NAÏVETÉ ALGÉRIENNE

Un site algérien a rapporté les propos récents de l’ancienne Garde des Sceaux de Sarkozy, Rachida Dati dans lesquelles elle fait référence à l’Algérie comme à un régime “socialisant et totalitaire”. En mission commandée, paniquée par les résolutions de l’ONU sur la question sahraouie, elle prêche pour “le renforcement de notre
coopération avec le royaume chérifien, ce qui doit être une priorité avec notre politique étrangère et de la stratégie européenne.”
Le pronom possessif “notre” sert commodément à masquer la vraie allégeance, et les objectifs de la vraie mission. Cette feuille de route veut à l’évidence, subordonner la politique étrangère de la France, voire de l’Europe aux intérêts du royaume chérifien.Rien que cela. Madame ne doute de rien!

Il est utile de rappeler au lecteur que la carrière politique de cette Rastignac au féminin, doit tout à une invitation de l’ambassade d’Algérie à Paris, dont elle a forcé l’entrée en se prévalant de l’Algérianité de sa mère. Des témoins visuels relatent , que cette intrigante qui écrivait à tout ce qui compte et au “Who’s Who” de la place Parisienne, pour se construire méthodiquement des réseaux, s’est littéralement frayée le passage jusqu’à Alain Chalandon, Ministre et Garde des Sceaux de Chirac. Elle fera coup double , car quoique marié à la princesse Murat (qui vient de décéder à l’âge de 90 ans), Monsieur le Ministre était en galante compagnie en la personne de la papesse des média, Catherine Nay. Et cancanière en chef qui règne sur Europe I et nombre de journaux.
Intime du sérail politique français et invitée habituelle des Ryadhs Marocains, elle flaire la pâte à modeler. Le couple Chalon-Nay se fera mentor, sésame et aidera la carrière politique météorique de cette disciple qu’ils devinent douée en doublant la mise, surs d’un bon investissement.

Un futur directeur du contre-espionnage français s’arrangera plus tard pour qu’elle intègre sur titre (qu’elle n’avait pas) l’école de magistrature pour confectionner le mythe de la fille de banlieue, née dans un milieu misérable dans une famille de douze enfants et qui campe la méritocratie française, illustrant en cela la devise: Liberté, Égalité, Fraternité. Celle qui cultive le cynisme et l’immoralité en envoyant des SMS compromettants à l’amant du jour, tel que celui adressé à Claude Goesquen (Président de l’association parlementaire France-Israël)*  :  “Coucou Clau Clau, dès que je termine ma guerre (contre Fillon pour l’investiture à la députation à Paris à préciser au lecteur pour les besoins de la contextualisation) je te rejoins dans ta caverne pour un repos du guerrier bien mérité”, ne recule devant rien.

Après la séparation de Sarkozy, avec Cécilia , elle fera même partie du voyage en Algérie et elle fut reçue avec les honneurs, accompagnant un Sarkozy involontairement célibataire et alimentant toutes les rumeurs. Elle insistera à l’occasion sur son côté algérien en se prévalant de son amour maternel. Carla Bruni la tiendra à distance et lui intimera de cesser de les harceler par des SMS. Celle qui entrelaçait les liaisons, obtiendra gain de cause devant la justice pour soutirer 2500 euros de pension alimentaire à Dominique Dessaigne, patron du Fouquets et de nombreux casinos. Il refusera jusqu’au bout de reconnaître la paternité de la fille de Dati et invoquera le fait d’être tombé dans un traquenard.

Tout le monde aura oublié que Jacques Attali, à qui elle avait écrit sans relâche,fut celui qui lui mettra le pied à l’étrier. Il supervisera, dans l’ombre sa carrière, lui qui l’avait imposée à la Banque Européenne de Londres au cours de l’année 1993-1994 avant que cette émanation,brouillon des “révolutions colorées” ne soit pointée pour gabegie et mauvaise gestion. Ce mauvais génie qui continue de sévir, et de pontifier sur tous les plateaux de télé,ou cénacles type “Vanity Tanks”,champion incontesté du carnet d’adresse, lui conseillera également d’annuler
un mariage contracté avec un cousin du bled en Algérie.La trajectoire du produit Dati devait être contrôlée.

