L’HORLOGE HISTORIQUE DE BENISAF NE CARILLONNE PLUS JAMAIS

« L’heure cesse de tourner, elle s’est fatiguée à Benisaf »

Le palais de Westminster est parementé par une grande cloche d’une dizaine de tonnes ,elle est nommée « BIG BEN», la plus célèbre horloge Britannique , cette gigantesque cloche dont le son de la cloche de Big Ben a une tonalité bien particulière, son carillon est composé des notes suivantes : la, sol, fa, do suivi de fa, la, sol, do, si, ré, do, un solfège musical qui porte sur plus de trois kilomètres. Elle est installée dans la tour où est fixée l’horloge ; dans ce palais londonien se trouve le siège même du parlement britannique. La mesure du temps est tout un symbole, dans un espace où la culture est toujours bonne, la force et la masse ont été « newtonnée » au rythme du temps sonore de son carillon.

À Béni-Saf, avec la même ressemblance en abrégé à ce palais de Westminster de Londres dans sa structure et aussi dans la nature de sa fonction mais en miniature décisionnelle et d’utilité. Cette Jaquemart existe sans répit depuis 1932, une assez grande horloge installée sur le front haut de la terrasse de l’ex. mairie et au dessus sur une niche en toiture de briques rouges, est installée une grosse cloche en bronze. Cette horloge est ordonnancée d’un mécanisme mécanique réglable .Cette grande horloge de l’ex. Hôtel de ville tintait à coups de marteau sur la cloche en bronze pour indiquer avec le son l’heure qui appartient au temps des hommes de Benisaf et autres . Un coup à chaque demi-heure et autant de coups pour indiquer l’heure exact. Son emplacement Faisant face à une arène naturelle formée de montagnes habitables, sa cloche émet des carillons qui raisonnent aux quatre coins de la ville avec des échos qui poussent encore plus loin son carillon.

Depuis 2006 parait-t-il, le « Big-Ben de Béni-saf ne carillonne plus » et, était aussi le titre d’un article paru dans le quotidien d’Oran le samedi 04 décembre 2010 pour alerter les « qui de droit » sur la permissivité destructive de cette œuvre qui identifie de plus belle la ville de Benisaf. Le manque d’entretien, le non suivit a fait que son mécanisme, aussi simple soit-il, ne fonctionne plus, d’autant plus que cette horloge était le dernier des soucis des responsables de la commune et de l’APC d’antan et même d’aujourd’hui, un patrimoine historique de valeur qui reste méconnaissable à ce jour .
Malheureusement , aujourd’hui, l’horloge est abandonnée au gré du vent et aux autres « alea jacta est* » néfastes, le marteau a cessé de cogner la cloche en bronze pour faire sortir le carillon que les Benisafiens avaient l’habitude de reconnaitre pour mieux se situer dans le temps et à travers chaque espace géographique de l’individu par la force de la masse du marteau. Elle a été soustraite pour d’autres besognes communales plus fructifiâtes ,et il était dérisoire de penser au Big Ben, ou plutôt à son art, ou encore plus à ce patrimoine qui fait partie de l’histoire de la ville ,sinon à cette valeur parce que le mécanisme de l’horloge n’a pas trouver le mécanicien-magicien pour l’entretenir. Son mécanisme encore à l’état presque neuf, constitué de matière inoxydable très bien huiler, il est logé à l’intérieur d’un coffret situé derrière l’horloge, c’est un système mécanique qui fournit un effet de rotation aux aiguilles faisant retentir le carillon selon le temps indiqué.

Le Big Ben de Benisaf semblable à celui de Londres a sa propre histoire, le quotidien des Benisafiens était aménagé pour les uns, organisé pour les autres, géré par ci, normalisé par la, réglementé par des franges d’habitants de Benisaf selon leurs diverses occupations .Chaque Benisafien petit et grand comptait bien les coups du carillon, ce n’était pas une habitude mais une tocade de l’effet du Big Ben qui labourait le comportement du Benisafien.
Cependant, et même s’il a fallu à son inventeur, le Français Arsène Crétin-l’Ange, beaucoup de temps, de travail, et surtout de l’art, ce système mécanique devrait néanmoins aujourd’hui être encore maîtrisable par des horlogers qui se font rares, car l’électronique les a décimé. La rénovation matérielle de l’ex mairie bat son plein mais les Benisafiens tiennent fortement et particulièrement à ce patrimoine mais aussi à cette horloge historique avec sa cloche, elle devrait par principe carillonner pour que l’espoir de l’art des Benisafiens renait de ses cendres. Notre espoir ne se mesure pas à l’argent mis à sa disposition pour la rénovation du bâtiment car l’âme de ce bâtiment se situe dans l’art des décisions sages communales qui font innover, émanciper et fleurir la ville dans toute sa dimension historique, économique, sociale, culturelles et sportive. Que de cette horloge historique restera le repère du bienfaisant ; faisons pour que la mairie lui reviendra son âme créateur afin que les Benisafiens reprennent espoir de vivre l’art de cette œuvre et autres productions matérielles, spirituelles et culturelles ; faisons que la continuité du bienfaisant marque cette rupture avec ce laxisme qui nous a tous détruit et ne risque pas de disparaitre car chasser la platitude par la porte elle reviendra par la fenêtre et d’ailleurs la dotation mise par la wilaya ( PCD)pour sa remise en l’état a été carrément détournée par certains zigotos pour d’ autres fins inutiles au détriment de la beauté, de l’agréable, de l’utile et de la renaissance peut être d’un petit espoir pour insinuer que les qui de droit vont retrancher les manches pour bien faire ! Malheureusement, l’art des choses n’est pas pris en considération par nos responsables locaux qui n’ont pas porté secours à ce carillon qui abreuvait la culture benisafienne.

