A Madame la ministre de la culture

Madame,
J’ai déposé le mois de mai 2010 un texte traduit «Adriana Mater» de Amine Maalouf dans l’espoir de le mettre sur scène au théâtre de Sidi bel abbés. Je devais attendre, la lecture du texte par la commission. Quelle a été ma grande surprise, quand le directeur m’annonce en septembre 2011, c’est-à-dire plus d’une année que le texte peut poser un problème de droits d’auteur. Après une discussion avec Monsieur Assous, on est tombé d’accord pour proposer le texte à Monsieur sayah Habib (romancier) pour une adaptation qui ne doit pas dépasser quatre personnages. Au théâtre, certains ont tous les droits pour un texte à plusieurs personnages, et d’autres se limitent avec un peu de chance à monter une pièce avec peu de moyens. C’est-à-dire, tuer l’œuf avant son éclosion.
J’ai remis le texte à Monsieur sayeh habib, le 06 octobre 2011. Ce dernier, me trouve après pour me dire qu’il lui était impossible d’en faire une adaptation. Quelques jours après, Monsieur sayeh habib me ramène un texte tiré de son roman «Coupables »Après lecture du texte, on a discuté sayeh habib et moi sur le contenu de son texte. Finalement, je n’ai pas voulu le présenter au théâtre. A vrai dire, il ne m’a pas emballé beaucoup, surtout avec 07 personnages de crainte que Monsieur le directeur ne trouve un prétexte pour refuser le texte. J’ai préféré travailler sur un autre texte turc de Aziz Neyssine, déjà qui ne pose pas de problèmes de droits d’auteur. J’envoie un s.m.s au directeur à la même date pour l’informer. Le 03 janvier, je vois Monsieur le directeur pour les vœux du nouvel an 2012 et lui parler du projet que je souhaitais monter. Comme, il était occupé, j’ai préféré repasser un autre jour.
Le 12 janvier 2012, je vois Monsieur Assous Hassane dans son bureau pour discuter de mon nouveau projet. Quel fut mon désenchantement, quand il me fait savoir que je devais encore attendre, sous prétexte que d’autres ont déposé des projets avant moi. C’est faux ! Ai-je rétorqué. Après, j’ai eu un clash avec lui pour le travail. Je lui ai dit que je vais envoyer un rapport au ministère de la culture, aux autorités… ! Il m’a dit « fais –le !»

Par le passé, j’ai écrit au ministère, à la presse pour dénoncer les agissements du directeur du théâtre de sidi bel abbés et c’est pour cette raison qu’il me tient rancune et refuse par de multiples subterfuges à m’empêcher de travailler. Il se dit qu’il est nommé par décret présidentiel et que personne ne peut le toucher, sauf une décision du président de la république.

Après tout ça, j’ai pensé m’adresser à vous avec un cri de rage et de désespoir, encore une fois pour vous éclairer sur une des situations que connait le théâtre de sidi bel abbés et qui perdure depuis qu’il est à la tête de cet établissement qui doit être un espace démocratique et non contraire à lutte du peuple algérien avec plus de un million et demi de martyrs pour libérer notre pays du joug du colonialisme.

Je vous prie de croire, Madame la Ministre, à ma très respectueuse
considération.
BOUGUETOUF ABDELKRIM