NARCO-MONARCHIE. L’EUROPE COMPLICE ?

Une nouvelle vient de tomber : Trois tonnes de résine de cannabis ainsi que plus de 200 kilos d’herbe ont été saisies au péage autoroutier de Benesse-Maremne sur l’A63 dans le sud des Landes, à bord d’un camion transportant des salades.

Devinez donc d’où viendrait cette drogue qui intoxique la jeunesse européenne et qui fait la fortune des crapules ?

Si l’on s’en tenait à la dépêche de l’AFP du 03 décembre dernier, ce ne serait pas difficile à deviner puisque tout le monde semble le savoir et cela depuis longtemps. Je vous la joins ci-dessous.

Comment les gouvernements européens ignoreraient cela alors que de simples touristes le sauraient et consommeraient sur place.

A ma connaissance aucune autorité n’a démenti les faits rapportés par l’AFP. Et l’AFP est une agence d’information de professionnels sérieux d’un pays de première grandeur.

On est en droit de se demander pourquoi une narco-monarchie continuerait à être si fermement soutenue par les Européens alors que leurs enfants et leurs touristes sont empoisonnés par cette saloperie.

C’est d’autant plus surprenant que l’Islam condamne strictement les stupéfiants. Dans certains pays musulmans ou qui se targuent de l’être, les trafiquants sont condamnés à mort et exécutés.

Et ce pays aux portes de l’Europe se dit dirigé par un « commandeur des croyants ».

Si l’on peut présumer que l’Europe, les monarchies du Golfe et certains ajoutent Israël soutiennent ce pays, c’est qu’il y aurait des raisons d’Etat, de gros intérêts économiques et géostratégiques de l’Europe (et par-delà le vieux continent la puissante Amérique) en Afrique et au Maghreb qui les y poussent.

Pourquoi une telle indulgence? Les autorités marocaines sont-elles si démunies face à ce fléau? A lire la dépêche de l’AFP du 03 décembre dernier, il ne le semble pas.

On comprendrait alors que polices, douaniers, médecins, travailleurs sociaux… européens soient pris dans une contradiction ingérables. Ils sauraient où se cultive cette saloperie et quels circuits sont empruntés pour la déverser sur les marchés européens et ils ne pourraient rien faire d’autre que tenter de récupérer une part infime des cargaisons qui irriguent toute l’Europe.

Tout cela, alors qu’il serait si facile de mettre un terme à cette activité qui rendrait d’ailleurs le plus grand service au pays où la drogue est cultivée dont la population en est la première victime.

Lorsque le ministre des affaires Etrangères algérien avait dénoncé ce trafic en octobre dernier, une levée de bouclier unanime avait accueilli ses accusations.

N’oublions pas que l’Algérie en est tout autant infectée que les pays voisins du nord.

Mon rappel ne saurait être tenu pour un soutien quelconque aux autorités algériennes. Mais force est de reconnaître que le Ministre algérien était fondé à se préoccuper de cette affaire, quel que soit l’usage qu’il en fait dans les relations tumultueuses entre les deux pays et que Djeha regrette et ne soutien personne.

Si ce raisonnement est validé, toute la question est de savoir combien de temps encore les pays européens consentiraient à cette transaction inqualifiable : troquer les intérêts de leurs entreprises contre la santé de leurs concitoyens.

Il est temps de rendre public ce scandale. Pourquoi les journalistes n’interpellent-ils pas les autorités nationales et européennes sur cette situation ?

Djeha,
D. 17 décembre 2017

Trois tonnes de résine de cannabis saisies dans les Landes
Reuters le D. 17/12/2017 à 14:22

BORDEAUX (Reuters) – Trois tonnes de résine de cannabis ont été saisies au péage autoroutier de Benesse-Maremne sur l’A63 dans le sud des Landes, à bord d’un camion transportant des salades, a-t-on appris samedi soir de source proche de l’enquête.

Les enquêteurs de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCTRIS) et les policiers de la Brigade de recherches et d’intervention (BRI) de Bordeaux et de Bayonne ont découvert jeudi soir les trois tonnes de résine de cannabis ainsi que plus de 200 kilos d’herbe dans un chargement de palettes de salades.

