Les Lundis de l’Histoire: RÉÉCRIRE L’HISTOIRE DE LOUAHLA KHEIRA

Plusieurs femmes Bel-Abbésiennes ont produit des feuillets plein feu sur l’histoire de notre glorieuse révolution. Mais l’Histoire n’a retenu que quelques unes ! Les Chahidates et les Fidaiyates : Draa Fatima (Nora), Benchiran Zohra, Benbrahim (Zohra), El Kheir Nebia (Chadia)… les quatre arrêtées , torturées et leurs cadavres escamotés ! Tayeb Brahim Chérifa (Soreya),Affane Fatima, Azza Saliha et Djamila, Bendimered Soraya, Sekkal Hafida, Nejadi Kheira, Adhim Fatiha,…. Fekir Melouka (Khadija) , Tayeb Brahim Fatiha (djamila) , Dani elkebir Saadia… et notre sujet du jour? Louahla Kheira (ARBIA).
Qu’a-t-on dit de la « reconnaissance » des Chahidates et Fidaiyates … A part quelles étaient toutes d’excellentes «infirmières », «cuisinières» ou ce portrait «robot» de poseuses de bombes ! Ou sinon de bonnes mères de famille. Disant tout de même gardiennes de l’ordre social en général. C’est ce marquage du “prêt-à-porter” historique qui a masqué l’expérience féminine dans la révolution algérienne et déformé sa signification.
La reconnaissance est capitale. Elle garantit le respect. Mais, pour la gagner, il ne suffit pas d’une journée internationale des femmes ou d’une fête des mères dans un calendrier grégorien.  Il faut comprendre le fait féminin. C’est en élargissant les concepts existants qu’on peut voir l’importance des rôles que les femmes ont tenus. Je prends par exemple le concept de la femme au foyer ou plus précisément du «travail au foyer» ou plutôt le métier de couturière «Khayata» choisi par LOUAHLA comme outil majeur à l’émancipation de la femme Bel-Abésienne et son intégration dans le processus de la libération du pays. Feue LOUAHLA avait accomplit un travail AVANT-GARDISTE à SIDI-BEL-ABBES, une épreuve de la taille d’un ministère de la formation professionnelle au niveau local. Sa stratégie était simple ; «Faire d’abord sortir la jeune fille de l’emprise du rituel traditionnel pour ensuite lui ouvrir la perspective de la situation futur de l’après indépendance». Son rêve à elle, était un rêve pour les autres. Voilà sans doute aussi pourquoi elle est restée «vieille fille » toute sa vie. Même si cette expression elle-même, péjorative, peut être considérée comme offensante. Dévoiler histoire de cette femme et la réécrire, c’est mettre en évidence l’élan d’une jeunesse dans une société donnée, c’est la faire disponible pour l’aventure hardiesse d’une génération à part. C’est aussi faire exister un monde du caché. Franz FANON, disait en citant une femme révolutionnaire algérienne : «Cette femme qui voit sans être vue, frustre le colonisateur» ( L’An V, 1958,p.23 ).
L’histoire est un outil de premier ordre pour comprendre la situation ambiguë des femmes dans notre société. L’histoire peut jouer ce rôle majeur pour l’amélioration des rapports humains entre «Algériens ». Pour la grande majorité des évocations historiques, les femmes restent des «objets» de l’histoire. Elles ne sont que rarement les «sujets » de l’Histoire. Absentes de la scène du « déclenchement Novembriste » , les femmes Algériennes en général  sont à l’ombre de l’histoire, immobiles, mais omniprésentes dans le quotidien de la longue durée de notre grande révolution .

I – La Fille du quartier BARIO-ALTO.

