Le sage

L’éthique veut que le sage soit plébiscité, et certainement pas élu par un collège dont les membres sont eux même choisis au pied levé.

  • Un sage est détaché de tout intérêt, il se fait l’apôtre du pragmatisme et de la compétence et n’obéit à aucune chapelle , il n’est inspiré que par l’esprit d’entreprise et l’ouverture au monde. Il n’accepte , de bon cœur , une possible hiérarchie , que si elle est légitime , fondée sur la droiture et la bonne foi , exempte de toute arrière-pensée d’intéressement ou de servitude imposée .
  • C’est en quelque sorte un coquelicot , rouge-ardent cueilli par une journée printanière et dont les graines assurent la pérennité et ne sont guère comestibles , pour une simple raison , qu’elles sont mortelles.
  • Un sage , aussi , n’éprouve pas le besoin de ruser avec vents et courants , au point de s’en servir contre la nature et son environnement , seuls les intérêts fondamentaux de sa communauté importent en dehors de penchant ou clivage personnels . S’il adhère volontairement à la collaboration et l’écoute d’où qu’elles viennent , le sage ne cherche aucune protection que celle que la liberté lui confère dans son jugement .

Voilà ce que j’estime être les critères d’un sage qui n’attend plus rien de ce que la vie lui a donnée pour se plier aux envies de courtisans , serviteurs de lobbies bien intentionnés . Le sage est même toléré , dans la véhémence de ses propos , mais ne peut être accepté dans la docilité de son jugement. Enfin , pour tout dire et, sauvegarder sa crédibilité , le Sage a intérêt à se montrer altruiste à l’égard de l’égoïsme inné et naturel des hommes qui, ne se bercent que dans l’illusion de leur propre et seule Vérité.

Et c’est là où la morale de la fable de Jean de LA FONTAINE , “ les Animaux malades de la peste” rejoint son plein sens: SELON QUE VOUS SEREZ PUISSANT OU MISÉRABLE ,  LES JUGEMENTS DE COUR VOUS RENDRONT BLANC OU NOIR .-
Le titre : “AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA ” n’est pas SAGE qui veut “, Citation de Friedrich NIETZSCHE : “ il faut contenir son cœur , car si on le laisse aller , combien vite on perd la tête !

Abdelhamid Abdeddaim