Lettre ouverte à son excellence le ministre de la justice

                                                           Sidi bel abbés

                        Lettre ouverte à son excellence le ministre de la justice

Votre excellence, c’est comme être absorbé par un tourbillon infini. À peine le souffle de quoi vous partager mon désarroi chronique d’être traîné sans cesse devant le tribunal pour une même affaire. Voyant toutes les issues se resserrer devant moi, je me suis tourné vers vous, votre excellence comme ultime espoir, espérant me délivrer de cette infernale situation. Je suis propriétaire d’une parcelle de terre octroyée dans le cadre de l’exploitation agricole individuelle (EAI), sise à la commune de Boukhanefis, rue Bouchentouf Belhadj wilaya de sidi bel abbés.

Cette parcelle d’une superficie d’un hectare et demi m’a été octroyée depuis 1987, à retenir depuis 1987. En d’autre terme cela fait presque 30 ans. J’avais encore 28 ans, moi qui suis âgé aujourd’ui de 59 ans. Ce bout de terre me permet juste de quoi véhiculer une vie paisible moi et ma petite famille au limite de la survie. L’endroit est situé à proximité de l’oued Mekerra.les crues sont fréquentes et ne peuvent tolérer d’investir de grande sommes d’argent ni de prétendre à une richesse miraculeuse. Seulement, je m’y fais. Quelques poules, deux canards et un peu de potager léger qui n’exige pas une grande quantité d’eau et de grands investissements afin d’esquiver l’aumône et préserver à ma famille ce que j’ai de plus précieux, la dignité.

Voilà qu’en 2016, après tout ce long temps et la succession de plus de six MAIRES, ma vie bascule en un infernal enfer. Un nouveau locataire avoisinant l’accès donnant à la parcelle prétend que la rentrée est collective. Il tisse des lien avec l’agent chargé de l’urbanisme au niveau de l’APC. Il depose de son coté 02 plainte contre moi et pousse l’APC d’en faire autant se constituant comme temoin, prétendant lui interdire l’axés, alors que le plan de son logement qui date depuis l’année 1980, sinon avant dont-il est le 4éme locataire, n’a qu’une seule façade donnant vers la rue Bouchentouf Belhadj. Je me trouve trainé à chaque fois par des procédures judiciaires à justifier, après 30 ans, un bien qui me revient de droit. D’ailleurs, le tribunal administratif, rejette à chaque fois ses demandes pour absence de compétence ou manque de documents prouvant ses prétentions mensongères.

Heureusement votre excellence que la justice fait barrière à certains parasites qui se croient dans la jungle où le plus fort peut se permettre d’écraser le plus faible. Elle prononce des jugements après étude approfondie des dossiers, et qu’elle soulagement, dieu merci. Sauf que mon cas est tel une détention provisoire, un mandat de dépôt. Ni mis en totale liberté ni définitivement incarcéré avec les bandits. L’on dirait que la justice, par ailleurs, trouve du plaisir a juger une même affaire plusieurs fois. Je viens d’être de nouveau, pour la 3éme fois convoqué par les services de la police de la sureté de daïra de Sidi Ali Ben Youb sur recommandation du procureur de Ben Badis concernant une affaire qui a comparue  devant la même justice suivant les mêmes procédures. À croire que les pots de vins font de véritables miracles. D’ailleurs comment expliquer qu’après 30 longues années, l’accès à mon jardin devient soudainement un sujet de conflit ?  À retenir, l’agent chargé de l’urbanisme au niveau de l’APC a fait déjà l’objet de plusieurs enquêtes pour possession et vente de lots dans la commune, et aux douars de Ouled Bendida et Khalidj entre autres!

Votre excellence existe-t-il un moyen pour arrêter ces procédures qui deviennent un pur harcèlement d’une institution sensée mettre un terme à l’injustice. Je suis un simple citoyen qui cherche par tous les moyens à mener une vie paisible et tranquille. Je vous jure que je ne trouve parfois même pas avec quoi acheter du pain et un sachet de lait pour ne pas ‘’mourir’’ moi et mes enfants, mais je ne me plains jamais. Je suis à chaque fois pénalisé de payer des amendes pour un bien qui m’appartient depuis 30 ans. Les frais d’avocats et de l’huissier n’en parlant pas. Heureusement que j’ai des frères qui comprennent sans que je leur souffle un mot par simple dignité profonde, sauf que ça devient long.

Votre excellence, Monsieur le ministre, je suis âgé, malade de diabète, myope et victime d’accident depuis ma tendre enfance, à l’âge de 06 ans. Un camion militaire français m’a basculé violemment. Je possède à ce jour un certificat de décès. J’en subis un traumatisme qui devrait me suffire largement. Le docteur a jugé d’un miracle que je suis resté en vie. Je ne demande pas le ciel à descendre ni la terre à soulever, je ne veux que vivre en paix à l’intérieur de ma maison avec ma gentille famille. Mais voilà que je suis de nouveau convoqué à comparaître devant le tribunal de Ben Badis le 17 octobre 2016 pour une affaire que le tribunal administratif de sidi bel abbés a rejeté. Cette personne use des connaissances d’un membre de sa famille un ancien magistrat et sa situation personnelle bien aisée pour basculer ma vie en cauchemar et me subtiliser un bien qui n’a jamais était de son droit. Je ne demande à personne de se positionner avec moi ou compatir avec ma situation. Il suffit de réclamer le plan initial du logement depuis la date de sa construction par son 1er propriétaire qui n’a qu’une seule façade donnant sur la route. Alors que lui, a ouvert une autre porte sans autorisation donnant sur ma parcelle de terre. Un affront qui reste impuni et toléré.

                                                                                             Mr Toumi Sohbi