LE PRIX DU PÉTROLE EMPÊCHE LE RÉGIME DE DORMIR ET NE LAISSE PAS LE POUVOIR RÊVER ET PROVOQUE UN AVC À L ÉTAT

« Un général qui gagne une bataille a médité, calculé avant de combattre. Le général qui perd une bataille a fait moins de calculs. Donc beaucoup de stratégie mène à la victoire, peu de stratégie à la défaite : que dire du hasard total » : SUN TZU
L’effondrement des prix des matières premières, en l’occurrence la grande dégringolade du prix du pétrole brut va indubitablement provoquer une grave crise financière, économique, sociale et même politique dans notre pays. Notre propre richesse dépend exclusivement de la vente du pétrole. La recette d’exploitation est de 98% du produit intérieur brut(PIB) .La plus grande partie de ces recettes est orientée vers le financement du système national de protection sociale qui sert à payer actuellement et quasiment tout le monde à ne pas travailler, bien avant, ils faisaient semblant de travailler et l’état faisait semblant aussi de les payer. Nous finançons la paix sociale mais aussi tous les biens et services que nous importons.
Le gaspillage est également subventionné en devises sèches, la perte aussi…..Ailleurs (pays respectables), ils produisent plus, mieux, avec le moins d’efforts et aux moindres couts. Nous, nous exportons gratuitement et informellement :

  •  nos cadres (fuite des cerveaux),
  • la fuite des capitaux vient d’être décréter via l’investissement à l’extérieur, les montages d’usines sont aussi une forme de fuite de capitaux avec un taux d’intégration risible,
  • les « Haragas » sont aussi une forme d’exportation informelle de la main d’œuvre,
  • les « Hallabas » exportent illégalement nos biens.

En résumé nous exportons le pétrole et les devises dans le même temps pour se nourrir, se loger, se déplacer, s’habiller, s’amuser, se soigner, se piller… .et pour ne rien faire ! …..
« Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du boulanger, ni du brasseur que nous attendions notre diner, mais de leur considération pour leur propre intérêt » A. Smith
Devant cet état de fait, il va y avoir beaucoup moins d’entrées de devises et ce qui a été épargné dans le fond de réserve va être grappillé devant une avalanche de prétentions sociales économiques.
Nous grignotons notre propre capital argent devise. Imaginez un peu la mise en scène si devant cette situation de fait ou 98% de notre revenu national, avec un prix très bas du pétrole, ne nous permet point de répondre, ni couvrir les besoins du pays et dont les importations vont s’amplifier davantage, sinon un recours à la dette externe.
Cette situation de fait est du au mauvais passage précipité, non réfléchi de l’économie socialiste, ou économie centralisée ou bien encore économie planifiée vers non pas une économie de marché ou capitaliste mais bien une économie de Bazard, alors que d’autres solutions meilleurs ont été ignorées.
« Les personnes dont l’éducation et le savoir faire sont plus élevés ont presque toujours tendance à gagner plus que d’autres » citation
L’économie de marché se prépare entre le capital et le travail, c’est une approche marxiste. Le capitalisme est en réalité une approche intellectuelle (l’économie classique- l’économie Keynésienne positive- la synthèse néoclassique –l’école autrichienne) se sont des écoles qui ont produit des systèmes (libéral- socialisme- communisme- mercantilisme …..)
Nos économistes algériens n’ont pas été associés pour la mise en œuvre de ce passage forcé par la volonté populaire, et précipité par des évènements de 88 qui ont accouché la loi 88 (Hamouche) pour que ca passe peu et ca casse beaucoup !
Le pétrole avoisinant les 10$ durant la deuxième moitié de la decennie80, les caisses de l’état étaient vides, la dette était forte, la crise était bien dure et il fallait faire une « thérapie de choc » qui est ni plus ni moins qu’une théorie appliquée en période de crise.
Elle consistait pour un pays en crise de prendre des grandes décisions importantes et péremptoires dont leurs conséquences sont dans le court terme certes, négatives mais bénéfique dans le long terme si la combinaison capital-travail entraine une croissance en valeurs ajoutée durable. L’utilisation de cette « thérapie de choc » était pour l’instauration forcée et précipité d’un système libéral dictée par les escrocs d’aujourd’hui avec la bénédiction de l’extérieur.
Par conséquent, les frontières s’ouvrent grandement vers des échanges internationaux, mais si la corruption s’empare de l’économie comme ca se passe actuellement, l’échec de cette théorie est flagrant .Telle est l’axiome qui nous a poussé vers une faillite notoire.
Il est clair que le passage d’une économie gérée exclusivement par l’état à une économie libéralisée devrait passer par des étapes et paliers réfléchies car toute économie a besoin d’encadrement (scientifiques-économistes et politiciens), de structures, de lois, de règles, de mécanismes afin de fonctionner convenablement.
Cette approche facile de la recette pétrolière et en l’absence de modèle économique et stratégie de développement ne mènent qu’au désastre ou la rente devient loi.
La prospérité selon l’école néoclassique vient d’une économie de marché véritable conçu sur la base de critères scientifiques et économiques. Cette économie de marché est composée d’un marché financier, un marché de la force de travail, un marche monétaire, un marché du capital, un marché de biens et de services bien distinct, dans chacun de ces marchés un équilibre économique (offre et demande) doit y exister pour créer une croissance positive qui nous entraine vers le bien être avec autant de richesse.
Le système, le régime , le pouvoir , l’état et la société en générale n’ont pas su négociés ce transfert ou passage , croyant plus à la recette de leur maitre : au « consensus de Washington » , qui signifie une privatisation et une liquidation des entreprises à outrance, une limitation draconienne des contrôles , une faible intervention de l’état et un budget d’état en équilibre. L’absence de l’ordre et de l’autorité ne peut mener qu’à l’anarchie que nous subissons aujourd’hui car le droit a pour fonction principal de réaliser l’ordre ( Ubi societas ibijus= la ou existe une société existe un droit).
Cette théorie (consensus de Washington) a été inventée par J.Williamson économiste Américain, d’origine Britannique. Toutes ses recommandations ont été prêchées par la banque mondiale et le FMI. Elles étaient destinées exclusivement pour les pays en voie de développement et en particulier pour l’Algérie. Ce « consensus de Washington » passe par une série de directives :

