LE TRINÔME GAGNANT : LIBERTÉ, SAVOIR ET L’INNOVATION (Part II et fin)

Une approche claire nette et concrète en trois épisodes, par, du méli-mélo sociopolitique

En effet l’échec patent de l’Algérie trouve son origine dans l’emportement identitaire, régionaliste , clanisme et même tribal mené par des zaouïas et la véhémence de l’histoire appréhender par les seuls faux érudits de la religion( partis religieux et Zaouia) qui font abstraction de certaines valeurs humaines comme la liberté, la nouveauté et la connaissance qui n’arrivent pas à combiner le développement, la justice et la liberté comme modèle pour la prospérité de ce peuple et de ce pays .

La connaissance est une conception du « savoir » elle est citée plusieurs fois dans le Saint Coran en terme apologique d’ailleurs le premier verset cité par l’ange Gabriel au prophète Mohamed (QLSSSL) est une imposition d’apprendre : Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

1. Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé,
2. qui a créé l’homme d’une adhérence.
3. Lis! Ton Seigneur est le Très Noble,
4. qui a enseigné par la plume [le calame],
5. a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas.
6. Prenez-garde! Vraiment l’homme devient rebelle,
7. dès qu’il estime qu’il peut se suffire à lui-même (à cause de sa richesse et de son incompétence).
Dans un hadith, il est rapporté qu’apprendre la science est une obligation pour chaque musulman.
Par contre, en Algérie, pays musulman n’a pratiquement pas réservé au « savoir » sa place qu’il mérite pour booster le pays par le génie de ses enfants vers plus de développement et de prospérité. L’Algérie se noie actuellement dans la défaillance de son système économiques « faoudaoui » encore plus dans son système éducatif « école faouda-mentale », social et son échec patent tout cela a permis d’engendrer en terme de malfaçon le sous développement du pays.

Les versets 6 et 7 de la sourate 96 ; vous enseignent l’ignorance de ceux qui nous gouvernent par des systèmes d’imposture menant vers la faillite du pays suivie d’une déliquescence de tout le patrimoine corporel et incorporel du pays.

Un système éducatif moderne et efficace est une des conditions « sine qua none » pour amorcer le progrès et la renaissance du pays. Cet esprit imaginatif et créatif est inexistant dans l’état actuel au mépris même des enseignements de la religion musulmane.

« En effet, la diversité des croyances est une chose voulue par Dieu. :
«Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. Mais il a voulu vous éprouver par le don qu’il vous a fait. Cherchez à vous surpasser les uns et les autres par les bonnes actions. Votre retour à tous se fera vers Dieu, il vous éclairera au sujet de vos différends
»
Coran Sourate 48- 5.

La politisation de la religion a permis de stigmatiser l’esprit social et amorcer la machine spirituelle en arrière vers plus du négativisme. Le défaut du discours islamique d’aujourd’hui, c’est de vouloir accorder une importance démesurée au pourvoir politique et, partant, de marginaliser la foi. Le même préjudice s’adresse au discours laïc qui veut écarter la religion de l’espace public. Par contre l’Islâm est un tout. Son effacement de la scène politique revient à rejeter dans des oubliettes la morale et la spiritualité islamique, d’une part, et à ne pas s’efforcer de renouer avec les grands principes et les nobles valeurs du Coran, celui de la libération, corps et esprit, de l’individu.

Mieux concevoir : pour mieux le comprendre et le combattre : ce « Système »

Un esprit religieux démuni de savoir qui Conçoit mal les notions de renaissance et d’innovation les qualifiant d’hérésie c’est-à-dire contraire aux préceptes de la « souna ». Le principe de l’innovation signifie les actions et les idées qui contribuent au renouveau et au progrès de la société humaine c’est la conception même de ce pouvoir, ce régime, ce système .Cet état de fait, se pose en Algérie, la misanthropie vis-à-vis de l’innovation. Les gens de la vision conservatrice nous ramène vers l’histoire première de la société musulmane et refuse le concept de la modernité qui est assimilée à « l’Européanisation ». Une conception qui fait que le musulman traversé par des courants contradictoires selon une conception extrémiste glorifiée par la pratique des événements de la décadence des pays musulmans, sont farouchement hostiles au changement qui est considéré comme une hérésie ( bidaa), par conséquent la résistance au changement et le refus de toute innovation sont des préceptes issues de la mauvaise interprétation des textes coraniques par des faux érudits devenus stars des TV satellitaires .

La signification du mot innovation est défini comme un Processus d’influence qui conduit au changement social et dont l’effet consiste à rejeter les normes sociales existantes usées et à en proposer de nouvelles positives cela se rapproche en quelque sorte de la définition de « l ijtihad » qui veut dire l’effort d’un érudit musulman de tirer une règle de droit divin du Coran et les Hadiths sans compter sur les vues d’autres chercheurs; d’ici la fin du 10e siècle, les théologiens ont décidé que le débat sur ces questions serait fermé et la théologie et le droit musulman étaient congelés; “une réforme d’esprit » est de mise aujourd’hui pour décongeler les esprits afin de mieux voir la route de l’ avenir.

