«L’ABSTENTION: LE RISQUE MAJEUR!»

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Le thème devient récurent. Il lasse, mais il démontre combien le citoyen est inquiet de son avenir et surtout de sa progéniture. Que ce soit dans le milieu du travail que celui de la rue, passant par les gribouillis des journaux et les clics des souris, le sujet revient indéniablement. Le sujet devient récurent face aux innombrables lacunes relevées partout : au niveau de l’enseignement, de la santé, du sport, de la culture, de l’économie, de la justice…. Et même –dois-je plutôt dire, surtout – les conditions de vie.

Le sujet est le rôle des représentants du Peuple : Les Maires, députés et sénateurs.  Quel rôle ont-ils?

A l’aune du Printemps arabe, deux pays ont jusqu’à présent « géré » leur pouvoir.

Face aux velléités de la SPA Qatar – bras armé du lobby dominateur du monde : USA, Israël, UE  – ces deux Pays ont pu éviter jusqu’alors, les « dérives » populaires.

L’un –Le Maroc – grâce au statut de monarchie séculaire et tout ce qu’elle véhicule comme culture ancestrale, moyennant quelques « réformettes » ayant accouché d’un Gouvernement islamiste, a pu donc se prémunir des révoltes.

Le second – l’Algérie – doit sa stabilité politique beaucoup plus à l’orgueil de son Peuple –qui refuse systématiquement de se voir dicter ce qu’il doit faire et encore moins de la part du Qatar ou de la Tunisie – et à Octobre 1988 et ce qu’il a généré comme tragédie.

Mais, le harcèlement mené à travers les chaînes de télévision satellitaires qui constituent un relais extraordinaire de la volonté de reconstruire la géostratégie dans le Monde Arabe et le Moyen –Orient par l’utilisation de la finance da la SPA du Qatar, constitue un grand et permanent risque

C’est pourquoi, l’Algérie s’est lancée dans un processus de réformes qui se veulent un gage de l’avancement dans la démocratie. Cela est-il suffisant ? Je ne le pense pas.

Car, à écouter le discours du Président à Arzew, il s’avère que les engagements pris avec les puissances qui régentent le monde  risquent de capoter, faute d’engouement pour la démarche préconisée. En effet, une abstention massive au vote risque de remettre en cause toute la crédibilité de la démarche, donc du pouvoir, donc du système. Et là, le recours au remake de la Libye ou la Syrie n’est pas exclu. C’est ce qui explique, toute la crainte exprimée par Le Président qui va jusqu’à « s’affoler » devant le « risque qui menace la nation »

L’Algérie –au même titre que la Syrie- peut compter sur la Chine et la Russie (auprès de laquelle elle vient juste de s’approvisionner en chars derniers cris) et leur véto, mais le risque demeure et la population n’est pas prête pour le subir, d’autant plus que le Qatar y tient, malgré le tançage en règle de l’Ambassadeur russe à l’ONU, qui a sèchement rabroué son homologue Qatarie qui a osé le menacer sur un éventuel véto   « Tu me parles encore sur ce ton et il n’y aura plus quelque chose qui s’appelle Qatar ! La Russie figure parmi les Puissants et elle ne parle qu’avec les Puissants !»

Cela me rappelle Chou en Laï le Ministre Chinois, qui dans les années soixante, alors que l’admission de la Chine à l’ONU en remplacement de Formose a été rejetée par une voix –celle du Qatar- s’est exclamé : « Cela n’est pas normal que la Chine soit exclue par un Pays dont l’ensemble de la Population ne saurait remplir un Hôtel à Shangaï ! »

Je disais donc que l’abstention constitue un sérieux risque pour le Pays. Mais le problème, c’est que nous n’avons rien fait pour l’éluder.  Nous restons toujours dans la confrontation « islamistes-rentiers » Et cela constitue la raison essentielle de l’abstention.

Avec les réformes, le Peuple s’attendait à un changement. Que les Partis présentent des programmes et des candidats jeunes et crédibles,  alors que l’on voit chez les  «anciens» partis, déjà pointer les inamovibles, alors que les partis nouvellement agréés, c’est la course aux candidats, plutôt que les programmes.

Le problème est un problème fondamentalement de confiance. Le Citoyen n’a plus confiance en ses élus. Il n’a plus confiance aux partis. Il n’a plus confiance en l’Administration.

Le jour où les partis s’ouvriront aux jeunes, appliqueront la démocratie en leur sein, priviligeront la compétence et non l’allégeance, probablement qe l’on assistera à une reprise de la confiance et à l’atteinte des taux décents de participation. D’ici là l’espoir n’est pas permis.

djillali@bel-abbes.info

 

 

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