L’ÉGYPTE EST UN DON DU NIL… ET DES PHARAONS

l’Égypte vit de deux choses: le Nil et son patrimoine culturel considéré comme l’un des plus riches au monde (6e rang mondial).

On dit qu’elle est le don du nul, mais ce n’est pas exact car elle est à la fois le don du Nil et celui des Pharaons.

Il est connu chez les économistes que l’un des meilleurs investissements qui existent et celui qu’on fait dans la pierre, en plus du fait que celle-ci constitue, avec l’or, une valeur refuge à laquelle on recourt pour s’épargner les aléas des grandes crises.

Les pharaons sont les premiers ( j’allais dire humains mais j’hésite, apparemment ils ne l’étaient pas) à avoir appliqué cette règle avec rigueur et à la lettre :

– Ils ont investi massivement dans la pierre. Les pyramides, construites pour durer des millénaires, constituent un placement à très long terme.

– Ensuite, ils ont enfui dans des coffres souterrains (les tombeaux et les sarcophages) des tonnes d’or et d’œuvres d’art dont la valeur n’a pas cessé d’augmenter avec le temps.

Depuis près d’un siècle, les 100 millions d’Égyptiens ne vivent presque que des dividendes qu’ils tirent des investissements de leurs très anciens ancêtres.

Il est vrai que cet investissement avait coûté très cher en vie humaines. Bâtir les pyramides et creuser les tombeaux ont englouti des milliers d’âmes. Apparemment le sacrifice de ces vies était nécessaire pour la survie des Égyptiens des temps modernes.

Tous ceux qui visitent ce pays antique reviennent frappé par la misère qui y règne. Et, voyant l’afflux incessant de très nombreux touristes autour des musées et des cites historiques, ils se demandent à juste titre de quoi auraient vécu les Égyptiens sans l’investissement de leurs pères qui se prenaient pour des dieux. En effet, que serait l’Égypte sans ses Pharaons, ses tombeaux, ses sarcophages et ses pyramides ? Qui irait dépenser un kopeck pour visiter un désert plat et une terre vide?