Le TGV reliant Oued Tlelat à Akid Lotfi (Frontière Marocaine) sifflera-t-il un jour ??

Lancé en 2006 au même titre que celui de la ligne longue de 700 kilomètres entre Oran et Béchar ou quelques années plus tard, celui de Saida à Moulay Slissen (SBA) sur 120 km et qui sont pour le moment, opérationnels depuis plus d’une année, le projet de réalisation de la ligne électrifiée à double voie dite LGV (Ligne à grande vitesse) reliant Oued-Tlelat (Oran) à Zoudj Bghal (Frontière Marocaine ) via Sidi Bel Abbes et Tlemcen, sur une distance de 132 kilomètres n’est toujours pas terminé malgré que les délais contractuels initiaux sont arrivés à terme depuis un certain temps,dit-on et ce, malgré qu’on insiste pour dire qu’il sera livré vers la fin de cette année 2018.

En effet, ce n’est nullement une première fois que ces travaux observent un retard, ils durent être relancés pour une seconde fois en 2009 avec des délais de livraison fixés à septembre 2013 mais rien n’en fut à cause des problèmes économiques désastreuses ayant touché la dite société détentrice du marché ( Bai en fait référence à l’époque voir article du 9 octobre 2011).

Et ce fut finalement en 2012 et pour une durée contractuelle de 46 mois que le projet a été renégocié avec la société Condotte d’Acqua, en consortium avec la société Rizzani de Eccher, pour un montant total d’environ d’un milliard six cents millions d’euros, signale encore la presse à cette époque . À cette même époque, faut-il se rappeler , Amar Tou alors ministre des transports en avait fait une priorité absolu dans son département  en renégociant pour une énième fois, ce projet qui , à chaque fois, s’était vu déclassé de sa priorité ou retardé pour divers motifs inconnus au grand public et à chaque fois, des contrats résiliés ou de durée rallongée avec tous les conséquences agissant d’une part sur les ouvriers Algériens parfois en chômage et sur les coûts revus généralement à la hausse en rapport au coût initial d’autres parts.

Aujourd’hui, 1er septembre 2018, nous sommes déjà loin de presque une année de retard sur les délais impartis fixés par le ministre Tou en 2012 à ce projet qui est supposé faire partie de dix autres projets LGV entrant dans le cadre de modernisation du réseau ferroviaire reliant l’est à l’ouest du pays. Pour les causes de ce retard et selon quelques indiscrétions,  les travaux butent à d’énormes difficultés du terrain en raison des ouvrages colossaux de viaducs prévus sur cette ligne toute neuve de Tlelat à Akid Lotfi sinon à d’autres qui demeurent encore inconnus.

Selon les concepteurs du projet, il est prévu 50 viaducs allant jusqu’à 17 km et comportant 32 passages supérieurs et 12 autres inférieurs avec un tunnel de 640 mètres. Les deux plus hauts viaducs, seront réalisés sur une longueur de 1,7 km, l’un surplombe la vallée de l’Oued Yesser et l’autre à l’entrée de Tlemcen, tous deux s’élèvent sur une hauteur de 130 mètres, un exploit jamais réalisé en Afrique sur les lignes ferroviaires même si nos voisins Marocains s’enorgueillissent de vanter les leurs à l’image de  celui de Loukos au nord-est du royaume sur la route de Tanger, qu’ils estiment l’un des plus grands d’Afrique , et un autre, long de 950 mètres , d’une hauteur de 100 mètres sur l’Oued Bouregreg (pont Mohamed 6) qui est déjà livré en 2016.

Enfin si les usagers de l’axe Sidi Bel Abbes – Oran qui croisent sur leur route (RN13) quotidiennement cet énorme pont métallique pour le passage supérieur du futur Train électrique qui reliera Oran à Sidi Bel Abbes en moins de 45 minutes , espèrent être à l’intérieur un jour, avant la fin de l’année en cours,  il n’en demeure qu’ils doivent encore patienter au vu de l’immense champ  laissé encore vide où justement s’arrête régulièrement et ponctuellement le tramway de Sidi Bel Abbes , non sans faire monter ou faire descendre des voyageurs  mais juste pour signifier aux passagers qu’il va exister ici une gare ferroviaire  qui desservira Tlemcen et Oran .