Si chaque homme, chaque jour plantait une fleur et ramassait un sachet bleu sur le chemin de son prochain, Beni-Saf Serait tellement plus agréable !
Des progrès techniques ont été réalisés dans le domaine de la santé à travers le monde. L’origine principale de cette avancée technique étant les découvertes médicales, le système de prévention, le nouveau mode et cadre de vie, et le développement environnemental. Aujourd’hui à travers le monde, la conception environnementale a pris un impact et un retentissement extra ordinaire au niveau de l’ensemble des sociétés de la planète terre , allant de la plus petite agglomération à la grande ville.
Le terme scientifique « environnement » ou populaire « milieu » signifie l’ensemble des forces sociales, économiques, politiques, physiques, chimiques et écologiques censées avoir une grande influence modificatrice (comportements ,développements biologiques,….,) de l’homme en général et des rapports de l’ homme avec son propre milieu.
Le microbe a horreur de la propreté, la prévention prend son départ à partir de la propreté, le mode de vie est balisé par des gardes fous qui chassent les saletés .
Au niveau de la cité(quartier-village-ville…), l’Hygiène et la Salubrité Publique sont les deux piliers importants et leur mise en œuvre ainsi que leur durabilité, sont essentielles pour de meilleures préservations dans le temps et dans l’espace. L’hygiène et la salubrité nous concernent beaucoup, vu que leurs sphères d’actions sont très vastes allant de l’éducation à la morale en passant par la raison et pour finir dans le rationnel et le sensationnel, chapeautés par le savoir. Elles nécessitent une large réflexion que cette humble contribution ne nous permet guère d’en cerner la totalité des problèmes que peut comporter la cité (quartier-village- ville) d’une façon générale .L’hygiène et la salubrité représentent tout ce qui est nécessaire pour la santé publique, pour le bien-être et porte sur tous les soins de propreté de la ville en général, partant de l’éclairage public, l’assainissement, la surveillance des marchés de la cité, la vente de consommables, le contrôle des aliments et des boissons ; les constructions des rues ( trottoirs ,caniveaux saignées, façades, squattages des lieux publics ,travaux, et autres voiries «urbanisation sauvage»…), habitations, canaux divers ,les animaux errants, les entreprises pollueuses (entreprise de ciment de Beni-Saf), institutions et établissements publics divers, le respect des normes ,des règles, des lois et des codes ainsi que toutes les mesures se rapportant aux probables maladies, épidémies ; la rage ,la peste, le choléra, etc. Par conséquent l’hygiène et la salubrité embrassent l’ensemble des paramètres qui puissent en avoir dans une dite cité.
La propreté physique conduit à la pureté morale Proverbe
Le constat sur l’état actuel de nos villes en général, n’est pas trop reluisant mais puisque je suis un Beni-Safien, je me permets quand même suivant un constat visuel de relever quelques anomalies, aberrations , incohérences , désordres et irrationalités sans toutefois me troquer aux spécialistes de la matière. a première vue, les données épidémiologiques ne nous élucident point sur la situation actuelle aussi bien sur le plan de l’hygiène alimentaire , (Mortalité, intoxications, Maladies graves et chroniques) elles ne sont pas mises à la disposition du grand public encore moins pour les érudits, que sur le plan de la protection de l’environnement qui reste en deçà de toute espérance (Gestion piteuse des déchets, eaux usées qui très souvent débordent, Moustiques , rats, Bruits, pollutions etc..) . La ville de Beni-Saf est vraiment sale, ceci étant un fait indéniable et il a été dit , redit et re-redit par les media (quotidien El khabar du 27/05/12 el watan-Le Quotidien d’Oran), par les premiers responsables de la wilaya de Ain Temouchent.
Si chacun balayait devant sa porte ,Comme la ville serait propre ! »
Le Benisafien en particulier ou l’Algérien en général ne se comporte plus en tant que citoyen( droits et devoirs) encore moins en citadin ( éducation et morale) ,il méconnait totalement et volontairement ses droits et ses obligations civiques qui font partie de sa vie en société (cadre de vie + bien être),le comportement du Benisafien s’adapte plus à la saleté sociale qu’à sa propreté individuelle, il ne sait pas vivre à l’extérieur de son chez soi , il ne fait qu’exister dehors dans le désordre croyant que c’est un segment de la liberté, il fait son petit marché quotidien au milieu d’un souk ou la saleté ,l’égout, les mouches, les poussières, les mauvaises odeurs et les marchandises se côtoient dans l’impunité totale sinon l’acceptation de l’état de fait ce sont des anomalies constatées quotidiennement au niveau de notre marché ou souk ,sans que personne (individu-société civile-institutions divers-commission de contrôle….) ne réagit par manque de civisme, par manque de morale, par manque de raison, par manque de conscience, par manque de bonne volonté, un petit geste civique est comparable pour ne pas dire semblable aux petits ruisseaux qui font de grandes rivières.
Lorsqu’on parle d’aberration, et quand on remarque que la porte de sortie de l’école primaire Ibn Rochd est cernée par des montagnes de légumes, fèves, de petits pois et autres produits maraichers qui empêchent les « mômes » ou plutôt les écoliers d’emprunter leurs propres trottoirs, sentiers des écoliers, réquisitionnés au détriment de toute morale car la logique, la raison et la conscience ne font plus partie de ce contexte mercantile en terme de saleté de prix( inflation) ,d’échange( ventes-achats )et d’achalandages et de gains. Les incohérences se situent aussi devant cette même école ou une benne à ordures d’où dégouline par pression un jus à partir des ordures de fruits et légumes et dégageant une odeur nauséabonde et écœurante embaumant une masse d’individus ayant leur esprit dans leur porte monnaie, neutralisant leurs sens et empêchant les écoliers mitoyens à la benne de faire leurs petits exercices mentaux. Cette benne à ordures est envahie par des millions de mouches ,un décor sale et unique qui est dure et qui perdure ,c’est bien le comble et c’est aussi le désordre dans son aspect culturel, social, moral et environnemental .Je me suis limité dans l’espace au niveau du marché quotidien du centre de la ville sans extrapoler ces méfaits vers d’autres espaces de la ville(rues-quartiers..) qui ne sont pas aussi meilleurs, sinon semblables et peut être même pire encore . La saleté s’impose en tant que telle ou la rationalité ,la logique et la conscience ne trouvent plus de place, mieux vaut accepter le mal, que gérer le pire. Le jardin public, un monument culturel devenu un vestige qui ressemble à un vidoir, un dépotoir. Ce jardin est baptisé officiellement par la règlementation « place des martyrs » ou symboles de la nation( Emir A.E.K -Chouhadas) ,de l’état(révolution armée), et du pays ,il s’y baignent au milieu des ordures , des animaux (chiens et chats)errants errent librement, le soir les soulards occupent l’espace pour des fins que la morale religieuse n’admet point .
Par ailleurs, les espaces verts et leur gestion sont définis comme des jardins et parcs d’agglomération, le jardin public de Benisaf est devenu un dépotoir de toutes les saletés( entassements d’ordures) qui puissent bien exister, il est mis à la disposition des mercantilistes, des soulards , les symboles de la république ( l’ Emir Abdelkader et noms des martyrs) sont souillés jusqu’au fond de leur mémoire. Ce jardin n’est plus considéré comme un espace individuel, il faut penser pour mettre en place des pratiques citoyennes respectueuses de son milieu urbain et sur l’éducation à l’environnement de façon utile pour former des citoyens responsables capables d’évaluer et d’agir sur la qualité de leur milieu quotidien.
* BENALLAL MOHAMED
Ancien Cadre