Sidi Khaled : Une commune en panne de développement

Sidi khaled, s’il vous arrive de vous y trouver, certainement par pur hasard, peut- être juste pour présenter des condoléances, ou rarement, pour répondre à une invitation à un mariage d’un ami ou d’un proche, vu que ces festivités se font dans la majorité dans des salles à Sidi Bel Abbès, ou bien que vous en faites de ce patelin juste un passage pour rejoindre une autre destination, le paysage ne vous laissera certainement pas indifférent.

À vocation agricole, la commune se perd dans une identité méconnue, un désespoir sans issue. Aucun repère. Rien ne vous semble donner la moindre brèche afin d’identifier un paysage et découvrir les raisons d’une mort qui vous semble tenir en acharnement à la vie. Les rues, les boulevards, les constructions qui tiennent avec difficultés leur aspect colonial typique, perdent malgré elles de cette beauté que toutes les avancées du monde ne peuvent effacer. Leur simplicité prodigue a pu se préserver une place immortelle dans l’histoire.
Les arbres qui longeaient ces rues et ruelles ont en majorité disparu. Les espaces verts n’ont rien de vert, que de la terre endurcie par les enfants qui ne trouvent plus où jouer. Des endroits sont prévus pour cela certes mais jamais planté d’aucune herbe ou quelconques fleurs. Même les oliviers, aussi robustes ont été réduits à une existence extra-muros. Les travaux de voiries, d’assainissement entrepris par les différentes sociétés et entreprises d’État ont désormais brillé par l’irresponsabilité. Le sol et le bitume ne sont jamais remis en état afin de préserver ce que le paysage possédait. Une manière d’offenser sans cesse au développement. Sidi khaled, qui colle à sa daïra de Sidi Lahcen de seulement 4 km, et du chef-lieu de wilaya de moins de 6 km, donne l’impression d’être sanctionné pour une raison ou une autre.
Les rues sont impraticables. Les voitures et les piétons sont en constant conflit. À la quête d’un passage moins insidieux, les automobilistes se trouvent obligé d’empreinter les chaussées envahies par les piétons et les voitures garées. Les établissements publics sont totalement absents, à la seule exception d’un stade réservé surtout aux occasions officielles de l’équipe de foot et un centre culturel qu’on peut identifier juste à un écriteau suspendu à la porte d’entrée. La jeunesse est complètement égarée dans le ventre des fléaux sociaux.
Les satisfactions en la matière s’avèrent, désormais, à la tête des élus, de leurs sérénités et de leurs engagements, aussi de celle d’un partage équitable, en matière de développement, des autorités de la wilaya et ceux de la daïra. Encore, souvent, de l’audace des citoyens à manifester, malheureusement, d’une manière incivique dans les rues pour répondre à l’autisme des responsables.

Djillali Toumi