Abdelmalek Sellal l’ex premier ministre rejoint l’autre ex premier ministre en Prison

Faut-il conclure que le destin a frappé une énième fois aujourd’hui à la porte de M. Sellal malgré lui mais cette fois-ci, c’est vers la prison d’El Harrach qu’il l’a orienté pour retrouver son homologue M. Ouyahia qui y séjourne depuis hier 12 juin 2019.

En effet, il faut dire que M. Abdelmalek Sellal s’est toujours retrouvé dans un poste supérieur qu’il n’y s’attendait pas généralement et ce, depuis sa foudroyante ascension en 1977 lorsqu’il occupait des postes de responsabilité dans les ministères. C’est ainsi qu’il se retrouva (muté) chef de daira de Tamanrasset ensuite d’Arzew et de là , il part à l’aventure à la tête de la wilaya de Boumerdes, Adrar ensuite Sidi Bel Abbes, Oran et Laghouat.

Il est mis presque au chômage (wali hors cadre) à partir de 1991 jusqu’en 1994 , il fut nommé chef de cabinet au MAE , ce poste le propulsa comme ambassadeur d’Algérie à Budapest en 1996. En 1998, il est rappelé et intègre le gouvernement Hamdani en tant que ministre de l’Intérieur, sans le vouloir et de là commence une autre aventure qu’il n’a jamais choisie, il s’y est retrouvé mêlé sans le vouloir. Bouteflika l’appelle en 2004 et en 2009 pour lui mener une campagne et finalement il prend pour la première fois le poste de premier ministre en 2012, il est encore une fois appelé pour diriger la campagne de Bouteflika en 2014 et reprend son poste dès la victoire de Boutflika.

C’est le seul premier ministre qui a été reçu en 2014 , à la Maison-Blanche en compagnie de son épouse par le couple Obama. En 2017, il est limogé pour avoir désobéi la présidence dirigée alors Said Bouteflika. Et en mars 2019, il est encore limogé de la direction de campagne de la présidence .Ses frasques sont nombreuses jusqu’à en faire un clown de la population, du probablement à un manque de maitrise des deux langues (Arabe et Francais), un défaut linguistique cité par wikipédia .

Aujourd’hui 13 juin 2019, il est mis en détention provisoire à la prison d’El Harrach par le juge d’instruction auprès de la cour suprême pour les mêmes motifs que son homologue Ahmed Ouyahia qu’il a côtoyé en tant que ministre des ressources en eau pour une très longue période (2004-2012).