LOUAHLA Kheira née, le 03 février 1931, rue du Marabout, dans une famille modeste de sept enfant (Cinq filles et deux garçons). Son père Hadj Ahmed TAMI, était très connu dans le haut quartier Bario-Alto (aujourd’hui Chahid Zebida AEK). Kheira décédée en 2006. Sans jamais se marier et sans jamais se plaindre aussi ! C’était au mois de NOVEMBRE, alors qu’elle accomplissait son devoir religieux aux lieux Saints avec son Frère ABBES.
LOUAHLA, était une passionnée de la couture traditionnelle. Sa finalité passait aussi par la gestion du patrimoine culturel local. Elle avait eu cette «chance» exceptionnelle de suivre un stage de couturière en SUISSE à l’âge de 22 ans. Une expérience «unique» pour une fille Bel-Abbesiene dans ce temps de ‘’réformes’’ de dernier quart d’heure pour les «musulmans Français». Elle, qui n’a pas eu la chance de fréquenter l’école de filles IBN KHALDOUN inaugurée quand elle avait 19 ans( Plutot l’école Gaston JULIA). Trop tard ! Me direz-vous ! Si l’on veut ! Justement, en évoquant le problème de l’école et l’instruction en temps colonial par exemple, l’Histoire tronquée délaisse cette distinction entre filles et garçons. Pourtant, la mixité n’était pas en vigueur (Voir le cas de l’école SOLDI). Toutefois, pour LOUAHLA, son école à elle consistait non pas à compter le SOLDI « l’argent » mais compter sur soi-même !
En effet, plusieurs écoles de coutures de cours privé ont rembourré le versant européen de la ville de Sidi-Bel-Abbès. On peut citer : L’école de Lydie Fernandez de rue Prudon et Madame Dubreuil au centre ville aussi. Celle de Madame BLANCHIN du faubourg-Thiers. Toutes ces écoles ont maintenu scrupuleusement la soi-disant souche française dans leurs effectifs. Toutefois, l’école de Madame MARCO (Notre photo) de la rue du Fondouks (Trig El-Lefậa ) faisait quelques exceptions. Oui, vraiment, selon nos sources, la jeune KHEIRA a eu son diplôme dans cette mystérieuse école. L’une des rares écoles privées qui tolérait la présence dans ses rangs des filles autochtones. D’autres témoins par contre nous formulent qu’elle à fréquenté le centre polyvalent de TOBA (Quartier Marabout) ! Cela reste à vérifier. D’autant plus que les garçons en ce temps étaient plus au moins les plus concernés par la formation professionnelle.

II – Le cas LOUAHLA Kheira.

LOUAHLA Kheira, assurait depuis le début, un rôle d’agent de liaison dans la zone urbaine V (de la wilaya V), dans sa ‘’maison de couture du patrimoine ancestral’’ collectant effets vestimentaires et fonds qui servent à financer la révolution contre l’occupant et aussi l’acheminement des médicaments pour l’armée de libération nationale au maquis. Elle accomplissait pourtant une «mission» bien plus compliquée. Une démarche visant à amener les jeunes filles « élèves – Khayatates » à intégrer les groupes des fidaiyates. En prenant un cas très signifiant (Ma communication dans le 5° colloque international sur le rôle de la femme Algérienne dans la révolution -études de cas). On pourra ainsi sans doute se faire une idée précise du sujet. C’est le cas : « Moudjahida EL-FEKIR MELOUKA ». Selon le témoignage de cette grande bonne femme « fidaiya » ! (Une mémoire de fin de Licence lui a été consacrée). Son intégration réussie dans la cellule révolutionnaire de KATA Mohammed au début de l’année 1957 s’est faite grâce au contact de la couturière LOUAHLA Kheira et puis c’est elle qui lui a présentée Halima Farès qui habitait aussi le quartier BARIO ALTO quand elle était recherchée par la SAS. Pourtant, le père de M’louka,  son frère ainé Abbes et le frère cadet Benali, son oncle maternel le très connu Chahid Hallouche Bouomrane (6/6/1959) …tous étaient des militants ALN de première heure. Mais personne ne voulait lui confier «quoique ce soit» . Pour dire que la femme algérienne était vraiment dans une situation inférieure dans sa propre famille. De cela, il en résulte un statut qui l’exclue de la vie politique. L’action de LOUAHLA était une revendication de la femme algérienne pour son identité et sa place dans la société ainsi que dans sa propre famille.
LOUAHLA Kheira, dans toute son Histoire a connue les arrestations (condamnée à 20 ans d’interdiction de droits civiques), les centres de torture de S. B. A et le D.O.P de Trig M’ascar, les centres de concentration, la maison d’arrêt d’Oran (emprisonnée durant 18 mois), le centre de tri et de transit, la prison civile. Mais tout cela est une longue HISTOIRE.
Après l’indépendance,  à part les premières années ou elle a continué son rêve puisque, elle a visité la CHINE du grand MAO, elle a aussi rencontré à Alger la cosmonaute Valentina Terechkova, première femme à voyager dans l’espace.
Cette extraordinaire femme fut certes membre du conseil de l’UNFA et de la Mouhafada du FLN. Toutefois, on a l’impression que sa vie s’est immobilisée quelques années après l’indépendance dans une chaise de classe se contentant de partager sa passion pour la couture avec des enfants et non pas offrir tout son savoir d’une femme révolutionnaire à une autre génération. Elle a partagé ,certes sa passion mais avec un « gout très différent ». Un choix personnel ? Ou encore une fois le choix des hommes ? Ces Hommes qui non rien trouvé de mieux que de lui assurer une équivalence de son diplôme pour lui permettre d’enseigner l’animation (Achghall – Animation- Une drôle de matière ! ) dans un collège . Le paternalisme du parti unique a considéré que cette bonne femme le mieux pour elle était de « continuer » sa marche de couturière mais dans un collège (El-Kahina) et plus tard (Lycée Nadjah) une promotion sans doute ; Son NOM pourtant restera gravé dans un CEM de la banlieue Bel-Abbesienne !

