L’HISTOIRE NE SE CONTENTE PAS DES “JE ME RAPPELLE”

L’article paru dans le Jeune-Indépendant et relatif au boycott des compétitions sportives en 1956 , m’oblige à remettre les pendules à l’heure , l’ambiguïté n’a que trop duré , rétablir la vérité est essentielle, ne serait-ce que pour la postérité .

On veut bien que l’anniversaire dudit Boycott soit remémoré , à juste titre et comme il se doit . Il est à tout le moins anormal de travestir l’histoire en ignorant son déroulement exacte , conformément au calendrier des événements tels qu’ils se sont produits. En effet le championnat se déroulait encore et toujours en ce début 1956 et subdivisé en trois zones ( 3) ( appelée chacune Division d’honneur) , correspondant aux ” IGAMIES” d’Alger , d’Oran et Constantine (les journaux et les archives peuvent en attester) .

C’est la FINALE DE LA COUPE D’AFRIQUE DU NORD , opposant deux clubs de la ville de SIDI-BEL-ABBES , l’USMBA et le SCBA , qui a tout déclenché, ayant suscité beaucoup de controverses en raison d’une sécurité plus qu’aléatoire , due aux événements préoccupant pour les Autorités Coloniales . Aussi les tergiversations autour de la tenue de ce match et les tensions manifestes qui se préparaient , prenant l’aspect d’une manifestation politique délibérée ,  ont poussé les responsables FLN (sous l’impulsion semble-t-il des autorités du plus haut niveau ) , à donner l’ordre de surseoir au déroulement de LA FINALE DE LA COUPE .  Ce n’est qu’à ce moment précis que l’Abbe LAMBERT, Préfet d’Oran à laquelle SIDI-BEL-ABBES était incluse , qu’il a pris un ARRÊTÉ SUSPENDANT LE DÉROULEMENT DU MATCH , invoquant une sécurité impossible à maîtriser. Ce n’est qu’après la suspension de la coupe que toutes les équipes d’obédience musulmane ont eu à recourir au retrait de toutes les activités sportives en Algérie, les directives émanant , bien entendu, du FLN .

En conséquences de quoi et eu égard à la coupe, l’USMBA A EU L’HONNEUR HISTORIQUE DE SE RETIRER DE TOUTES COMPÉTITIONS ET D’ÊTRE AINSI LA PREMIÈRE À LE MANIFESTER CONCRÈTEMENT . Que OMAR BETROUNI , alors qu’il n’avait 8 ans à ses dires, atteste un autre cheminement, les archives sont là pour le tri sur une vérité facile à confirmer. Cela ne change, peut être , pas grande chose , mais la réalité est au dessus de toutes les manipulations de l’Histoire qu’on a souvent vu malmener sans raison . Il fallait rendre RENDRE À CÉSAR , CE QUI APPARTIENT À CÉSAR , la vérité n’est jamais anodine quand elle tient à être confirmée .

 

Citation de ABDELMALEK SAYAD :  “IL EN RÉSULTE UN BOULEVERSEMENT TOTAL AUQUEL L’ORDRE ANCIEN NE PEUT SURVIVRE QU’ÉMIETTÉ , EXTÉNUÉ ET DE MATIÈRE ANACHRONIQUE””
ABDELHAMID ABDEDDAIM

ABDELHAMID ABDEDDAIM

One thought on “L’HISTOIRE NE SE CONTENTE PAS DES “JE ME RAPPELLE”

  1. J’avais alors 14 ans et je voguais de stade en stade . Les performances de l’USMBA me subjuguaient . Je pouvais narrer toutes les confrontations ayant permis à l’USMBA d’accéder à cette fameuse FINALE demeurée en suspens comme relatée dans les coupures de journaux de l’ECHO D’ORAN des 8 et 10 MAI 1956 (ci-dessus). Mon souvenir est d’autant plus vivace que mon PÈRE venait d’être arraché à ses enfants sans que l’on sache pendant trois semaines quel était le lieu de son incarcération . Plus ma sœur venait de rejoindre le maquis et mon frère aîné , Khelifa était encore étudiant à DIJON( Cote d’Or) dont le maire était le fameux Chanoine KIR , un religieux délibérément communiste. Il a d’ailleurs reçu NIKITA KROUTCHEV en son fief . J’étais donc l’aîné de la famille avec tous les déboires qu’on peut imaginer. On peut déduire , à travers les coupures de journaux et les valses hésitations qui émanaient de leur lecture que l’USMBA et ses dirigeants étaient confrontés à un énorme dilemme qui était de se dérober de la compétition sans le dévoiler crûment , eu égard aux directives du FLN . Entre temps des FANS DU CLUB allaient manifester leur colère ,tous les jours , devant le PENALTY BAR pour désapprouver des réserves formulées par le SCBA. Il faut savoir aussi que le BAR appartenait à REBIBO Qui, en ce temps était l’entraîneur du SCBA , alors que trois ans plutôt, il l’était pour l’USMBA après avoir été un joueur du Club.L’USMBA a de quoi être fière de son passé glorieux et personne ni aucun club en ALGÉRIE PEUT OSER LE DISCUTER ,NOS dirigeants ACTUELS et de TOUJOURS, doivent l’inscrire d’une manière indélébile dans L’ADN DE SON EXISTENCE QU’ON ESPÈRE ÉTERNELLE

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