  • La privatisation : un passage forcé du secteur public au secteur privé des biens y compris l’électricité, le gaz et l’eau .Avec cette rationalisation prônée dernièrement par Sellal, les prix réels vont chasser les subventions et c’est la continuité des recommandations du FMI qu’on croyait finies.
  • La libéralisation avec l’ouverture des frontières pour permettre d’attirer les IDE, l’OMC fera de nous un grand pays soumis à la consommation de biens extérieurs.
  • La déréglementation des acteurs des marchés su-cités pour faire valoir la compétition n’aurait pas lieu et les loups s’empareront (corruption-informel-pauvreté-épuisement des ressources…).
  • La discipline budgétaire pour ne pas dépenser plus que ce qui est encaissé.
  • Réductions des déficits du marché et contrôle des réserves d’argent pour mieux maintenir faiblement l’inflation.

« Il semblerait que la pratique courante qui consiste à choisir la meilleurs politique pour la situation en cours soit amenée à évoluer vers une politique cohérente à défaut d’optimale » Kyland et Prescott
Cette théorie prône le libéralisme c’est-à-dire sur le postulat que l’état qui ne doit pas intervenir dans l’économie parce que les acteurs économiques sont plus actifs et meilleurs au niveau de la décision économique. L’état doit avoir ses missions régaliennes (gestion de l’armée- la sécurité- la justice et les infrastructures de base).
Devant cet état de fait, dans un système libéral qui aspire la prospérité et le bien être social, l’homme responsable dans ce système, ne doit pas se situer au dessus des lois, ni même les élus du peuple et la justice devrait être indépendante, afin de faire fonctionner librement, légalement et équitablement les échanges de manière générale….
Si les règles du marché étaient appliquées aux politiciens algériens, on devrait parvenir à une efficacité exemplaire lorsqu’ on parle de rationalité comme avance Mr Sellal ,la « théorie du choix public » utilise en fait la « théorie du choix rationnel » qui devrait être appliqué avant tout sur la politique, c’est-à-dire que les acteurs économiques et politiques fonctionnent suivant un mécanisme juridique, logique, rationnel et efficace
Malheureusement, le risque est patent, la généralisation de la sphère d’influence des détenteurs du pouvoir, des bureaucrates, des mercantilistes, des carriéristes … favorisent la loi du petit nombre rentier au détriment du grand nombre .Ceux qui recherchent la rente et l’enrichissement facile ne font que défavorisé le plus grand nombre ce type de comportement n’incite pas au développement général sensé, ni la faculté de cumuler les biens en capitaux, nous sommes incapables de résoudre l’équation « prix-salaires et profits » au milieu d’un marché.
Semblable à la crise de 88, on recommence de plus mauvais, les même bêtises pour en finir en cul de sac .La solution pouvait être à l’époque 1980 et même aujourd’hui envisagée ; les moyens de production financés par l’état restent détenus par « l’état » mais un « état de droit » et les entreprises deviennent indépendantes dans leurs prises de décisions. C’est ce que l’on appelle le socialisme de marché, la chine est devenue un modèle type, le fait d’avoir appliqué justement cette « théorie du socialisme de marché » et a réussi le pari économique, financier, politique et social.
Les entreprises chinoises sont cependant libres et prennent les décisions de gestion comme elles le souhaitent avec un rendement et une efficacité extrême. Il existe deux systèmes qui cohabitent ensemble et gentiment, l’état qui est propriétaire des moyens de production et possède les moyens financiers suffisants et les administrateurs indépendants qui gèrent selon des mécanismes rationnels du marché les moyens de production.
Cette présente « théorie du socialisme du marché » ne diverge que peu du système capitaliste libéral, les entreprises appartenant à l’état de droit fonctionnent avec une rentabilité extrême en dehors de toute régulation provenant de l’état.
L’économie planifiée n’est pas spécifique au système socialiste car elle est plus imprégnée dans le système capitaliste de même que l’économie de marché existe dans le système socialiste. Il ne s’agit pas de confondre avec la planification centralisée ou les entreprises sont soumises au contrôle direct et absolu de l’état avec l’absence totale des acteurs du marché.
La place des entreprises privées et les IDE sont totalement garantis la règle du jeu du marché libéral forcera les entreprise de créer plus de richesse, mieux, avec le moins d’efforts et aux moindres couts. Ce que font les chinois, ils ont crée le grand atelier du monde !!
Cette option, que nos économistes et notre société civile devront en principe aborder pour préparer un véritable modèle suivant une stratégie de développement du pays , les écoles de pensées économiques existent, les modèles pratiques des systèmes économiques qui ont donnés des fruits existent, les cycles économiques et scientifiques ne manquent guère et tout cela pour finir définitivement avec la rente pétrolière qui nous a mis hors du jeu économique….. Pour nous priver de dormir, de rêver car la fausse bourgeoisie algérienne issue de la petrocratie est pire que le colonialisme.
BENALLAL Mohamed