Le Benisafien qui, peut-être, n’a plus de beaux yeux pour voir l’heure dans son temps , ni de bons oreilles pour écouter l’art du carillon dans son espace, risque de perdre à tout jamais la tête pour se diriger vers des horizons prometteur ou la force de sa masse tente de l’abrutir. Ainsi, il serait pénible pour que cette fabuleuse histoire s’arrête brusquement par une mauvaise décision et un laxisme d’incompétents et qu’un tel patrimoine historique se perde ainsi. Le Big- Ben de l’horloge de la mairie de la ville de Benisaf nous manque énormément et nous manque sincèrement car il fait partie de la vie civile et s’est éteinte peut être à tout jamais, de l’autre coté le muezzin fait partie de la vie religieuse restera jusqu’au dernier jour.
*alea jacta est : expression latine qui signifie alea
BENALLAL MOHAMED

4 thoughts on “L’HORLOGE HISTORIQUE DE BENISAF NE CARILLONNE PLUS JAMAIS

  1. Heureusement que d’autres personnes travailleuses et intelligentes sont passés par là et dans ce pays . Malheureusement il y a toujours des personnes qui ne veulent toujours pas comprendre ni admettre la réalité . Quel dommage . Et comme dit le dicton on ne peut pas faire d’un ……………….un …………………………..wal fahem yafham .

    1. Malheureusement , ces personnes soi-disant “travailleuses” et “intelligentes” n’ont pas fait que passer…..!!!!!

      Et comme dit le dicton “on ne peut faire saigner une pierre”..surtout dans…..??

      “Dans la vie, la douleur seule est une réalité, et une vilaine réalité.” que nos ancêtres ont dû supporter pendant plus de 132 ans, mais ne soyez pas comme dit la citation: “Chacun tourne en réalités, autant qu’il peut, ses propres songes….”

      Quant à l’âne de la CNAS qui nous manque vraiment, il doit sûrement traîner quelque part…..!!!!

  2. Encore un article qui dévoile le laisser-aller , le laxisme, la médiocrité, l’inculture, l’incompétence et la mauvaise gestion…!!!

    Notre pays possède un patrimoine culturel et architectural d’une richesse exceptionnelle qu’il est nécessaire de préserver, de sauvegarder, de réhabiliter et de restaurer….!!! Il faut le protéger contre les affronts du temps et l’humiliation des Minus créatus….!!!
    Ce patrimoine extraordinaire représente dans sa globalité une « mémoire » millénaire, bâtie à partir des apports civilisationnels divers, qui ont façonné le gnome de la nation algérienne…..!!!!!!

    Revenons à cette horloge…!!!! Il faut bien souligner qu’elle a été installée durant la douloureuse ère coloniale, pour aménager, organiser, gérer, normaliser et réglementer la vie des colons à Beni Saf, selon leurs diverses occupations….quant à “l’indigène”……!!!??? De ce fait, je suis entièrement d’accord avec l’auteur quand il parle de “la rupture avec ce laxisme qui nous a tous détruit et ne risque pas de disparaitre………….. et d’ailleurs la dotation mise par la wilaya ( PCD)pour sa remise en l’état a été carrément détournée par certains zigotos……………….peut être d’un petit espoir pour insinuer que les qui de droit vont retrancher les manches pour bien faire !….”
    Cependant, là où je ne suis pas tout à fait d’accord, c’est lorsqu’il introduit finement quelques choux à la crème bien enrobés de chocolat…..!!!! Et là, je me pose des questions:

    1-/ Pourquoi, il fait une comparaison entre le Muezzen et une Horloge quelle que soit sa valeur…!!!???
    2-/ Dans quel but et/ou dans quel sens, il a fait la séparation entre la vie civile et la vie religieuse, sachant que les deux ne font qu’une…!!!???
    3-/ De quelle âme parle-t-il…???…etc..etc…..!!!

    Je pense qu’il y a une grande nuance à faire entre vouloir réhabiliter tout le patrimoine algérien pour diverses raisons, et ressusciter l’âme coloniale à partir d’un héritage quelconque; jusqu’au point de le chérir….!!!! Bien au contraire, le patrimoine colonial doit susciter chez le citoyen la volonté de lutter contre le retour des pratiques sociales et politiques qui en sont à l’origine….!!!
    Si l’on ne peut disconvenir la mise en place d’une certaine politique patrimoniale lors de la colonisation, il est essentiel de signaler qu’elle consistait surtout à glorifier la puissance coloniale…..!!!!

    Ainsi, on peut donc différencier la réhabilitation mise en œuvre pour ne pas oublier le passé et le préserver pour les générations futures, et la patrimonialisation coloniale dont la portée est beaucoup plus politique et prend un sens moral et une dimension culturo-identitaire, soutenue en cela par le processus de mondialisation et le principe d’universalité…de mon œil… !!!
    D’ailleurs, pourquoi, la fièvre est montée chez certains, ces derniers temps pour la restauration du patrimoine (particulièrement colonial)….???

    Je répète, je suis pour la protection de tout le patrimoine algérien, mais, ne profitons pas de certains choses pour en arriver à danser sur le pont d’Avignon….!!!!

  3. Y’a si benallal a beni saf y’a pas que les romains. Les arabes sont restés ici 1O et nous sommes toujours là, et la regions de p’oiest est pleine de véstige. Les jardins botaniques et les jardins horticultures est une découverte arabe laissé a nos amis catholique d’espagne. Qui ne savait pas comment faire circuler et emmagasiner l’eau, une technique decouverte par les arabes du yemen..au plaisir de vous lire la prochaine fois sur les vergers et la Peche lhabricot la grenadine seculante jamais gouté de votre région

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