Bye Bye AFP !!

L’AFP est prête à jeter l’éponge pleurniche l’hebdo de BHL (le génie qui ne nous veut que du bien et qui héberge et mobilise une flopée de nos brillants intellos, la fine fleur de nos penseurs, primés, tarifés et chargés de nous “déradicaliser”). Cf. papier plus bas.

Personne ne la pleurera. D’autant que…

Ces « agences », officines… et « cabinets d’experts » un peu partout « introduits », conservent leurs relais indigènes qui ne manqueront pas de jouer le rôle qui convient et s’acquitteront à leur place comme ailleurs en Afrique, en Asie et Amérique Latine de la besogne que leurs donneurs d’ordres occidentaux leur commanderont.

Quand il y a révolution il y a confusion disait un acteur dans « Il était une fois la révolution ».

Les professionnels de l’entrisme, de l’intox, du noyautage et de la manip s’en donnent à coeur joie.

Mais les Algériens ne sont tombés de la dernière pluie et voient clair dans le jeu, tout compte fait classique et transparent de ces clowns qui sont prêts à tout pour conserver leurs avantages. Mais le masque est tombé. C’est fini.
Les Algériens ne se laisseront pas distraire par des faux débats et de fausses guéguerres: par exemple une mobilisation “laïque” contre le “terrorisme islamiste”. Les Algériens, comme les Syriens, comme les Yéménites, comme les Tunisiens… que les islamistes sont une monstruosité inventée par les services occidentaux (de Ibn Saoud à Ben Laden, sans oublier les Benhadj, les A. Madani, les Morsi ou les Ghannouchi) contre les peuples musulmans pour les asservir, les exploiter et laisser piller leurs pays.

Les Algériens ne s’occuperont pas des âmes mais s’attaqueront désormais aux portefeuilles et demanderont des comptes à ceux qui ont abusé de la confiance du peuple. Et même des peuples, car les problèmes du peuple algériens sont universels en ce qu’ils partagent cette situation avec bien des peuples qui souffrent des mêmes afflictions, face aux mêmes rapaces qui rôdent à nos frontières.

Djeha, S. 25 mai 2019

L’AFP envisage de quitter l’Algérie et son « cauchemar administratif »

Le Point, V. 24/05/2019 à 19:53

Asphyxié financièrement depuis le mois d’avril, le bureau algérien de l’Agence France-Presse se trouve dans une situation critique.

« Nous avons le sentiment que le gouvernement algérien fait tout pour que l’on ferme la boutique. » Le 9 avril dernier, une semaine après l’annonce de la démission d’Abdelaziz Bouteflika, Aymeric Vincenot, directeur du bureau algérois de l’Agence France-Presse a dû quitter le pays au terme de l’ultime délai qui lui avait été accordé par la police à l’expiration de son titre de séjour. Il n’avait plus d’accréditation depuis la fin de l’année 2018. Un mois et demi plus tard, comme le révèle Le Monde, la situation de l’ensemble du bureau algérien est critique.

Présente dans près de 150 pays, l’AFP abreuve depuis plus de 70 ans les médias du monde entier en informations de terrain en six langues différentes. L’Algérie, 141e sur 180 pays selon le dernier classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières, essaierait d’asphyxier par tous les moyens l’antenne locale de l’agence française, menacée à court terme. « Nous avons le sentiment que le gouvernement algérien fait tout pour que l’on ferme la boutique. Nous sommes dans un cauchemar administratif », confesse un membre de l’agence au quotidien du soir.Impossibilité de paiement

La situation est critique : en avril, selon un membre de l’agence, « salaires et piges n’ont pu être payés et le fournisseur Internet menace de couper la ligne. On ne peut pas payer nos impôts et, de ce fait, on risque de se voir imposer des pénalités ». L’expulsion soudaine de l’ancien directeur du bureau a eu pour conséquence pratique l’incapacité, pour qui que ce soit, d’utiliser le compte bancaire servant à subvenir à l’ensemble des dépenses de l’AFP en Algérie via des fonds versés par Paris. Seul Aymeric Vincenot possédait une délégation de signature permettant d’utiliser ce compte à la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR), une banque publique. Son absence est donc une menace de fermeture imminente. L’agence explique qu’il est pour l’heure impossible de changer de banque, et que la BADR « refuse, en plus, d’honorer les chèques et virements au motif d’une décision judiciaire », décision dont personne n’a jamais eu connaissance et dont il est impossible de trouver une trace. À cela s’ajoute une législation particulièrement rude qui rend toute alternative limitée, voire impossible.