Personne ne peut lutter contre le fatalisme (Mektoub), dira madame BOVARY de Gustave Flaubert ! L’on peut alors se demander si l’Histoire a un sens ! Et la vérité dans tout ça ! Elle est là ! Dans son dernier soupir. Le BON DIEU l’a rappelé à lui. Elle a eu le mérite particulier de mourir et être enterrée à la MECQUE. Sans titre

AL-MECHERFI

8 thoughts on “Les Lundis de l’Histoire: RÉÉCRIRE L’HISTOIRE DE LOUAHLA KHEIRA

  1. je voulais rajouter à tous ses commentaires le rôle de ma défunte mère LALIMI ZOULIKHA ( Allah yerhemha ) enseignante qui fut blessée au cour d’un attentat le 20/03/1962 avec ma grand mère maternelle MECHNENE KHEIRA qui elle est décédée sur le coup et ma défunte mère a survécu à ses blessures qui lui on laissé des séquelles jusqu’à son décès le 09/07/2001 laissant six enfants dont moi l’aînée handicapée moteur j’avais 21 ans – personnellement j’ai adressée plusieurs requêtes à la direction des moudjahidine avec des preuves certificat médical et attestations de dommages corporels pour une éventuelle pension mais quelle à été ma surprise en me voyant refusée cette pension !!!!!! si ma mère était vivante çà aurait été autrement !!!!
    ALLAH YERHEM KOUL CHOUHADA