Plus près de nous, l’ambitieuse Najat-Vallaud BelKacem,incarnera le même récit méritocratique,versant gauche, de la pauvre petite fille née au Maroc,dans une famille nombreuse, de parents analphabètes et qui surmonte tous les obstacles. Cosette, version XXème siecle, quoi!
Pour elle, le mentor qu’elle trahira, s’appellera Collomb, puissant maire de Lyon. Il pense avoir détecté une autre pépite en la personne de Macron mais ne veut plus entendre parler de la Hayet. La détentrice du poste régalien de Ministre de l’Éducation de Hollande siégeait au Conseil des Marocains de France jusqu’en 2011.En ayant fait le siège de sa compagne Ségolène Royal et en devenir la porte-parole en 2007. Sans que personne n’y trouva à redire!
Faux face-à-face entre Dati dans le camp Sarko et Hayat dans celui de Ségo. Placées toutes les deux en tous les cas!
L’entrisme marocain semble avoir trouvé la recette de la réussite pour infiltrer ses agents non dormants et les propulser jusqu’aux plus hautes instances de la République française.

Toute personne qui se fâche publiquement avec Rachida Dati, m’est immédiatement sympathique, même si le Sieur Hakim El Karaoui n’est point dépourvu d’ambiguïté.L’homme est brillant, agrégé, banquier et ayant comme géniteurs des parents universitaires de haut rang, et comme parentèle d’anciens ministres tunisiens, il sait se placer.
Fondateur avec la Dati du XXIème siècle, et porte plume de Jean Pierre Raffarin, il actera très vite la différence de valeurs entre eux et la conduite scandaleuse de cette partenaire, qui sous couvert de promouvoir la diversité, mettait sur orbite sa seule carrière politique et financière. Le choc de ces deux égos fera déserter la Dati, ayant trouvé en Hakim un adversaire redoutable, et intellectuellement plus armé.
Quoique de droite, il votera au second tour pour Ségolène Royal, car ayant côtoyé Sarkozy, il en connaissait la dangerosité, et Rachida se placera pour devenir sa porte-parole et futur ministre ….de la diversité..

Dans sa conquête politique, elle sera élue mairesse du plus chic arrondissement de Paris, et se proclamera catholique. Elle assistera aux messes avec un zèle suspect. Paris vaut bien une messe!
Dans le même temps, un authentique universitaire et écrivain de talent, Azouz Beggag, coopté par Villepin sous l’ère Chirac se fera copieusement insulter par Sarkozy à qui il reprocha “sa sémantique guerrière”  pour parler des banlieues.Menacé physiquement, il fera récemment ce constat amer: “la droite n’aime pas les arabes, car arabes et la gauche parce que nous sommes musulmans”. Trop naïf, trop honnête, il n’était pas taillé pour la politique et il ne servit que d’alibi pour incarner une diversité artificielle et un secrétaire-d’État éphémère.
Liberté de se vendre et intégrer des réseaux de pouvoir semblent être une traduction plus juste de la devise dite républicaine, à l’heure où des Vanity Tanks n’ont comme vocation que de servir de tremplin aux ambitieux, plutôt que d’irriguer la diversité dans le champ économique et dans les média, et de nourrir des réflexions et/ou plateformes d’action.

Un autre Think Tank influent, grand recycleur de “beurgeois”‘,vient de découvrir et de rendre public le constat que “Vingt huit pour cent des musulmans de France seraient en rupture avec la société française.” Comment dès lors, s’étonner de les voir, la nature ayant horreur du vide,opter pour un repli communautaire et religieux et devenir la
proie de forces de obscures et maléfiques. Quiconque subit le choc de l’acculturation, fait ses classes dans des
écoles ghettoïsées, vit la discrimination dans le travail ne peut que s’inscrire dans la désaffiliation par rapport aux valeurs de sa société.
L’élite bourgeoise, elle, servira d’alibi en exhibant des réussites problématiques, celles des réseauteurs de haut vol.
Elle apprendra les codes du pouvoir, effets de voix , gestes étudiés et tenues classieuses et cultivera son carnet d’adresses. Pour les autres, ceux de leur communauté, la vie restera flottante et incertaine.

Oui, la naïveté fut bien algérienne!

AL-HANIF