Auprès du Monde, une source appartenant à l’agence explique qu’il est « difficile de trouver des solutions hors de ce cadre, puisque le dinar n’est pas convertible, que la législation sur les devises et les changes est restrictive, et que les paiements en liquide sont interdits au-delà de seuils assez bas et qu’une déclaration en douane est obligatoire pour toute importation de devises supérieure à 1 000 euros ». Selon le quotidien, l’AFP n’a jamais été officiellement tenue au courant des griefs des autorités locales, mais un membre de la direction parisienne s’est vu notifier quelques critiques quant au traitement de l’état de santé du président Bouteflika et le traitement de l’actualité algérienne en général, sans toutefois qu’une référence soit faite à un article en particulier.

La rénovation de La Casbah retirée à la France et confiée à un pays ami

Salim Fethi, https://www.algeriepatriotique.com, mercredi 15 mai, 2019 – 7:32

Houari A. – La rénovation de La Casbah d’Alger a été retirée aux Français et confiée aux Cubains qui ont une longue expertise dans ce domaine, a-t-on appris de sources généralement bien informées. La «revitalisation» de ce quartier historique de la capitale, inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco depuis 1992, a fait l’objet d’une convention tripartite entre la wilaya d’Alger, la région Ile-de-France et les ateliers Jean Nouvel.

«Ce projet, qui associera experts français et algériens, inclura notamment la réalisation d’une vision architecturale globale ainsi que la reconversion du palais Dar El-Hamra en équipement culturel métropolitain», indiquait un communiqué de l’ambassade de France en décembre 2018.

Plus de 400 citoyens algériens et français avaient réagi à cette convention tripartite en adressant une lettre ouverte à l’architecte français Jean Nouvel, dans laquelle ils exprimaient leur rejet de celle-ci. «Nous sommes beaucoup à avoir été choqués en apprenant qu’une convention tripartite avait été signée entre la wilaya d’Alger, la région Ile-de-France et vos ateliers afin de, nous dit-on, revitaliser La Casbah d’Alger – étymologiquement, revitaliser implique redonner de la vie, ce qui nous permet de nous demander si la vie, pourtant vibrante, qui caractérise aujourd’hui les rues sinueuses de ce quartier, n’est pas digne d’être considérée comme telle», avaient écrit les signataires de la lettre.

«La Casbah d’Alger, pour nous, bien avant d’appartenir à l’humanité – celle dont on nous dit qu’elle possède un patrimoine mondial – appartient d’abord à ses habitants, qu’ils possèdent un titre de propriété ou non, ensuite aux Algériens dont la lutte révolutionnaire contre le colonialisme français a régulièrement pris appui sur sa capitale, et en particulier sa Casbah, et enfin aux militants anticoloniaux (…) tant La Casbah, par son urbanisme et son architecture, incarne un symbole puissant des luttes de ceux et celles qui ne peuvent mettre à profit que leur passion et leur environnement face aux forces asymétriques que leur opposent les armées et polices coloniales», avaient souligné les signataires.

La lettre rappelait à Jean Nouvel que les Français ont «déjà partiellement détruit [La Casbah] trois fois», estimant que «toute modification de La Casbah qui ne viendrait pas directement de ses habitants doit ainsi faire preuve d’une connaissance et d’un respect sans faille de son passé et de son présent, bien au-delà des instructions que la wilaya d’Alger puisse elle-même fournir ou comprendre».

Les 400 signataires, parmi lesquels des architectes, des historiens, des universitaires et des artistes, avaient lancé un appel à l’architecte Jean Nouvel pour qu’il renonce à ce projet. «N’acceptez pas d’être complice d’une quatrième vague de transformation brutale française de La Casbah. Tout architecte se doit d’être complètement responsable des conditions et conséquences politiques des projets qu’il accepte, toute position qui ferait de lui un simple exécutant constituerait une insulte à sa fonction et à sa capacité d’agir», avaient-ils affirmé, en l’exhortant à se désister et à recommander à la wilaya d’Alger des architectes locaux «qui sauront problématiser ce projet de manière à préserver La Casbah et ce que celle-ci signifie, plutôt que de la contrôler et la modifier».

Réagissant à cette polémique, l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a expliqué que le rôle de l’architecte français ne consistait pas à «mener des travaux de réhabilitation» mais à «accompagner la wilaya d’Alger dans cette opération à travers des conseils et des orientations afin que la réhabilitation se fasse de la meilleure manière», ajoutant que les travaux de réhabilitation seraient réalisés avec une main-d’œuvre entièrement algérienne.