Le poids de l’Algérie dans le monde: Réponse aux critiques

Des observateurs avisés m’ont objecté, à propos de mon dernier papier concernant l’affligeante représentation de notre pays au récent Sommet UA-UE en Côte d’Ivoire, que l’Algérie ayant envoyé un Premier ministre, il n’était pas protocolairement possible de le placer au premier rang en compagnie des Chefs D’État présents (présidents, chanceliers, rois d’opérette… et tuti quanti) quelle que soit la république bananière qu’ils représentent.

Et chacun sait qu’aujourd’hui la banane pousse partout y compris dans ces anciens empires coloniaux, complètement privés de leurs instruments de reproduction, sauf de la faculté de bavarder. Et en la matière ces pipelettes ne s’en privent pas.

Notre pays a toujours (de l’époque où il était débout) avait le poids qui tenait ces balivernes formelles pour subalternes. Il était placé là où son rang invitait les hôtes de l’Algérie à le mettre.

Aujourd’hui nous pesons le poids d’un anonyme renvoyé dans les gradins ou sur un strapontin.

L’impossibilité d’envoyer dans les rencontres internationales un président, montre à quel point notre président actuel, accroché à son fauteuil, constitue un handicap pour notre pays et sa politique internationale (naturellement dans le cas où nous en aurions).

C’est triste de voir un président continuer sa mission fut-ce par-delà ses limites physiques. Mais, l’intégrité exige d’un chef d’État de se retirer s’il n’est plus capable de rendre le service (je ne vois pas d’autre honneur que celui du service de la nation) qu’en attend son pays.

Rien ne l’empêche de se poser dans les coulisses d’où il peut espérer continuer à tirer les ficelles et à faire bénéficier de son expérience une équipe capable d’un minimum de… mobilité.

Obama était à Paris hier. Il ne faisait rien d’autre que cela. Dans les intérêts de son pays.

Aucune nation ne peut s’assurer un destin en se reposant sur un homme providentiel. Et nous savons tous que le destin de l’Algérie n’a pas eu beaucoup de rapports avec cette providence…

Plus de 17 ans ça suffit. Quand on observe dans quel état se trouve notre pays, au regard de ses moyens gaspillés, rongé par l’informel et toutes sortes de faunes et de flores parasites, une autorité dégradée, un Etat de droit abaissé, une confusion généralisée, une jeunesse abandonnée… tout invite à passer à une autre étape.

Djeha, n’étant ni dans les rouages du pouvoir, et ne disposant d’aucune information stratégique sur l’état de notre sécurité, avoue humblement son ignorance sur la méthode à utiliser pour y parvenir.

Bien sûr, il y a les donneurs de leçons professionnels. Ils défilent sur les « une » et sur les plateaux de TV en France et en Navarre. Djeha refuse d’y ajouter sa prose.

Ce n’est pas là que se joue l’essentiel de ce qui n’est pas un jeu.

Le fait est que je sais, comme la plupart des Algériens que cela ne peut plus continuer.

Cette comédie grotesque et dangereuse a assez duré. Il faut y mettre un terme.
Ne serait-ce qu’au nom de tous ceux qui ont laissé leur vie depuis 1830 et au cours de la décennie 1990.

Djeha
D. 03 décembre 2017