Sécurité et état des lieux, un ramadhan obscur à Boukhanefis

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Pas moins de sept cambriolages d’un intervalle de 3, 4 jours l’un de l’autre. La commune de Boukhanefis a été une scène de terreur ce mois sacré. Les habitants ont affreusement peur pour leurs biens et leur sécurité personnelle ainsi que leurs enfants.

La sécurité que devait assurer les éléments de la brigade de gendarmerie a montré son insuffisance et son incapacité à couvrir un vaste périmètre avec un effectif  très réduit devant une population qui ne cesse de s’accroître depuis l’indépendance.

Plus de six logements ont fait l’objet de vol par effraction et les faussaires roulent toujours influant d’autres à cette pratique. «Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse, vous ne voyez pas qu’on n’existe même pas pour eux, je suis l’exemple vivant de cette jeunesse, j’ai 41 ans diplômé et je chôme toujours » lâche avec dépit un vieux célibataire.

Les jeunes en majorité chômeurs dans le besoin de se procurer de la drogue et des boissons alcoolisées pour s’occuper dans ce trou perdu se sont carrément “embauchés” dans ces pratiques à gain facile défiant tous.

La commune séculaire en passant par toutes ces longues années a connu une accentuation dans le nombre de sa population. Son périmètre qui comprend de grands quartiers isolés aux dimensions d’un village (OULED BENDIDA, MAISON BLANCHE, CHABRIERE, KHALIDJ) sans parler du chef lieu de la commune qui s’étend sur une vaste superficie comptant en totalité plus de 24.000 âmes.

Les victimes ont toutes été cambriolées. Plus de 300 millions en bijoux et espèces dont 8 mille euro, des brebis aussi ont été pris par les assaillants dans 07 opérations de cambriolages apprend-t- on des citoyens. Certains avancent plus, «Se demandant   ou va-t-on comme ça ?».

La commune est complètement délaissée. « C’est un lieu mort » relate YOUCEF MADANI. « Rien ne semble donné de la vie ni de l’espoir depuis qu’on a commencé à élire n’importe qui » continuent d’autres.

L’autorité locale représentée par les seuls élus d’un suffrage n’inspirant plus confiance est tout le temps hors des règles du jeu d’une gestion apaisante encourageant les jeunes à se rebeller. Une fuite d’eau n’a pu être réparée depuis déjà plus de 5 mois. Elle défiait aussi le convoi du ministre de la pêche lors de sa dernière visite d’inspection au barrage de la commune de TABIA. Impossible que ce gigantesque trou qui fait perdre des millions de M3 et  met en danger des centaines de vie par une probable contamination des eaux de consommation ne soit pas vu.  Semble t-il que l’autorité locale n’agit de son gré, elle est encouragée par un laxisme général qui coule dans ce flot d’insécurité.

La brigade de gendarmerie forge dans la dissonance de ce gala. Au marché, le stationnement des véhicules est anarchique. L’image n’est pas aussi difficile à déceler en voyant tout ce vacarme. Les gens sont carrément livrés à leurs propres entendements, sauf que chacun illustre sa raison.

Le chômage est désormais le seul mauvais compagnon de ces centaines de jeunes qui se trouvent dans un ‘’temps’’ avec beaucoup d’ambitions et sans aucune solution. Leur sort après un certain âge les déversent tout droit au désespoir, ensuite au manque total de confiance en autrui, dans l’autorité, et enfin dans l’état tout entier.

Ni lieux de distractions, Ni institutions ni administrations ni entreprises (étatiques ou privées).  L’emploi  ici est un monde de l’abstrait. L’idée de se faire embaucher ne peut même pas exister comme rêve. Les jeunes font leurs règles  dans l’absence des règles.

Djillali Toumi

3 Replies to “Sécurité et état des lieux, un ramadhan obscur à Boukhanefis”

  1. salut Mr BOUALEM. la vie n’arrête pas, elle continue que ça soit avec l’ancienne génération ou la nouvelle. c’est vrai qu’on pleur un passé….. les lois sont conçues à faire régner l’ordre et chacun ici est traité selon son entendement avec la règle. quant à cette minorité, heureusement qu’elle existe toujours autrement le basculement de la totalité de l’autre coté de la dérive serait la fin….MERCI

  2. Mr Djilali T votre article sur l’ETAT DES LIEUX , sur la sécurité ,les vols, la saleté , le chomage , etc…… à mon avis n’interpelle qu’ une minorité ,celle qui a vécu une partie de sa vie avec les colons et qui est en voie de disparition normale , du temps ou BOUKHANEFIS était ce beau village ou il faisait bon vivre , je sais de quoi je parle monsieur malheureusement la nouvelle génération mal éduquée , livrée à elle-même , impolie et vulgaire , qui n’a aucun repaire , a tout détruit de ce qui reste de ce village à qui je dois une grande partie de moi-même , voilà j’espère que j’ai rectifié le tir tout en vous précisant que L’INFORMATION est un vaste domaine ou il est difficile , d’etre sur la meme longueur d’onde , de partager nos idées , nos visions , d’avoir l’heureuse opportunité d’ouvrir les portes longtemps fermées de nos espoirs, secrets, reves etc etc …….et qu’il y a plusieurs catégories de journalistes meme si c’est pas le cas ici à BAI mais enfin vous etes censé connaitre le minimum au moins de ce qu’est ce noble métier dans les républiques qui se respectent .
    L’article censurée n’avait rien de mal il exprimait ce que pense la grande majorité des belabbésiens je ne suis pas un raciste , ou un membre d’une milice , d’une secte, nous ne sommes pas aux USA ? alors ? le code déontologique ? peu etre ?

  3. Ainsi vit les gens de mon village natal;c’est dèsolant de constater cela!qui est absent et qui est prèsent? !!!

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