La culture de l’organisation de la FAF, on n’en sera pas du tout étonné et encore moins surpris, est principalement imprégnée par la recherche du contentement. Dans une première approche, cette culture est perçue comme efficace, constructive et même dynamique, mais avec le temps elle se transformera en mentalité moribonde, gravement incompétente et dans l’exercice de la fonction et, en bien des situations, d’une arrogance débilitante et insupportable. Le football est une organisation comme une autre, et en temps que telle, doit tout d’abord être pourvue du sens bien développé d’un objectif commun, qui est à ne pas en douter, la pratique de ce sport dans l’esprit des règles universellement admises.
C’est cet esprit qui nous anime pour revenir sur cet arbitrage pour le moins scandaleux de la commission de discipline de la FAF qui en invoquant un vide juridique avait, des lors opté pour une préférence, on en a déjà étalé l’évidence de l’argument qu’il n’est plus utile de ressasser. Il faut peut-être rappeler que l’USMBA ,et cela ne serait pas inutile de le faire ,que cette équipe fût la première à être touchée, en 1956 par les mesures coloniales et que la finale de la coupe d’Afrique du Nord entre deux équipes de SIDI BEL ABBES n’ait pas eu lieu, par arrêté du Préfet d’Oran et à la suite de quoi tous les clubs d’obédience arabo-musulmane se sont retirés des différents championnats régionaux.
Aussi le bon sens et l’évidence nous enseignent que l’histoire ne s’achèvent pas avec le présent, elle évolue, change et s’achemine sans cesse vers des horizons, certes incertains, mais la charge de l’homme est d’en définir les itinéraires, fût-ce même à en oublier ce temps présent .Mais, malgré tout une grande partie du passé subsiste dans le présent et beaucoup de notre présent survivra dans notre futur. Ce qu’on saisit le moins, et la règle est mise à l’épreuve depuis des millénaires, c’est que l’épisode autoritaire et sans partage de quelque organisation qu’elle soit se termine toujours, fatalement, non à petits pas ou à petits bruits, mais à grands fracas. Les individus, il faut bien le dire ,qui gèrent l’organe exécutif du football de notre pays n’ont pas en point de mire le salut de ce sport, ils assurent et protègent l’allongement de leur carrière ,leur retraite professionnelle ne suffisant pas à leur dessein ,et ne sont concernés par aucune limite d’âge, souvent médiocres dans le réel et puissants dans le troisième âge .Ils font de l’autorité que leur confère leur responsabilité, un pouvoir d’influence qui leur fait croire qu’ils sont importants et le prestige auto-entretenu est réel et éternel .ils semblent oublier qu’un accroc anodin peut mener au désastre, ne serait-ce que la psychologie de masse qui ,un jour ,pèsera sur les événements ,l’euphorie due à la réussite de l’Equipe Nationale ne pourrait être permanente, la gestion factuelle et comptable de la FAF se posera ,froidement avec plus d’acuité ,de pertinence et de sérieux. Tout le monde sait et qui mieux que les instances politiques ,que le flot abondant de numéraires et de subsides de toutes sortes, cache l’incompétence manifeste de nos gestionnaires qui n’ont réussi à satisfaire et à atteindre aucun objectif ,malgré les moyens financiers colossaux à leur disposition. Il n’est qu’à analyser l’état de notre football dit professionnel pour s’en convaincre et tirer une conclusion objective qu’il convient : ni gestionnaires compétents , ni contrôles financiers rigoureux avec des quitus toujours encadrés ,ni respects des règles fiscales pourtant exigibles par la loi ,ni financement cohérent ,opportun et judicieux en fonction d’objectifs pluriannuels , planifiés et définis au préalable. Le résultat est décrié chaque jour dans la presse et pas un seul jour qui passe qui ne nous provisionne de son lot de crises ,claironnant à la cantonade des démissions par ci et des grèves par là , moyens irresponsables de mettre la pression sur l’administration tout en prenant à témoins les fans des clubs ,en quelque sorte ,la gestion par le chantage et comment alors envisager la prévision, la formation et le reste .
