LE PAIN ET LE LIVRE : ALIMENTS DE L’HOMME

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La richesse des productions d’un champ n’est pas à raison de son étendue, mais de sa culture. citation                             Depuis bien longtemps déjà, nous nous sommes aperçu  à travers notre ego que nous ne sommes pas tel que nous croyant  être. C’est  à travers notre personnalité individuelle et sociale, en qualité d’algérien, les motivations de nos actes ne sont plus conformes aux règles morales, religieuses et même aux valeurs universelles  .En consciencieux perspicace et un peu éveillé si l’on puisse me permettre de le  dire ainsi , nous vivons  dans un désordre social ( déculturation) selon notre façon de penser. Cet esprit (culture) qui évite le positivisme, l’utilitarisme et le vérisme. Une approche spécifique à l’algérien en tant qu’  individu ,social, politique ,économique et aussi culturel .Cette démarche  amène la société  manifestement vers une décadence  et une dégénérescence , car cette tentative ou démarche consiste  à prescrire ou a exiger  des solutions par des procédés  qui ne nécessitent point  d’efforts (le prêt à porter, à consommer à…  au moindres effort….) alors que l’évolution matérialiste et spirituelle d’une nation doit être en principe  imprégner  par des démarches scientifiques qui nous permettrons d être  des acteurs ou plutôt des  agents productifs de valeurs ajoutées.

La mission naturelle de l’homme  est de faire des efforts physiques et spirituels à tous les niveaux c’est-à-dire des sciences, de la politique, de la philosophie, de la religion, de l’économie..et de l’art.

                L’algérien d’aujourd’hui  à travers son système politique, économique et social, il n’a plus cette logique qui lui sert de mettre de l’ordre dans son esprit c’est-à-dire d’adapter l’action pour lui éclairer la voie   qui le mènera vers l’objectif utile envisagé, une culture à l’algérienne. Par conséquent chaque culture a donc sa logique propre. La rente a défiguré le paysage tant économique ou  la production hors hydrocarbure  est inexistante  le contexte (administration-bureaucratie-impôts….) ne permet point de faire de la création de valeurs ajoutées son dénominateur commun.

                La rente  par système interposé, s’en charge de transformer les composantes de la société soit : les agents économiques en mercantilistes utiles ; l’import  et la tarification douanière favorable  au marché ne laissent plus de place  au produit local  ce dernier  est automatiquement  phagocyté par les biens chinois a  moindres couts .Nos marchés sont à la disposition des économies extérieurs en attendant notre intégration à l’ organisation mondiale du commerce (OMC) , ou le libre échange ferait de nous la proie par  des nouveaux  prix réels des biens et services .

               Le commerce, vive le commerce ! , même la production culturelle se trouve contaminée. Toute les matières premières  existantes au niveau national en dehors des hydrocarbures sont amorphes .L’art fait aussi partie de cette catégorie asthénique ; car la main de l’artiste, du producteur ne les exploitent pratiquement pas. Bien que cette matière première possède une structure propre (exemple cuivre- bois-alfa- marbre-gré-bronze-osier….), cette structure représente la base même de l’activité économique  mais aussi  artistique.

Notre culture consiste en trois tiroirs, dont deux se ferment quand l’un est ouvert : travail, loisir et instruction. Karl Kraus

             C’est dans cette optique artistique et culturel  qui fait tant défaut, que j’ai l’intention d’y amorcer ma modeste contribution.La production artistique   est une œuvre d’art qui est composé de connaissances, de technique, de culture, d’idiologie et  de langage….Cette optique est liée aussi a un mode de production d’une société (théorie marxiste). Parlons du livre  ou autre bien artistique et culturel ; le livre  est un bien, un produit contenant une littérature ou autres  disciplines. Le livre nécessite une lecture, qui n’est ni plus ou moins qu’une tache  pour le mettre en valeur. La valeur de l’œuvre (livre) est fonction de sa capacité  à insérer l’homme dans la société (intégration), elle le valorise  par une action morale (distingué-célèbre –réputé-immortel….).

                 Par conséquent, la valeur du livre  est une valeur avant tout sociale (culture) mais aussi  marchande  qui représente  un prix en argent et l’auteur ou l’écrivain  est aussi un producteur culturel dans la société  économique. La critique de l’œuvre joue aussi le rôle  de l’agent de publicité (mérite de la lecture- consistance de l’histoire-….) donc nécessité de l’acheter. Entre le livre  écrit par l’auteur (écrivain) et le produit (éditeur) acheté par le lecteur pour le lire (consommation) c’est tout un processus   de l’économie capitaliste ou même  autre système ou mode de production.

                  Dans ce domaine littéraire qui fait tant défaut chez nous  , l’auteur( producteur)  , prépare son projet ( investissement)  et opte pour une destination de son œuvre( produit), ensuite, il faut penser à l’originalité de l’œuvre  ( marque).Le style  est lié aussi  à la marque du producteur (sert à déterminer le prix du bien).Le sens de l’œuvre  détermine en dernière instance sa valeur d’échange  à ses lecteurs ( consommation) , la publicité fait de l’ incitation pour une large consommation littéraire.

            Ainsi dans notre société donne- t- on de l’importance  aux écrivains ? Existe-t-il  des espaces pour illustrer cela  par exemple : des forums « prix littéraires » qui ne sont ni plus ni moins que le prix du travail social des écrivains (culture littéraire).Le « prix littéraire » est nécessaire  pour inciter  la société de  créer de nouveaux comportements (lecture), de   mieux  se  cultiver, en donnant aux livres un label de qualité par des critiques interposer (ex des émissions sur la critique des œuvres littéraires…..).

En assurant de manière massive la vente (marché du livre) par une politique  incitative à la lecture. Ce rôle est joué par le producteur (éditeur) qui crée son espace sinon son marché propre pour d’une par, écouler sa marchandise  d’autre part et  inciter la société à consommer : lire  est une utilité sociale dont sa valeur est exemplaire  pour le développement culturel de la société. Malheureusement, l’écrivain se fait rare chez nous, et le lecteur ne trouve plus ni le temps quand ca l’intéresse ni le plaisir ni encore l’envie  de la lecture .

                  Cette modeste  analyse, n’est qu’une expression pour montrer que la culture artistique et littéraire  répond avant tout  à un besoin humain essentiel et irréductible. L’activité  créatrice de l’homme se déploie  dans l’économie, la politique, dans la philosophie mais aussi dans l’art, ou le livre, la musique, le théâtre, le cinéma,… qui font le décor exemplaire de la qualité spirituelle de l’être, et de son comportement au sein de son contexte sain pour mieux expliquer la maxime  suivante « un corps sain dans un esprit sain ».

BENALLAL Mohamed

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