Un rapport du Sénat français accable l’Algérie : 190 tonnes de pesticides prohibés stockés dans sept wilayas
L’Algérie continue de stocker des pesticides interdits par les Conventions internationales. C’est l’accusation que porte le Sénat français dans un rapport sur la pollution en Méditerranée daté du 21 juin dernier et dont une copie est en notre possession.
«Les pesticides les plus dangereux, comme les polluants organiques persistants interdits par la Convention de Stockholm, ont encore une ombre portée sur la qualité de l’environnement. Cette liste de polluants organiques persistants qui comprenait initialement 12 produits (d’où leur sobriquet cinématographique des «12 salopards») s’est accrue en 2010 de 9 nouvelles molécules. Leur interdiction d’utilisation doit s’accompagner de la destruction des stocks de ces produits, ce qui est loin d’être acquis dans tous les pays de la rive Sud», avertit le Sénateur socialiste Roland Courteau dans son rapport intitulé «La pollution de la Méditerranée : état et perspectives à l’horizon 2030».
Le rapporteur du Sénat précise plus loin qu’une «évaluation de l’importance de ces stocks a été effectuée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Même si ces données datent en 2002, la situation n’a probablement pas beaucoup évolué depuis».
Selon le document, l’Algérie stocke actuellement plus de 190 tonnes de pesticides interdits, principalement du «DDT» alors que le Maroc en stocke 8 tonnes et la Turquie 10 tonnes. Ces polluants se trouvent actuellement dans des entrepôts situés dans six wilayas qui sont Alger, Tipaza, Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbés, Mascara, Tizi-Ouzou et Mostaganem.
M. Courteau indique que «ces stocks, quand ils ne sont pas utilisés clandestinement, sont entreposés dans des conditions qui ne sont pas toujours sécurisées et le lessivage des sols en entraîne une partie vers les bassins versants. Ces pesticides interdits sont aussi présents dans les sédiments des fleuves et relargués en cas de crues, aussi bien sur la rive Sud qu’aux débouchés du Rhône, du Pô et de l’Elbe».
Le rapporteur du Sénat rajoute que «Très souvent, il n’existe pas, au sud, d’administration dédiée à ce contrôle, ni de laboratoire permettant d’effectuer ce type de métrologie, quelquefois complexe».
Yasmina B. Algérie focus
Stocks de pesticides dans la région méditerranéenne
Source : PNUE Produits chimiques,
le 24 juillet 2011
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