La marchandise saisie est estimée à plus de six millions d’euros à la revente sur le marché illicite.

Le chauffeur du camion, de nationalité espagnole et âgé de 60 ans, et un automobiliste de 36 ans qui lui ouvrait la route ont été interpellés et placés en garde à vue au commissariat de police de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). Ils devraient être présentés au parquet lundi. (Claude Canelas, édité par Caroline Pailliez)
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Au Maroc, les routes touristiques du cannabis
AFP le D. 03/12/2017 à 07:18

Les guides de voyage et les promoteurs du tourisme au Maroc n’en parlent jamais. Et pourtant, le tourisme du cannabis attire chaque année dans ce pays des milliers de visiteurs amateurs de “kif”.

“Le climat ici est très spécial. Rien ne pousse à part le kif!”, plaisante Hassan, un quadragénaire rencontré dans un hôtel de la région de Ketama (nord), considérée comme “la Mecque de la production de haschich”.

“C’est notre principale richesse”, explique Hassan, qui porte au poignet une ostensible montre en or et reste discret sur la raison de ses fréquents allers-retours vers Casablanca.

Attablée dans le bar de l’hôtel, Beatrix, une Allemande de 57 ans au look baba cool, roule un joint au vu de tout le monde. Celle qui se dit “habituée des lieux” explique être “tombée amoureuse” de la région pour “la qualité de son haschich et la gentillesse de ses habitants”.

Au Maroc où la culture du cannabis faisait vivre 90.000 ménages en 2013, selon les derniers chiffres officiels disponibles, vendre ou consommer de la drogue est interdit par la loi.
Mais à Ketama, où d’abondantes plantations de kif accueillent le visiteur, le haschich fait partie du patrimoine local et sa consommation est largement tolérée.

– ‘Bombola Ganja’ –

Avec des amis, Beatrix a organisé à la mi-septembre un “festival” à Ketama, le “Bombola Ganja” – en fait, une soirée entre copains fumeurs devant la piscine de l’hôtel. Sur l’affiche diffusée sur la page Facebook de l’évènement, les plants de cannabis relèguent au second plan les DJ venus mixer de la “transe psychédélique”. Les organisateurs ont aussi glissé un message appelant à légaliser le cannabis à des fins médicinales.

Pourquoi ont-ils choisi Ketama? “Difficile de répondre”, élude avec prudence Abdelhamid, le directeur de l’hôtel. “Certains sont attirés par les montagnes, les randonnées, le climat”, affirme-t-il, sans évoquer l’attrait de la culture locale du haschich.

Quelques milliers de touristes viennent chaque année à Ketama, principalement d’Europe, mais aussi des grandes villes marocaines. Mais “la région n’est pas bien exploitée et il y a des dysfonctionnements (…), les routes sont désastreuses, l’eau manque”, regrette l’hôtelier.

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Yazid Alilat, Le Quotidien d’Oran, D. 22 octobre 2017
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Selon un rapport du Département d’état américain
Le cannabis représente 23% du PIB marocain
Ali Boukhlef, El Watan, le S. 04.03.17

Le Département d’Etat américain vient de publier un rapport extrêmement édifiant sur le poids de cette drogue dans l’économie marocaine.

Selon ce document, «la production totale de cannabis au Maroc en 2015-2016 est estimée à 700 tonnes métriques, ce qui, potentiellement, équivaut à 23% du PIB marocain estimé à 100 milliards de dollars, une fois transformé en haschich». Le Maroc consolide sa place de premier producteur et exportateur mondial de cannabis.

Cela représente donc plus de 23 milliards de dollars par an.

Énorme. En plus de la production de cannabis, le Maroc est devenu, en quelques années, une plaque tournante pour le commerce d’autres types de drogues qui viennent d’ailleurs. Le rapport précise que le Maroc est un «pays de transit important de cocaïne provenant de l’Amérique du Sud en direction de l’Europe».