«BELKALEM N’EST-IL PAS ALGÉRIEN?»

  C’est ce qu’avait dit «Hlilou»(1), le Sélectionneur national en conférence de presse, faisant allusion à l’extrême professionnalisme, le sérieux et la rigueur du stoppeur Kabyle.

Titularisé deux fois de suite face au même adversaire  – la Libye – le défenseur Algérien a fait montre de capacités digne d’un joueur aguerri qui aurait au moins une vingtaine de sélections. Pourtant l’adversaire n’était pas n’importe qui. Non pas dans le domaine technique qu’il excelle, mais plutôt dans les fourberies, les provocations et l’extrême arrogance. C’est ce qu’on qualifie généralement de « teigne »  Pourtant, Belkalem fut impérial, studieux et surtout réservé et modeste. Cette qualité qui manque énormément à nos joueurs locaux qui, une fois appelé en sélection, se croient avoir tout accompli. (N’est-ce pas Lemouchia, Metref ?…)

Mais pourquoi « Hlilou » le qualifie-t-il de «non algérien?»

Parce que tout simplement, il a constaté que le comportement de l’Algérien, n’a jamais été sérieux. Que ce soit au boulot, au Foot-ball (qui est aussi un boulot)

Prenons Boudebouz. Voilà un garçon pétri de qualité, pourtant formé à l’école professionnelle mais toujours rigide en matière disciplinaire. « Hlilou » a beau le sanctionner, il reste intraitable. On dirait que cela se trouve dans les gènes.

Sur un autre registre, cette attitude des Algériens est plus catastrophique : Prenons le cas de l’organisation des rencontres sportives et notamment les matches de foot ball.

Pour l’équipe Nationale, le match contre la Libye a vu la vente des tickets se faire au niveau d’un seul guichet. Imaginez des milliers de supporters accourus des quatre coins du Pays se retrouver agglutinés autour d’un guichet. Les images transmises par Ennahar TV étaient déplorables, pitoyables, sous-développées et les matraques des flics pleuvaient. Est-ce ainsi qu’on accueille le supporter de l’équipe nationale ?  Quel fair-play attendre de ce supporter une fois dans l’arène, s’il arrive à y entrer ?

Pour les rencontres de ligue 1, c’est idem. Lors du match  USMBA-BEJAIA,  un seul guichet et la matraque. Pire, une seule porte ouverte pour accéder au stade. Il s’ensuit des bousculades, et des agressions. Le match avait déjà commencé, alors que les supporters étaient encore en train de faire la chaîne pour accéder au stade.

Comment voulez-vous que le comportement du supporter soit normal ?

Un stade comme celui de Wembley est quasi-vide à une heure du début du match. Avant  l’entame, il est archi-comble. A la fin de la partie, un quart d’heure après le coup de sifflet final, l’arène est vide.

C’est pour cela que les architectes ont prévu plusieurs sorties, plusieurs entrées et plusieurs guichets.

Ce comportement sado masochiste des responsables dénote d’un complexe refoulé datant de l’ère coloniale mais surtout de la période de plomb où la SM éculaient les cafés à l’écoute de la moindre parole suspecte capable de mettre quelqu’un aux oubliettes.  On jouit, quand on voit le Peuple s’entredéchirer pour un ticket de stade,  pleurnicher pour l’achat d’un véhicule cash, payer en souriant en plus des courbettes pour obtenir un extrait de naissance ou un certificat de résidence.

Ces comportements se répercutent sur l’ensemble de la vie économique et sociale et met l’Algérie dans une situation permanente de rente.  Le marché informel, le commerce de la drogue le blanchissement d’argent sont institutionnalisés. Les auteurs sont identifiés, mais intouchables. L’ex-Premier Ministre l’a officiellement avoué. Pourquoi ? Parce  que ces gens ont compris que le nerf de la guerre est l’argent. Ils achètent tout le pouvoir. Ils l’impliquent, ils le corrompent, ils le compromettent. Trente cinq milliards de dollars (35 Milliards) circulent en liquidité en Algérie. De quoi mettre fin à la crise mondiale ! Et le peuple n’a pas où  habiter, n’a pas de loisirs, ni de cinéma, ni de théâtre, parfois même pas de quoi manger.

Mais c’est  de par son comportement de «Mr Hyde» quand il est  « le citoyen », et celui du Docteur «Djenkyl » quand il est « le responsable » que l’Algérien est arrivé à se stade de dépérissement.

C’est pour tout cela que le Sélectionneur national, qui représente l’œil externe par excellence, dit que Belkalem n’est pas Algérien, ce qui veut dire à contrario, que les Algériens ne sont vraiment pas sérieux, ni adeptes d’efforts  et que ce joueur constitue l’exception qui ne fait pas la règle.

 

djillali@bel-abbes.info

(1) Ce sobriquet a été donné à Wahid Halilovitch par Zaoui l’ex-International. Je trouve qu’il lui va bien.