Réponse à un ami

0 Comments

Que pense-t-on de Kamel DAOUD ? C’est une question qu’on m’a souvent posée , et à laquelle je ne réponds pas instantanément , eu égard aux malentendus qu’il alimente et fait nourrir , aux polémiques qu’il entretient et qu’il cultive , aux curiosités qu’il suscite faisant de ce chroniqueur original et énigmatique un être difficile à cerner . Il me semble à le lire , que c’est un homme toujours pressé à s’exprimer , et que le temps dont il croit disposer ne lui suffit pas pour tout dire.. J’ai commencé par laisser poindre un début de réponse en résumant succinctement le fond de ma pensée , ce qui m’a fait s’exclamer tout de go et sans nuance : ” c’est un petit génie que notre environnement politique , littéraire et médiatique fait tout pour l’ignorer” . C’est cela que j’ai fini par me  construire comme idée du personnage , sachant qu’il est autrement plus controversé au sein de son monde et de son pays , qu’il ne l’est ailleurs , où il est considéré comme un ” CHRONIQUEUR GÉNIAL” et un ” AUTEUR MAJEUR” , au point ou le Président MACRON en fait son livre de chevet, ce n’est peut-être pas une référence , pour certains , mais ce n’est pas rien .Le succès a toujours entretenu des jalousies et des polémiques , ses confrères dans les milieux médiatiques et littéraires ainsi que dans la mouvance intellectuelle , souvent aigrie et repliée sur elle même , ne sont pas les derniers à le contester dans son propre Pays. Ce n’est pas nouveau et la consécration internationale n’est pas faite pour apaiser les ressentiments et dissiper les critiques envers un auteur au firmament de la notoriété .En tout cas s’il y a un auteur qui s’attaque de front au populisme et à la bigoterie d’une classe politique disqualifiée , c’est bien Kamel DAOUD et qu’il en a fait son CHEVAL DE BATAILLE , depuis deux décennies , alors qu’il n’a pas encore cinquante ans .
Dans la préface de Sid Ahmed Semiane , un des premiers chroniqueurs de la presse moderne algérienne , clame son admiration pour le style et la musique qui se dégagent de l’écriture de l’enfant de MOSTAGANEM , et il finit par conclure :” IL Y A DE L’URGENCE DANS SON ÉCRITURE AUTANT QUE DANS VIE” . Quoi de plus ?

Abdelhamid ABDEDDAIM

Related Posts