Les derniers développements en Arabie Saoudite ne sont que le prélude à une guerre imminente qui va remodeler la région et affecter le monde entier.
Nous ne devrions pas laisser de petits détails tels que la démission de Hariri ou la détention de princes [saoudiens] et d’anciens ministres détourner notre attention des développements réels qui se déroulent en secret. Nous ne devrions pas non plus laisser ces petits détails nous détourner de la phase plus dangereuse qui suivra la « purge » du prince Mohammad bin Salman sur le front saoudien interne. De telles «purges» sont les préliminaires aux scénarios d’une guerre qui peut être la plus dangereuse de l’histoire de la région. Et nous n’exagérons nullement.
Tout ce qui se succède actuellement fait partie d’un modèle bien étudié et soigneusement planifié. C’est le prélude à une guerre sectaire, menée sous des oripeaux de « nationalisme arabe ». Et sa principale cible est la montée en force iranienne et « chiite », l’objectif étant d’écraser ses forces au Yémen, au Liban et en Irak, avec un soutien américain, régional et israélien.
L’ancienne Arabie saoudite n’est plus, et le wahhabisme est dans ses derniers sursauts, s’il n’a pas déjà été enterré dans les livres poussiéreux et les livres d’Histoire comme un moment historique passager. Le quatrième État saoudien, revêtu d’une nouvelle tenue moderne et de nouvelles alliances, émerge sous nos yeux. Et quand, lors d’un appel téléphonique avec le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson, le prince héritier saoudien Mohammad bin Salman (l’homme du moment, qui veut être le fondateur de cet état) déclare que «l’approvisionnement des factions au Yémen avec des missiles représente une attaque militaire directe qui peut constituer un acte de guerre », et quand il est approuvé et soutenu par le Pentagone et l’ambassadeur américain auprès des Nations Unies Nikki Haley, cela signifie qu’une alliance prend forme dans la région sous la direction américaine.
Pour comprendre le sérieux ou la gravité d’une crise ou d’une action politique ou militaire significative dans une région du monde, nous devons observer la fluctuation des prix de l’énergie (pétrole et gaz) et des marchés boursiers et financiers. C’est le thermomètre le plus important et le plus précis, du moins dans le monde capitaliste occidental.
Mardi, le prix du pétrole avait atteint son plus haut niveau depuis deux ans. Les marchés boursiers du Golfe continuaient de baisser sensiblement et, mardi, ils avaient perdu environ 3% de leur valeur en Arabie Saoudite en particulier. Les ventes dépassaient les achats. Et tout cela au moment où nous sommes encore à terre et où les navires de guerre n’ont toujours pas pris le large.
L’anarchie avance à marche forcée dans la région. Les Houthis ont tiré un missile extrêmement précis qui a atteint le nord de Riyad et dont les éclats sont tombés sur l’aéroport international du roi Khaled. Ils ont également déclaré qu’ils allaient frapper à nouveau profondément en Arabie saoudite et dans tous les aéroports et ports maritimes saoudiens et émiratis. Et l’expérience des trois dernières années nous a appris que les Houthis n’ont rien à perdre après trois années de guerre destructrice.
Toutes les hypothèses sont émises , lesquelles sont plausibles pour affirmer que c’est ahurissant!!!!réel ou fiction ?ce qui est certain , c’est qu’on assiste à une redistribution des cartes géopolitiques de la région. Deux éléments essentiels en sont la cause, renforcer la suprématie militaire d’Israël et accaparement de tous les leviers de contrôle des énergies fossiles . En analysant les accords Sykes -Picot de 1916 et les forces en présence , on se trouve , aujourd’hui confronté aux mêmes perspectives stratégiques , sauf que le leadership appartient , depuis l’entretien du QUINCY ( renouvelés en 2012) , totalement à l’oncle SAM . Le ” diviser pour régner” reste étonnamment , la seule carte envisagée par les USA , à la différence notable , que la RUSSIE et la CHINE sont aussi concernées par les bouleversements éventuelles de la région , et c’est là la pierre d’achoppement à laquelle se heurte les membres de l’OTAN et ses alliés de la coalition, avec une incertitude et pas des moindres : le comportement de la Turquie , aujourd’hui membre de la dite Alliance . Respectera -t -elle sa vieille mission de contenir l’influence de la RUSSIE . Avec le déploiement des Kurdes dans l’escarcelle des USA , il n’est pas sûre que ERDOGAN reste passif et ne serait pas tenté par un rapprochement à l’empire des tsars . L’affaiblissement économique relatif des USA et un amoindrissement de son influence laissent ouvertes toutes les hypothèses pour tenter de conserver son leadership , ce n’est pas évident que son espérance soit satisfaite. En tous cas ça ne serait une promenade aisée .