Et si les Facteurs reprenaient du service comme avant!

C’est en constatant qu’Algérie- télécom  continu à ne pas  bouger  d’un yota  pour apporter du neuf dans les prestations de services et continue, dans  cette spécialisation créatrice de désolation et de mépris envers les citoyens,  que nos dénonciations semblent  ne pas inquiéter et demeurent des lettres mortes, je me joins à ce vieux retraité, épuisé par la maladie qui explose, pour me dire : « La Poste est en train de « saborder » son métier.  en privilégiant la rentabilité au détriment de l’essentiel : les relations humaines. » «Parmi mes plus belles émotions de citoyen que je vivais, c’était la passionnante attente du facteur.

« En effet ce facteur qui ne vient plus était un professionnel qui partageait son quotidien avec les pauvres gens que nous sommes, en nous apportant, les joies et les tristesses dont il savait très souvent un bout de l’histoire., grâce au relationnel exceptionnel qui existait entre lui et nous », Témoignait il encore…..En effet, le facteur parcourait chaque jour plusieurs kilomètres, à vélo et parfois à pied, pour livrer le courrier aux foyers, dont-il avait la charge. Le sourire aux lèvres, il répétait à qui voulait le croire que sa profession était l’une des plus belles au monde. Mais depuis plusieurs mois, notre facteur semblait changer dans son humeur et paraissait de moins en moins le cœur à l’ouvrage, cet ouvrage que nous lui connaissons et qui se transmettait en héritage de facteur à facteur..

Cette réorganisation qui vit le transfert des PTT à Algérie Télécom paraissait porteuse d’un renouveau qui serait aussi bien utile aux salariés qu’aux citoyens, hors sur le terrain, nous assistons à un autre tableau, avec des chaines insupportables, ou les femmes de tout âges qui y étaient en partie étrangères, sont devenues omniprésentes, comme si elle n’avaient pas de taches ménagères à accomplir..

Cet aspect des choses, me contrariant Je demandais à « Mohamed » notre facteur, quelles étaient, les raisons du changement progressif de l’administration, qui l’employait. Il préférait se taire, comme par crainte de représailles au cas où il divulguerait une quelconque information. Comme si un mystère existait et qu’il fallait taire. Après avoir terminé le verre d’eau qu’il m’avait réclamé, il  prenait son courage à deux mains pour conclure en me disant « Mr… ! Être facteur, ce n’est pas uniquement préparer ses tournées et mettre bêtement du courrier dans des boîtes aux lettres C’est un échanges permanent de mots et sourires, cartes de vœux, petites attentions, c’est également faire plaisir en apportant aux vieilles personnes, aux impotents, aux femmes qui ne sortent pas, les mandats de pensions ou d’allocation »

Oui en effet, si le facteur venait à effectuer pleinement son boulot, comme de par le passé, cela permettrait automatiquement le désengorgement de ces agences, devenues insupportables aux yeux des usagers.(Que l’on ne taxe pas le citoyen, de sujet non éduqué, parce qu’il s’agirait du plus honteux des mensonges !, le citoyen est devenu excellent dans les queues !)

Un autre citoyen qui avait eu recours, avec l’administration pour son carnet de chèque qui ne lui parvenait pas, m’expliquait que les carnets de chèques s’entassaient et compte tenu du nombre, les facteurs sont contraint de faire le trie, alors que ce boulot devrait être fait par un agent de trie, qui manque dans les organigrammes des agences, ou s’il existe, le poste est inoccupé. Cet état de chose laisse supposer que les facteurs, sont sollicités pour faire les tournées du courrier « réduit » et de contribuer au trie au risque d’y perdre leur tournée. « On a la peur au ventre. Pour un facteur, perdre sa tournée, c’est comme un licenciement. » Les mécontentements exprimés après la mise en œuvre de la réorganisation, semblent s’élargir ; Elles rejoignent les arrêts de travail, les mauvaises humeurs et le stress.

Les suppositions de certains agents, celles des facteurs et celles des citoyens sont « des suppliques », je pourrais penser « Des SOS d’un personnel qui parait désespérés ». Algérie Télécom est en train de saborder le métier. On ne  parle que chiffres, statistiques, et  normes, avec une cadence qui n’apporte pas de résultat. « Bien sûr qu’il faut évoluer, mais pas en faisant n’importe quoi. Nos dirigeants veulent faire abstraction du côté humain. Et le coté relationnel avec la population cliente semble ne pas les intéresser »

A travers cela, je ressens la Crainte de certain professionnels de voir totalement disparaître ce temps qui était consacré à cette dimension humaine qui fait la richesse du métier, Notre facteur du quartier va jusqu’à penser à changer de profession, s’il pouvait en trouver une. Un déchirement pour lui qui, hormis les jours de mauvais temps ou de très grande chaleur, n’a jamais renoncé à sa tournée, « qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige ou qu’il fasse extrêmement chaud ». « La Poste, est une grande dame que j’aime et sert avec passion. Nous, facteurs, on est ses ambassadeurs. Et c’est parce que j’aime tellement ce métier qu’il m’est impossible de me voire l’exercer dans de mauvaises conditions. Être facteur, ce n’est pas mettre bêtement du courrier dans des boîtes aux lettres. » Me répète-t-il.