  2. La famille Abdeddaim semble volontairement exclue de la mémoire de SIDI-BEL-ABBES.En effet ma sœur ,mon aînée de deux ans a rejoint le maquis à l’âge de seize ans ,début 1957 ,elle était même présente lors de l’accrochage de Tadjmout ,près de SAADNIA, qui vit la disparition de trois martyrs dont AFFANE FATIMA. A cette occasion ma sœur fût blessée et considérée comme morte ,AICHA son nom de maquis ,ZOHRA dans l’état civil était enregistrée comme décédée pendant trente ans,car hospitalisée sous un faux nom à l’hôpital de SIDI- BEL -ABBES. Au musée du moudjahid ,elle était considérée comme martyre pendant trente ans,ce qui l’a privée de sa pension de moudjahida durant cette même période,le rappel n’étant pas possible semble – t- il? Les péripéties qu’elle a vécues ne peuvent pas être ignorées au point où elle ne figure même pas dans la liste des moudjahidates citées par vos soins. Son corps porte à ce jour la trace de ses blessures par balles dont l’impact est toujours visible .En plus ,ma sœur était compagnon de cellule de KHEIRA pendant un an .Notre discrétion pour ce qu’on considère comme un devoir ne peut biffer l’engagement d’un père demandant à sa fille le sacrifice de sa vie pour l’exemplarité , alors qu’il était en détention à SAINT-LEU à ce moment là . J’ajoute qu’elle n’a jamais quitté le territoire national et qu’elle s’est mariée entre-temps avec l’un des héros de la poste d’ORAN , BRAHIM-OTSMANE ABDELHAMID condamné à six ans d’emprisonnement ferme la plus forte peine requise dans l’affaire, Ahmed ZABANA n’avait eu ,à titre d’exemple que pour deux ans.ABDEDDAIM ZOHRA est heureusement toujours vivante ,handicapée suite aux conséquences de ses blessures,elle reste une mémoire sans pareille pour relater des réalités de la contribution de la femme algérienne dans le combat libérateur.elle avait le grade de lieutenant quand elle fut incarcérée. J’ai tenu à faire cette mise au point ,la chape de plomb entourant cette affaire ne pouvant donner raison aux laudateurs tirant l’histoire à leur profit. Ceci étant dit ,je suis soulagé d’avoir dit ce que j’ai toujours enfoui par humilité , un devoir ne pouvant en aucune manière être monnayé ,c’est l’héritage de notre cocon familial . Le rôle de l’histoire est de remettre les évènements dans leur contexte ,seule la réalité importe.
    AMICALEMENT

    1. Bonjour Si ABDEDDAIM.

      Votre interférence dans cet espace est plus que nécessaire. C’est une obligation qui indique le sens du devoir. Mes excuses à celles que j’avais oublié, par inadvertance, de mentionner le nom. J’en oublie certainement d’autres. Désolé ! Les commentaires sont justement le coté fiérot de cette rubrique « lundis de l’Histoire ».Votre commentaires sur notre Abdedaim ZOHRA (aicha) est une torche éclairante au combat de la femme Bel-Abbesiene à la lutte de la libération (issue il est vrai d’une grande FAMILLE nationaliste).
      Contrairement à l’histoire d’un roman, l’histoire de l’historien ne peut pas s’imposer à son lecteur mais doit choisir son angle d’approche (Qui ici la Famille LOUAHLA) et toujours s’offrir à la critique. Néanmoins, si le choix est subjectif, il n’implique pas la déformation de la réalité.

      Mais pourquoi émettre cette affirmation (La famille Abdeddaim semble volontairement exclue de la mémoire de SIDI-BEL-ABBES ): On peut dire que les points de suspension (Voir : … et notre sujet du jour) dans notre texte expriment de l’inaccompli, de l’inachevé, bref. On peut dire aussi qu’ils expriment l’oubli mais aussi le « silence » sur les noms d’au moins une vingtaine de Moudjahidates : Abdedaim Zohra et Bensaid Oumelkheir Kheira . . . et sûrement d’autres toutes issus de cette « école de couture de louahla Kheira» tissée parait-il par le Feu Tayebi Larbi. Mais ; allez jusqu’à « l’exclusion »je pense que non. A mon avis, il est temps de passer de l’heuristique à la réécriture comme l’indique le titre (étude de cas).

      Faut-il réduire l’histoire à cette conception événementielle de la glorieuse révolution Algérienne ? Il ne s’agit pas simplement en histoire d’établir des faits, encore faut-il les expliquer. Ces explications ne portent-elles pas nécessairement la marque de l’historien qui écrit l’histoire ? On prend alors pleinement conscience des risques intimement liés à la forme narrative qui est celle de l’histoire.
      L’Histoire mène à tout à condition d’en sortir.

      AMICALEMENT Si HAMID ABDEDDAIM.

