La citoyenneté : qui a besoin de leçons, l’autorité, les élus, les intellectuels ou le simple citoyen ?

DSCF1448 La bibliothèque centrale de l’université Djillali Liabes a abrité ce jeudi 27 février 2014 un colloque, pour une fois un événement qui a toujours intrigué le citoyen sous la thématique ‘’la vision  culturelle dans le développement du concept de la citoyenneté ‘’. La citoyenneté est souvent associé de nos jours à ‘’l’éducation à la citoyenneté’’ ou à ‘’l’éducation civique’’, elle est rapprochée à l’école, présentée par l’autorité comme un contraste aux incivilités et de la violence sous toutes ses formes dans la vie quotidienne partout où l’individu peut s’y trouver.

Parler de citoyenneté mène automatiquement à admettre une croissance d’insécurité et de désintégration sociale à contrecarrer en permanence afin de permettre un équilibre favorable. L’objectif de cette initiative s’avère sur le fond comme sur la forme très intéressant et surtout d’une incitation incontournable à connaitre ce que signifie d’abord le mot ‘’citoyenneté’’. Les auteurs s’accordent à l’analyser sous trois dimensions : c’est d’abord un idéal, c’est-à-dire des valeurs mobilisatrices ; c’est ensuite un ensemble des droits et des valeurs qui se légitiment les uns les autres et sont garanties par le pouvoir politique. Sauf qu’elle est confondue souvent avec la ‘’civilité’’ qui n’est autre qu’une forme d’éducation dans le bon sens.

DSCF1440Le colloque qui a eu lieu ce jour a commencé à 09 heure du matin, il fut animé par les interventions riches et successives d’éminents professeur d’universités chacun dans le domaine qu’il maîtrise le plus. Ainsi les interventions avaient bien sûr après les usages d’ouverture et présentation de l’association et ses objectifs ainsi que son rôle dans la société par le président du bureau de wilaya Mr LAHCEN HATIT, étaient présentées par le président de l’association nationale de consultation juridique et de l’information Mr LAROUCI AHMED qui a d’abords donné un aperçu sur la citoyenneté et son impact sur le comportement du citoyen devant ou vis-à-vis les différentes institutions de l’état notamment en vers son devoir électoral.

Mr LAROUCI explique que le citoyen doit exprimer son sentiment à travers sa voix aux urnes pour, contre ou à blanc qu’il a signifié comme ‘’abstention positive’’. « Le citoyen doit donner son avis et non s’éloigné ou se taire » continua-t-il sur la personne ou le sujet, qu’il s’exprime même s’il vote à blanc. L’abstention négative, celle de ne pas aller aux urnes pour exprimer son sentiment n’a jamais était un acte de citoyenneté, il vaut mieux qu’il y est 11 millions de bulletin nul que de 11 millions d’abstention.

L’intervention du professeur SOHBI Med AMINE de la faculté de droit et science politique a touché le volet de la citoyenneté à travers la constitution et les lois de la république. Dans un bref éclaircissement Mr SOHBI démontre qu’une incohérence de ces dernières avec la citoyenneté provoque un déséquilibre qu’on voit aujourd’hui dans les comportements. Le respect disait-il doit être réciproque le citoyen en vers l’état comme l’état en vers lui afin de créer une cohérence et un climat d’entente et de compréhension.

Mr RREZOUG AEK chargé de la gérance de l’ONEFD et membre du bureau national de l’organisation nationale algérienne de la société générale n’a pas trop mâché ses mot pour se demander intrigué « ou sont passés les intellectuelles ? ». Il expliqua que si la situation est dans cet état déplorable c’est parce que l’élite fuit son devoir dans tous les niveaux notamment dans celui de l’activité associative. Cette absence a affreusement motivé d’audace les commerçants et les propriétaires de la ‘’CHKARA’’ de se présenter même aux présidentielles. « incroyable » lança-t-il étonné incombant toujours la faute aux intellectuelles qui ont laissé le champ libre aux ringards.

Le sujet était très intéressant du moment qu’il porte le message d’un idéal comportement du citoyen envers les institutions de l’état, de son devoir et ses droits qui incombent de la responsabilité de l’état à travers ses institutions différentes.

D’autres axes ont été touchés par reprises d’interventions des trois présents vu l’absence d’autres docteurs et professeurs invités qui se sont excusés et devaient intervenir sur les spécificités du travail politique dans le concept de la citoyenneté, le rôle de l’activité associative dans le concept de la citoyenneté et la citoyenneté et ses caractéristique dans la mondialisation

La clôture fut enrichie dans l’absence remarquable des autorités locales qui furent malheureusement invités et des élus de toutes les obédiences qui sont les plus concerné à actionner la roue de la citoyenneté, de la société civile qui est un partenaire selon les lois de la constitution dans la construction de la décision, par un chaud débat sur la citoyenneté et son effet sur la société et le pays en entier. En fin on ne peut s’empêcher de se poser la question, s’il s’agissait d’un festival du rail qui déraille, les élus et les autorités y compris les associations feront certainement le plein.

Djillali Toumi