Retour aux sites archéologiques du douar Souabria(Sfisef) et du Djebbel Robba(Mcid). (vidéo)

Sur invitation de l’association E.S.P.A.C.E de la wilaya de Sidi Bel Abbès, le professeur B.Mokraenta de la section archéologie de l’université de Mascara a effectué une visite de prospection ce samedi 29 septembre 2018 sur les sites archéologiques du douar « Souabria » et du djebbel Robba dans la daira de Sfisef.

Il est utile de rappeler que  le site du douar « Souabria », découvert en 2009 et qui  attire beaucoup de chercheurs en archéologie, retrouve selon le musée national Ahmed Zabana d’Oran,son  origine au 2eme et 3eme siècle. Quant au djebbel Robba du nom de la donatiste chrétienne qui a vécu entre le 4eme et 5eme siècle¹, il n’a pas encore livré tout ses secrets malgré les traces palpables (tessons de céramiques), et des signes apparents d’un site ayant existé bien avant l’arrivée de la soldatesque de Rome avec son église catholique.

Notons que le professeur Mme Bakhta MOKRAENTA (épouse ABED) est lauréate de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Institut de France, avec le Prix Serge Lancel, pour son ouvrage en 4 volumes intitulé : « L’image de l’Algérie antique au travers des sources arabes du Moyen age (Alger, Ministère de la Culture, 2013) ». Son palmarès est comblé de titre à savoir :
-Doctorat en Préhistoire, Archéologie, Histoire et civilisation de l’Antiquité et du Moyen ge, au Centre Camille Jullian, Université de Provence, France.
D.E.A en Préhistoire, Archéologie, Histoire et civilisation de l’Antiquité et du Moyen age, au Centre Camille Jullian, Université de Provence, France.
-Licence d’Histoire, Université d’Oran, Algérie (Lauréat de l’Université d’Oran).
-Lauréate de l’Université des Sciences Humaines et de la Civilisation Islamique, Oran (Département d’Histoire et d’Archéologie).

Notons enfin que  le professeur B.Mokraenta donnera très prochainement, une conférence pour étaler son point de vue sur les sites visités et les procédures à engager pour leur valorisation scientifique.

¹ Dates rectifiées à la demande de nos historiens

5 thoughts on “Retour aux sites archéologiques du douar Souabria(Sfisef) et du Djebbel Robba(Mcid). (vidéo)

  1. Bonjour,
    Écoute mon ami Driss Reffas. Si l’article mentionne dans ce même deuxième paragraphe le nom de la donatiste ROBBA sœur d’Honoratus et son (Mythique) épopée avec la soldatesque de Rome. Alors, c’est forcément le même site puisque c’est la même zone séparée par une frontière administrative fictive de wilaya ! (22-29 à peine une toute petite dizaine de km).

    En plus Robba a vécue au Vème siècle (Morte le 25 mars 434) de notre ère et non entre le IIème et IIIème comme déjà citée d’une manière floue dans l’article.

    A mon avis, s’il l’on veut vraiment procéder à une reconnaissance officielle par le ministère de tutelle et non par le musée d’Oran (non habilité). Il faut absolument changer de démarche. Amicalement Khayi.

    1. Salam mon ami.
      J’accepte le sens critique dans le sens de la raison.Seulement, j’insiste pour vous précisez encore une fois que vos références concernent le site d’Alamiliaria (Benian), et uniquement ce site. Le site de Souabria est nouvellement découvert autant que Djebel Robba. Désolé mon ami, les deux sites en question ne se trouvent pas dans la même zone que le site d’Alamiliaria.
      Effectivement Robba a été assassinée le 25 mars 434 à l’âge de 50 ans à Ala Miliaria, c’est à dire au V siècle. Un petit calcul nous donne l’année de naissance de Robba c’est à dire 384 au IV siècle.Le site de SOUABRIA est daté entre le IIet IIIé siècle après JC ‘est à dire dans l’intervalle 101-201 ans.Concernant le site Djebel Robba, un travail préliminaire est entamé pour situer ce site tant sur le plan historique qu’archéologique. Malgré l’erreur qui s’est glissée dans l’appréciation des siècles, l’auteur n’a pas insinué que la donatiste est née dans l’un des sites. Les deux sites ont bien existé après le troisième siècle, et le mouvement donatiste était bien ancré dans la partie centrale entre le limes et le nord,particulièrement en Maurétanie Césarienne. Ce qui est sûre, Robba, son frère Honoratus et Nemessanus évêque d’Alamiliria ont joué un grand rôle dans la consolidation du donatisme entre le IV et le V siècle en Maurétanie Césarienne. Si le site en question(Djebel Robba), et la basiliqueà Benian portent son nom, cela veut dire tout simplement, que le donatisme était présent dans notre région malgré la répression des légionnaires de Rome aidés par les colons bébéro-romains soumis à l’église de Rome. Seulement mon ami, les archéologues ont bien fouillé et répertorié les cités d’Ala Miliaria (Benian) et Aqua Sirense (Bou-Hanifia), mais à aucun moment les sites de Souabria et Djebel Robba.Le travail ne fait que commencer.

