Aussi paradoxale que cela puisse paraître ,à l’ENIE de Sidi bel abbes , il se passe des choses bien étranges , pour ne pas dire foncièrement surprenantes. En effet , d’une part on vante , à coup de conférence de presse, au niveau de la Direction générale , en ce dimanche ensoleillé , par la bouche même de la personne du Directeur Général , Monsieur Bekkara Djamel , puisque c’est de lui qu’il s’agit, de toutes les prouesses fantomatiques de l’entreprise, pour reconquérir une place du marché perdu depuis voilà longtemps , devant un parterre de journalistes locaux  . Au même moment un  drame de grande envergure se jouait en vérité , tout juste à coté , et plus précisément au niveau de l’unité d’assemblage , où plus de trois cent travailleurs , étaient en débrayage , et le demeurent depuis quatre jours . C’est le véritable poumon de L’ENIE qui est à l’arrêt , voilà quatre jours, (du dimanche au mercredi ),  et ce sont des milliards de manque à gagner , et personne ne s’en soucie outre mesure, au lieu de crier au scandale et tirer la sonnette d’alarme, c’est le PDG ,en personne, toute honte bue qui distribue des dizaines de tablettes ENIE compatibles 3G , à des correspondants de presse , en contre partie des publi-reportage parus le lendemain dans la presse ,relatant des prouesses qui en réalité n’existent que dans l’imaginaire de ces gestionnaires  .  On dit bien, et à juste mesure “que trop de social , tue le social” ,  et c’est ce qui se passe à l’ENIE qui est devenue une “vache à traire” par excellence, la direction générale à fait beaucoup plus de concessions qu’il en est permis , et voilà au fil du temps on constate  malheureusement qu’il y existe plus de chefs que d’exécutants , les promotions en cascades  se font, non , par rapport aux compétences professionnelles avérées, mais surtout à la tète du client et également en réponse à des situations de chantage tout simplement pour assurer une paix sociale chèrement payée. On vient de recruter une trentaine d’enfants de travailleurs , sans aucun critère de qualification , et qui demeurent beaucoup plus une charge pour l’entreprise , qu’un apport de main d’oeuvre productive. Il y a, et il y avait tout récemment eu sein de l’entreprise de faux travailleurs qui reçoivent régulièrement leurs salaires mensuels, sans jamais , emmarger à l’entreprise , ils exercent des professions libérales , ou sont tout simplement des femmes au foyer, qui continuent tout normalement du monde à percevoir leurs salaires , et tenez vous bien de leur PRC. Nous nous souvenons  bien , l’observation publique faite devant toutes les caméras,  par le premier ministre Monsieur Abdelmalek Sellal, lors de sa dernière visite à Sidi bel abbes, qu’il s’agissait de l’ultime  rééchelonnement, accordé par le gouvernement  à l’ENIE , et désormais cette dernière devra compter sur ses seules capacités et sources de production,et acquérir des marchés à l’exterieur. C’est un rêve chimérique , car au train où vont les choses , et avec ce mode archaïque de gestion, la faillite n’est pas aussi loin qu’on le pense, car les critères élémentaires de gestion des ressources humaines , et de performance de production ne sont pas du tout respectés . L’entreprise va tout droit vers le dépôt de bilan, à court terme .Le pôle électronique est tout naturellement délocalisé vers la wilaya de Bordj bou Arreridj , depuis voilà assez longtemps ou de simples unités de montage se sont transformés en véritables industries électroniques avec des taux d’intégration appréciables.A Sidi bel abbes on est encore à l’ère de l’industrie industrialisante, de l’époque révolue du système socialiste des années soixante dix . En attendant, la gréve est bien là et ce n’est pas demain la reprise. Le premier mai  est fêté à l’ENIE  d’une façon toute particulière , tout en continuant à se mentir soi même, du simple travailleur, au plus haut de la hiérarchie , en attendant le syndicat dont les membres continuent à jouer au pyromanes , tout en bénéficiant des largesses de l’administration à travers des promotions scandaleuses ,  en grades , et des frais de mission colossales et imaginaires. Quant à l’outil de travail c’est le dernier de leur souci. Bonjour les dégâts . Quand  à la certification du label ISO des produits ENIE , c’est l’état préliminaire d’un projet qui englouti des sommes faramineuses sans pour autant voir le jour.