Héritées  du colonialisme,  les salles de cinéma dont dispose la wilaya sombrent  chaque jour un peu plus dans l’abandon.
Hier, fierté de toute une  ville, du fait des bons et  loyaux services rendus  à la population cinéphile,    les salles de cinéma semblent  changer  complétement de cap..
Bien que situées toutes dans des endroits enviables  à plusieurs autres infrastructures, l’Empire ,  le Vox  ou encore El AMARNA  ex l’Olympia  se trouvent , du moins ce qu’il en reste,  dans un état de décrépitude totale .
Cédées  il a    y une décennie de cela , à  la faveur d’une concession  terne , opaque à des privés aux  antipodes des règles cinématographiques les plus élémentaires, les salles  se  meurent doucement mais surement,  pour finir dans un laps de temps très court,  au fond du gouffre  .
Fait saillant ,ils passèrent  des années durant,  maitres dans l’art de la diffusion des courts métrage antinomiques et contraires aux us et les coutumes  chères aux bel-abbesiens.
La décennie noire aidant, les jeunes  se trouvent  à leur corps défendant , contraint de noyer  des frustrations grandissantes  dans des salles loin de tout contrôle  .
Il a fallu  ,face à ce changement  brutal,  placer les salles sous l’égide du conseil  national des salles de cinéma,  avec  à  la clef, l’espoir de relancer  davantage ce secteur indiscutablement morose.
C’était  dès lors, sans compter avec  la montée  de la nouvelle génération avec son corolaire  la vidéo et CD  piratage  et j’en passe… doublé par   la disparition en cascade   des anciens  et vrais  cinéphiles  dont bon nombre  ont vu au soir de leur vie,   des salles projeter, toute honte bue ,  des films   loin voire même très loin de la vocation authentique . Depuis lors , les salles chutent du haut et font table rase d’un passé glorieux pour faire ,contre toute attente ,  office, de salles de fêtes  ou encore de rencontres politiques . Aux dernières nouvelles, des hommes aux bras longs  se démènent dans  tous les sens pour acquérir  ce patrimoine en  péril .