Comment se peut-il qu’avec un capital chagrin et misérable dans une structure, malgré tout capitaliste, l’on puisse se hasarder à manipuler des sommes à vous donner le tournis, représentant parfois plusieurs milliers de fois le salaire d’un ingénieur sérieux et exemplaires. On ne s’inquiète même plus des CV de ces gestionnaires « élus par désignations » ou faute de mieux compte tenu de l’environnement dissuasif pour des candidatures normalement exigeantes .Comment pouvoir évoquer la rigueur et le sérieux d’une institution si son objet même est d’un contours incertain, fait de bric et de broc, les idées du jour ne survivant pas au lendemain. Le diagnostic est aléatoire tant les aspects catastrophiques sont criards pour témoigner de la faillite de l’œuvre jusqu’ici entreprise, et ce n’est pas les ONE, TWO, TREE qui par leurs clameurs euphoriques passagères et circonstancielles qui vont nous leurrer, sachant que seuls les efforts de nos compatriotes expatriés, formés ailleurs, en sont les garants. Où est le retour d’investissement tant recherché par les politiques et les entrepreneurs au fait de la compétition internationale.
Lui, eux et quasi jamais elles ont été investis de l’autorité qui incite leur cercle et subordonnés à approuver, leurs acolytes à applaudir, et qui les aident à faire barrage à toute opinion contraire ou à toute critique de prendre forme, leur omnipotence est telle qu’ils ont la main sur tout, tant leurs influences sont tentaculaires. Ils sont forcément, indubitablement et naturellement protégés non soucieux de l’efficacité de la mission. Ils ont été installés par erreur dans un cercle de copinage, sur recommandations subjectives et maintenus, pas par oubli, mais par négligence, faute de mieux, l’institution faisant fuir les compétences et les bonnes volontés désirant travailler dans la clarté et la transparence d’une noble tâche.
Dans une commission de discipline on doit pouvoir faire preuve de sagesse, le bourreau mu par la sanction, comme à la vue du sang mis à l’écart, sans pour autant omettre d’appliquer la loi sans état d’âme. C’est à la fois aisé et ardu dans son appréciation de juge des lors qu’on œuvre dans l’antagonisme qui est la raison d’être d’un différent, du reste encadré par la loi. C’est ardu et pénible et parfois équivoque, la limite du légitime et du subjectif étant souvent floue et difficile à démêler .Cependant ils sont les mandants à qui on demande de faire autant que possible abstraction de leurs états d’âme, de leurs préjugés et de leurs idées préconçues dans l’évaluation des événements objet de leur arbitrage. Les clameurs se sont tues, avec le temps qui a raison, dit on, de toutes choses, mais les ressentiments persistent dans la cité victime d’une injustice tant les légendes s’élaborent et se transmettent, et c’est cela une partie de l’histoire d’un club. Cet arbitrage tendancieux entre l’USMBA et le CSC restera à jamais ancré dans la mémoire de tous les fans de l’USMBA, comme une injustice commise à l’encontre de toute la population de la cité, mais les HADJADJ, Ali Malek et consorts ,habitués eux aux dédales ,refuges des araignées du monde “kafkaïen, continueront de voguer dans les méandres serrées d’un dossier bousculant l’autre, pour ne retenir que l’actualité du jour, l’oubli faisant d’eux des appareils sans humanité.
Pour faire la démarche de vouloir convaincre ces inamovibles caciques des instances qui président aux destinées de la FAF avec ses démembrements figés dans leur composition, j’ose me permettre utiliser une expression imagée chinoise « AUSSI DIFFICILE QUE D’ESSAYER DE RETENIR CENT PUCES AVEC DIX DOIGTS ». L’Algérie du football réel est caractérisée par une instabilité chronique de son noyau de joueurs, d’éducateurs et de dirigeants de clubs. Alors que les échecs se multiplient (même les clubs à très gros budgets et privilégiés),dans la mise en place d’un certain professionnalisme ,il n’est même utile d’aller au diagnostic tant l’édifice est brinquebalant ,nos « MANAGERS » plutôt commis voyageurs, amateurs hier et experts aujourd’hui et pour toujours, ne soupçonnent aucunement une catastrophe annoncée fruit d’une gestion au pied levé ,sans perspectives clairement affichées .L’affront subi par la jeune et inexpérimentée équipe dirigeante de l’USMBA ,dans son litige avec le CSC et partant de la FAF ,n’est malheureusement pas le seul, les précédents sont légions et on ne veut pour preuve que celui l’opposant au MCA consécutif à une confrontation ayant eu lieu à Relizane (où il y a eu mort d’homme),n’étant pas le moindre. Bref la FAF tient la place d’honneur pour les injustices commises dans l’appréciation des litiges et l’argument « vide juridique » est brandi à tout de champs pour justifier le déraillement d’une draisine pas à leur portée
Abdelhamid ABDEDDAIM