Notre environnement immédiat est totalement pollué. Les débris jonchent les rues, c’est devenu tout à fait normal de traverser des monticules d’ordures jetés à même le sol. Les collectivités locales ont montré leurs limites et leur incapacité dans la maîtrise du ramassage des ordures ménagères et il n’est pas surprenant de voir pendant plusieurs jours au même endroit des tas d’ordures, qui prennent du volume, pour être ensuite ramassés, par des pelleteuses mécaniques, c’est désolant à plus d’un titre. Cela fait partie du décor ambiant quotidien, le citoyen ne fait plus attention, à l’environnement perpétuellement agressé par des tonnes d’ordures en constante fermentation, dégageant des odeurs nauséabondes .A un degré moindre ,le centre ville parait plus ou moins épargné, mais les quartiers périphériques ,sont dans une situation lamentable. La sonnette d’alarme est tirée, l’urgence est signalée, nous allons droit vers une catastrophe écologique. De grands centres urbains limitrophes tels qu’Oran, où les services de nettoiement effectuent trois rotations quotidiennes, maîtrisent parfaitement, l’hygiène urbaine. Des cités comme Tlemcen, et Mostaganem pour se limiter à ces villes, sont de loin plus propres, et plus accueillantes. La ville de Sidi Bel Abbes qui en plus de son service  de nettoiement, donne en concession certains quartiers de la ville à des privés qui effectuent très mal  leur travail, avec des moyens rudimentaires, à l’aide de tracteurs et remorques agricoles, qui déversent une grande partie de leur chargement en cours de trajet,sur leur chemin  vers la décharge publique, les cahiers de charge ne sont pas respectés, aucun contrôle  n’est effectué ,malgré les doléances des citoyens. Les responsables de L’APC, parlent du manque de moyens matériels et humains . La concession à montré ses limites. La solution la plus pratique est de décentraliser le service de nettoiement au niveau des six secteurs urbains, en leur octroyant plus de prérogatives et de les doter en matériel roulant et en moyens humains, afin de maîtriser qualitativement ce service public, qui au passage ne peut en aucun cas être substitués par de ponctuelles opérations « folkloriques » de volontariat, qui ont d’ailleurs montré leurs limites. Les diverses opérations de volontariat effectués au niveau du cimetière de Sidi Bel Abbes, n’ont en aucun cas réglé ni, du moins pallié au problème de salubrité du dit cimetière, on ne peut en aucun cas cacher le soleil avec un tamis. L’hygiène publique est un réflexe, en non pas un slogan vidé de son sens. L’incivilité citoyenne, souvent montrée du doigt,elle n’est que la fidèle image des responsables, assurant très mal la gestion de la ville.

Beldjillali@bel-abbes.info