Il fut, autrefois, l’un des sites les plus attractifs, tant pour les adeptes de l’aéronautique que pour les simples profanes de Sidi Bel Abbès,

comme il fut, pendant longtemps, un lieu privilégié où se déroulaient de spectaculaires meetings aériens et autres exercices de haute voltige qui fascinaient allègrement le public. Le mythique aéroclub, dont s’enorgueillissait la cité de la Mekerra, n’est plus aujourd’hui que l’ombre de lui-même. L’établissement, dont les multiples tentatives de relance ont manifestement tourné court, offre plutôt l’image désolante d’un site atone qui a perdu considérablement de son prestige.

Au-delà de sa vocation purement pédagogique (initiation à l’aéronautique, pilotage, aéromodélisme, formation de para-motoristes, parapente, karting, etc.), l’aéro-club dont la date de création remonte aux années 1930, était pourtant promis à de multiples missions fort utiles qui devaient lui conférer un rôle multidimensionnel.

Parmi les nombreuses perspectives qui s’offraient, alors à l’établissement figuraient notamment celles visant l’investissement dans divers segments d’activités, tels que le transport aérien, la messagerie et l’évacuation sanitaire d’urgence auxquels devaient s’ajouter, au fur et à mesure, de multiples prestations liées particulièrement à la surveillance des massifs forestiers, la lutte contre les incendies, les traitements phytosanitaires des cultures et autres.

Ces options avaient une portée d’autant plus bénéfique sur le plan socioéconomique que l’aéro-club jouit d’une position géostratégique lui permettant d’étendre graduellement ses activités et prestations de service aux différentes wilayas environnantes. Seulement, les différentes associations aéronautiques qui se sont succédé depuis une trentaine d’années à la tête de l’aéroclub de Sidi Bel Abbès, se heurtaient, hélas, au manque cruel de moyens techniques, à l’image des fameux aéronefs et autres équipements didactiques non moins importants, mais si nécessaires au redémarrage de l’établissement.

Une situation aggravée, le plus souvent, par de préjudiciables luttes intestines qui secouaient, de manière récurrente, ces associations dont les fréquentes dissensions ont fini par porter un sérieux coup à une hypothétique relance de l’aéroclub. Une relance qui, pour l’heure, reste difficile à imaginer eu égard à l’austérité ambiante du moment.
M. Habchi (El Watan 09.12.15)