    2. Un témoignage très émouvant…!!! L’exemple d’une autre femme algérienne qui a choisi le maquis pour combattre l’ennemi…. Abdeddaim Zohra…!!!! Quelle histoire…!!!
      Effectivement, une mémoire vivante pour rappeler à ceux qui ont été atteints volontairement ou involontairement, d’amnésie totale ou partielle, la barbarie des agresseurs et leurs orbitons, et qui essayent maintenant de nous “coloniser” autrement…..!!! Remarque, ils n’ont pas besoin de leurs armées, puisque les Oursons en peluche, les News H, les orbitons de HF et les manchots nourris au fromage puant sont là pour accomplir la sale besogne à leur place….!!!! N’est elle pas belle la vie….??? C’est ça, le concept de la «colonisabilité» de Sir Bennabi…..!!!

      Au fait, y a-t-il une raison particulière pour exclure volontairement la famille Abdeddaim de la mémoire de SIDI-BEL-ABBES….????

      Quelque soit X, on ne doit jamais occulter une vérité historique….!!

      D’ailleurs, je suppose que ces Lundi de l’Histoire sont là pour nous éclairer encore davantage. un grand Merci à Mr Al Mecherfi…!

      1. .
        Je n’ai pas à me prononcer sur des lectures mal digérées ,encore moins me référer à des auteurs qui ont fait le lit de l’intégrisme , il faut juste mettre au diapason une philosophie de vie avec ses emportements nationalistes. S’il y a un intellectuel , dont les sentiments sont excellents , jusque dans la passion qui,le sait-on,n’est pas toujours bonne , reste pour moi une énigme , c’est bien celui de son bréviaire adulé .Où était-il ? ,ce chantre du panarabisme , quand les bruits de bottes et le colonat donnaient le la ,pour perpétuer la domination française . Toujours est-il que nous et nos parents n’avions pas esquivé le combat,nous en sommes fiers , et nous n’en avons pas à rougir ,et particulièrement en ce moment de reniement où les taiseux d’hier se font les héros d’une histoire manipulée. Peut -être ai-je eu tort de rappeler certains faits ,tus inexplicablement ,le moment me semblait judicieux de rendre à César ce qui lui appartient. Faire du nationalisme à rebours, ne comble que les narcissiques faisant d’une noble cause une halte de dérision, où la pruderie et la médisance , ces deux choses si souvent emmêlées dans les êtres,comme un écheveau dans lequel la griffe du chat aurait passé .Croyez vous qu’il serait vertueux d’étaler ,ce qui était pour la famille un devoir naturel , l’humilité nous dicte d’éviter toute auto-glorification ,mon intervention avait pour seul but de signifier que l’histoire ne doit pas verser dans la légende ,au seul bénéfice des puissants du moment. Écrire pour l’histoire , confronter des réalités contraires, écrire dans la toile sous un pseudo en arguant du tout et son contraire , ne peuvent être appréciés avec la même teneur ,un fantôme est symbolique de toutes les formes ,c’est autant dire à la fois anguille et brouillard. Le devoir de vérité m’oblige à préciser qu’un échange de correspondance à lieu avec l’auteur de l’article, je ne m’interdis pas de l’élargir à quiconque souhaiterait le poursuivre à visage découvert, se terrer est un signe de dérobade .

  3. Permettez-moi de rapporter l’histoire d’une autre Chahida “Yamina Oudai dite Zoulikha”

    Cette grande dame est native de Hadjout. Mme Yamina EchaÏb, dite Zoulikha, veuve Larbi Oudaï, qui parlait parfaitement le français et n’avait aucun complexe face aux Européens, a pu réaliser son rêve lorsque la guerre de libération nationale a été déclenchée le 1er novembre 1954. Mère de trois enfants en bas âge, elle s’était illustrée par sa détermination farouche contre l’occupant, en dirigeant les femmes et les hommes pour la cause nationale, et en utilisant tous les subterfuges pour contourner les embuscades rendues par les forces coloniales. Quand les autorités coloniales se sont rendues compte de son rôle auprés de la population cherchelloise et de ses environs, elle décida alors de fuir et de rejoindre définitivement le maquis. Capturée le 15 octobre 1957, elle sera tortureé durant 10 jours. Elle n’a jamais dénoncé ces femmes et ces hommes qui militaient sous sa direction, dans le but de préserver l’organisation politico militaire. « Devant nous, ses mains menottées, déclare un témoin, elle a craché à la figure d’un capitaine militaire et nous a dit : Regarder ce que font les soldats français d’une Algérienne. « Nous ne l’avons plus revue depuis ce jour », conclut-il. Le mardi 25 octobre 1957, à 15h, Yamina Oudai, dite Zoulikha, a été exécutée. ”

