Sidi Bel Abbes : Une wilaya en panne !

Il faut dire que cela a commencé par le chef-lieu , il y a quelques mois lorsque les élus communaux de la ville de Sidi Bel-Abbes se sont querellés pour les postes rémunérés au détriment de leur noble mission de servir le citoyen, laissant l’état des routes, des rues, trottoirs, éclairage public et hygiène dans un état lamentable et pitoyable, et à ce jour, la situation perdure sous la couple d’un administrateur qui ne peut rien faire tout seul.

Ensuite, la contamination virale a touché le club Phare de la Mekerra à savoir l’USMBA qui ne s’est pas relevé depuis la victoire à la super-coupe en novembre 2018, le même problème d’hommes est observé ici également au sein de la SSpA du même nom. Aujourd’hui , l’on constate impuissamment que l’USMBA se dirige tout droit vers la relégation en ligue II et ironie du sort, il est à croire que l’histoire va se répéter pour cette équipe qui a perdu ses hommes et ses joueurs.

Le troisième point noir dans cette wilaya est sans aucun doute, le plus important c’est la dégradation des voies et routes de wilaya depuis un certain temps. Cet état de fait est observé depuis le départ du Wali Hattab qui sévissait d’une main de fer contre les récalcitrants et ceux qui montraient des faiblesses dans leur mission d’exécutif. En effet aujourd’hui, il suffit de déambuler à travers quelques routes dans la wilaya à l’image de CW 80, pour en déduire que la situation au niveau de notre wilaya est alarmante à plus d’un titre. Plusieurs voies même routes nationales présentent des crevasses, ornières de poids lourds ou nids de poules devenant des dangers potentiels pour les usagers.

On pourra avancer sans ambages que Sidi Bel Abbes souffre et subit les conséquences d’un laxisme flagrants , découlant d’une mauvaise prise en charge ou de suivi des gros chantiers d’une part et du manque de projets structurants, d’autres parts. La santé quant à elle, subit également les feux de la rampe depuis quelques temps. Il suffit de parcourir quelques pages facebook pour en avoir une idée sur nos CHU, EPSP ou centres de santé. De ce coté, la population n’a cessé de dénoncer haut et fort une mauvaise prise en charge des malades associés aux manques de produits pharmaceutiques et/ou de matériel médical en panne.

Le lac de Sidi Mohamed Benali en est une autre preuve par dix d’un laisser-aller et/ou d’une ignorance avérée sur son alimentation en eau des crues de l’oued Mekerra et qui s’est répercuté sur son assèchement tout d’abord ensuite sur sa pollution par des eaux usées qui déversaient via cette ancienne canalisation qu’on vient de réparer subitement comme par enchantement en un mois alors que cette même canalisation a été abandonnée au début des années 2000 au profit d’une toute neuve construite en “Dinars convertible” et malheureusement c’est cette dernière qui a subi une coupure pour cause de construction d’une station de relevage qui a été implantée sur le chemin de cette voie.

Des stations de relevage, dites-vous! alors qu’il y en a déjà quelques unes en panne, dit-on pourtant des solutions aurait pu être trouvées pour éviter l’arrêt de l’alimentation en eau saine du lac et par ricochet le barrage de Oued Sarno qui a atteint un niveau bas record.

Pour rappel, les trappes au niveau de ce qu’on appelle communément la TOMA, qui permettaient l’alimentation du lac en surplus des eaux des crues de l’oued Mekerra, oui, on parle de surplus car les trappes sont hissées à un niveau pour ne laisser passer que les eaux des crus (le niveau d’eau dans l’oued monte en temps des crus) alors qu’en temps normal, les eaux usées n’y passent pas . Et si les trappes ont été grandes ouvertes tout récemment pour nous montrer l’exploit de la remise en un temps record de cette canalisation, il est normal que les eaux usées y traversent pour se déverser plus loin vers le lac et ensuite vers le barrage de Oued Sarno.

Oui, la wilaya de Sidi Bel Abbes, observe un manque de prise en charge des routes et on pourrait citer de nombreux axes dégradés auxquels la wilaya est confronté mais malheureusement le citoyen reste perplexe sans mots à dire devant cet état de fait et ne sait à quel saint se vouer.

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