      1. En ce qui concerne le musée national Ahmed Zabana, autant que les autres musées de par le monde, il est sous la tutelle du ministère de la culture, et l’une de ses missions et de procéder à la datation dans son laboratoire ou ailleurs de tout objet remis ou trouvé à travers des fouilles, afin de procéder à sa classification et son enregistrement pour enfin l’exposer. Dans ce sens, une attestation est remise à qui de droit. Merci.

  2. Bonjour mon ami K. Ould Nebia.
    Pour le site en question, celui de Souabria découvert en 2009 et daté par le musée national Ahmed Zabana d’Oran, il ne figure nullement dans les sources que vous évoquez dans votre commentaire, de même pour Djebel Robba. La région de Sfisef et la région de Sidi Bel Abbès d’une façon générale et en dehors de Kaputtasacora ( entre Tenira et Sidi Ali Benyoub), situé sur le limes où on a trouvé des bornes miliaires sans procéder à des fouilles. Aucun travail de recherche accentué par des fouilles n’a été réalisé jusqu’à ce jour. Donc, les sources que vous citez encore une fois dans votre commentaire ne concernent nullement les deux sites visités par le professeur B.Moukraenta, à savoir Souabria et Djebbel Robba. Pour éclairez davantage les lecteurs, le site de Souabria a été découvert suite à un long et pénible travail de proximité (2002-2009) auprès de la population autochtone de la région de Sfisef. Un musée à ciel ouvert. Dans ce sens, le professeur Moukraenta en tant qu’archéologue a effectué une visite préliminaire sur les deux sites afin d’élaborer un rapport d’ordre scientifique qui n’a jamais été réalisé auparavant par d’autres archéologues durant la colonisation et après l’indépendance, et sera présenté très prochainement au cours d’une conférence qu’elle animera à Sidi Bel Abbès. C’est un travail préliminaire qui va engager une profonde réflexion pour la réalisation d’une carte d’identification des sites archéologiques dans la région de Sidi Bel Abbès. Amicalement.

  3. Salem,
    L’expression « Il est utile de rappeler que » citée dans le deuxième paragraphe de cet article attise ma curiosité. En effet, ce truc qui ne fait pas du tout appel à notre mémoire puisque personne n’a jamais pris la peine de nous en parler avec une preuve à l’appui. Sinon ? Faut-il comprendre que le site fut vraiment découvert en 2009 et ce n’est ici qu’un rappel !

    Dans ce cas, il est possible que l’article propose ou nous projette tout simplement sur des sources similaires citées en dessous. Mais, je ne le pense pas. Une source, il faut qu’elle soit fiable. Il s’agit là d’une information « primordiale et d’un intérêt fondamental » qui a un rapport direct avec l’inscription comme « patrimoine nationale ».

    C’est pourquoi, permettez-moi, non pas de rappeler mais de citer une information inverse. Le site en question fut découvert pour la première fois par l’archéologue René du Coudray de La Blanchère , qui fut le premier chercheur du site en 1883.
    (Voyage d’étude dans une partie de la Maurétanie Césarienne, dans Archives des missions, III, 10, 1883, p. 67).
    Suivi en 1897 par L. Demaeght lui-même (Dir-Conservateur du musée municipal d’Oran-Voir ses multiples articles in revue BSGAO). Et pour mémoire (De qui ? Réponse : Moi-même ! ) que Stéphane .Gsell une référence dans le domaine de l’antiquité –Archéologie de l’Algérie fut le sixième explorateur du site en question. Il avait fouillé le site par deux fois. Il avait publié ses travaux et reverser tout le dossier au musée du Louvre à Paris.
    Au total : 12 Archéologues ont fouillé le site en question.

    En définitive, tout en souhaitons bon courage et bonnes continuations pour ma collègue Professeur B.Mokraenta (De l’université de Mascara, que je salue par l’occasion). On n’oubliera pas de saluer les efforts des ces archéologues qui ont laissé des « traces », ainsi qu’à tout les académiciens Algériens de l’antiquité après l’indépendance comme Baghli, Benseddik, Bouchenaki, Brahimi, Cheniti, Gaid, Kaddache… Tout en remerciant l’excellente initiative de l’association E.S.P.A.C.E en invitant des spécialistes. Je ne remercierai jamais assez mon ami le Dr Reffas, un passionné de recherche historiques qui a énormément contribué depuis une quinzaine d’années par son dynamisme et ses multiples actions destinées à éveiller l’attention des responsables et susciter l’intérêt de l’opinion public pour l’estimation de ce site historique.

    Professeur Karim OULDENNEBIA.

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