    Allah Yarhamha, elle a mieux résisté qu’une certaine personne qui a vendu la mèche de l’O.S à l’armée coloniale…!!!

    Allah Yarham Echouhadas…!!!

  4. Merci Mr Al MECHERFI pour cet “hommage” rendu aux combattantes algériennes pour la liberté en général et à Louahla Kheïra, Allah Yarhamha, en particulier…!!! Un bel article qui met en exergue le rôle de la femme, ce qui permet de se remémorer les valeurs, et la place de celle-ci dans la société algérienne à l’époque des années de braises sous le joug colonial barbare..! En tout cas, elle continue toujours de relever les défis, même si parfois elle est sortie de son contexte identitaire,culturel et religieux, en confondant entre certaines notions….!!!!

    Ceux qui ont vécu les douloureuses étapes successives de l’histoire de l’Algérie à la période coloniale, se rappellent bien des Colombes Blanches qui posaient des bombes et transportaient des armes sous leur Haïk, et la plus retentissante des prouesses fût la démonstration de courage de femmes qui ont constitué des boucliers humains pour affronter et humilier les troupes d’élites de l’armée coloniale en déroute, lors des glorieuses manifestations de décembre 1960, un peu partout en Algérie…!!!!
    Ce Haïk signe de féminité, de pudeur, de discrétion et de noblesse est intimement lié aux grands événements du peuple algérien, il a d’ailleurs, constitué, pour les femmes algériennes, le meilleur socle contre le colonisateur…!!! Il est témoin de luttes et de gloire à travers les différentes étapes de l’histoire de la nation… !!! Car, en plus, d’être un habit traditionnel, le Haïk était un acte d’opposition contre la politique coloniale de déculturation. Il permettait de rappeler chaque jour, l’attachement du peuple algérien à son identité et à sa détermination à résister pour arracher son indépendance…!!!

    Par ailleurs, personne ne peut contester, ni étouffer la détermination, le courage et le sacrifice de la femme algérienne durant la guerre de Libération, aussi bien dans les campagnes que dans les villes. Elle fût ainsi un appui indéfectible et fort à la révolution de Novembre 54.…. !!!
    Il faut dire que la femme algérienne a marqué de son empreinte indélébile la guerre d’indépendance par la diversification de ses missions qui ont conduit l’ennemi français à prendre conscience de son impact sur la société toute entière et son soutien pour la révolution…!! De ce fait, elle a été exposée à de nombreux risques dont les poursuites policières, les arrestations arbitraires sanctionnées par l’emprisonnement, la répression, le viol et la torture la plus ignominieuse….!!!

    Ainsi, La femme algérienne, par son héroïsme et sa lutte à signé effroyablement l’histoire contemporaine et a servi d’exemple pour toutes les femmes de la planète… !!!

    Quant à Louahla Kheïra, Allah Yarhamha , je crois qu’elle a obtenu le meilleur des cadeaux, celui d’être enterrée à la MECQUE…..!!! Quel cadeau….!!!!

    Gloire à tous nos Martyrs….!!!!

  5. ربي يرحم الشهداء. تحية وتقدير للمراة الجرائرية المجاهدة التي صنعت مجد الجزائر و عيد سعيد لكل النساء الجزائرياتSurtout a vous specialement Tante saâdia rabi ykhalik wa ytawal fi 3omrek hbibti ta nièce N…..

Comments are closed.