« La vie n’est qu’une comédie digne de honte et de mépris. il peut mentir au nom de la religion, au nom de la philosophie, au nom de la science, au nom du droit, au nom de la politique, au nom de l’économie, et dans le cadre de quelque activité que ce soit dans sa prière, il n’y a que la maladie du mensonge qui l’empêche d’accomplir sa vocation divine d’être un témoin de la vérité; par le mensonge auquel il obéit habituellement, il devient plutôt ennemi de la vérité »

Par conséquent l’Ijtihad est confiné au seul espace religieux au détriment des autres segments de la vie humaine ce qui en découle que l’ijtihad devient le monopole des soient disant savants de l’islam L’ijtihâd doit puiser sa réflexion dans les textes fondateurs de l’Islam (plus dans le Coran que dans la Sunna) tout en envisageant l’utilisation des ressources technologiques, scientifiques de l’Occident. Ceci ne doit pas nous empêcher d’encourager la création et l’innovation scientifique en animant toutes les conditions spirituelles, matérielles et financières au service de la recherche scientifique car l’une des causes du déclin du monde musulman porte effectivement sur le manque d’études, d’ouvertures et de recherches scientifiques. Il est un fait certain et évident que la vraie clé de réussite de la modernité se trouve au milieu de l’épanouissement de la culture et le développement de la science.

Cet état de fait écarte les autres valeurs de la vie humaine à savoir la connaissance, la philosophie, la science alors que le savoir est estimé dans les textes religieux pour admettre, apprécier, apprendre, assimiler, concevoir, déchiffrer, interpréter, entendre, imaginer compter, cerner connaitre, trouver, traduire, decouvrir, voir…..y être par toute interprétation réduit le concept du savoir à des connaissances qui tournent autour de la religion et non de la science en général. Le savoir vu par nos oulémas est souvent cette obligation d’apprendre les textes. Penser une solution où le conservatisme religieux, indissociablement lié à l’action sociale sécularisée, mettra un terme à l’opposition latente entre la pratique religieuse et la modernité scientifique

Ma liberté, longtemps je t’ai gardée,
Comme une perle rare,
Ma liberté, C’est toi qui m’as aidé à larguer les
amarres.
Pour aller n’importe où, pour aller jusqu’au bout
des chemins de fortune,
pour cueillir en rêvant une rose des vents sur un
rayon de lune. Serge Reggiani

Pour ce qui est de la notion de la liberté, les ouléma portent un regard très méfiant sinon menaçant, car il est considéré comme un élément étranger à la société musulmane ( hérésie) d’une façon générale, la preuve et que tous les pays musulmans ont un déficit chronique et négatif en liberté en terme de réglementation, croyant à une valeur occidentale très absolue qui veut dire que la liberté est une bestialité des us et mœurs Les TV islamiques se comptent par centaines ne cessent de diffuser des fatwas et des préceptes usinées par des oulémas à pétrodollars pour le compte de l’impérialisme et le sionisme

La liberté de pensée , la liberté d’expression la liberté de croyance et la liberté tout court faisant le choix de la personne dans sa vie sont considères comme excentriques, et déraisonnables par des courants de pensées islamiques mettant à faux la foi musulmane que Dieu est le créateur de l’ univers et qu’il a confié à l’homme une mission sur terre Dieu à accordé la liberté uniquement à l’ homme , l’ homme est responsable de ses actes devant son créateur le jour du jugement dernier par conséquent la culture de la pensée musulmane par les faux érudits se permettent d’enlever à l’ homme ce que Dieu lui a donné la liberté mais aussi le pouvoir de juger a travers des normes et non à travers des sentiments des gens de ce monde à la place de Dieu le jour du jugement dernier.

La liberté de conscience et d’expression est un acquis occidental incontesté et incontournable Effectivement, l’esprit des musulmans est encore colonisé au point qu’il attribue à l’Occident ce que l’Islam a déjà proclamé au moment où cet Occident pataugeait dans les méandres du Moyen Âge.

Il est vrai que les dirigeants politiques musulmans ne font plus attention sur ces belles valeurs pour faire sombrer leurs sociétés dans le désordre et les maintenir loin derrière l’Occident dans son avancée et ses progrès spectaculaires.

Ta différence, loin de me nuire, m’enrichit.

Cette absence de la liberté de pensée, d’expression, de croyance est du à l’ ignorance et surtout a la confusion qui ont fait du soit disant le musulman un être inconscient de cette conception d’ autonomie bien que la liberté même de croyance est canonisée dans un texte coranique qui met en jeu cette liberté V/256 S/2 « nulle contrainte en religion « ou entre ce choix de croyance V/6 S/109 « a vous votre religion à moi ma religion ».

La liberté est un principe qui offre des perspectives gigantesques d’épanouissement pour ceux qui veulent vivre librement et dignement. Les musulmans ont vécu quand même un âge d’or grâce à la symbiose de la liberté, du savoir et d’innovation ; un avancement dans le progrès scientifique remarquable. Elle a été suivie par une décadence et un repli par l’absence de la liberté et du manque de savoir et ce refus d’innovation qui a permis de mettre les pays musulmans et plus particulièrement les pays arabes à la merci du sous développement économique, scientifique, technologique culturel, philosophique et social.les conceptions extrémistes nouvelles telles le wahhabisme le takfirisme ont été modelées pour devenir des outils de l’impérialisme et du sionisme d’aujourd’hui.

BENALLAL Mohamed