chez nous on a se servait de melons de raisins sur notre passage à (Gambetta).

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