APC DE SIDI BEL-ABBÈS: UNE ÉNIÈME PARALYSIE DE L’ÉTAT CIVIL

Il est clair que d’aucun des administrés interrogés ne vous dira que l’APC de Sidi Bel Abbes a eu un semblant de répit ou une stabilité dans sa gestion courante des affaires communales depuis l’élection et l’installation de la présente assemblée le 23 novembre 2017 .

En effet, depuis cette date d’installation , M. Tewfik Adda Boudjellal, Maire issu de la majorité FLN devait gérer de nombreuses dissensions nées entre ses colistiers tout d’abord et ensuite des autres formations pour divers motifs et surtout de conflits personnels et/ou d’intérêt, le tout ponctué par de nombreuses grèves déclenchées dans le sillage de ces querelles internes . Une situation chaotique qui a engendré non seulement un blocage des affaires communales mais surtout un dysfonctionnement de l’état civil pendant presque une année.

Et ce n’était pas fini, la réconciliation entre élus amorcée par le Wali une année plus tard (novembre 2018), a été de courte durée pour M. Tewfik qui s’est vu remplacé en début de l’année 2019, par un administrateur en la personne de M. Merine Mohamed. Cette désignation devait en principe calmer les ardeurs des uns et mettre sur rails le train de développements de la commune et donc relancer les projets communaux gelés pendant toute une année malheureusement cela ne s’est pas déroulé sans soulever d’autres querelles qui ont engendré encore d’autres avis de grèves et de multiples dysfonctionnements au cours de l’année 2019.

Enfin, l’intervention du Wali en décembre 2019 a mis un terme à cette situation tumultueuse de l’APC en procédant à l’installation d’un nouveau président de l’APC de Sidi Bel Abbès en la personne de M. Fethi Semmoud qui était l’adjoint de M. Tewfik Adda Boudjellal , ce dernier a déposé sa démission. Cela devait officiellement entériner toutes les dissensions entre élus et amorcer une nouvelle ère en cette année 2020.

Aujourd’hui et depuis quelques jours déjà, l’APC de Sidi Bel Abbes et toutes ses annexes ont renoué avec les grèves et se sont retrouvés fermées au public et aux administrés “même pas un service minimum” affirment le Secrétaire général et le maire. Une situation de blocage total hormis une annexe de la cité Benhamouda qui, selon le PAPC, a été ouverte pour traiter les affaires urgentes à l’exemple des fiches de contrôle de véhicule et/ou certificat de décès . À ce sujet, on signale que cette opération a été aussi prise en charge momentanément par les services de la daira.

Selon un responsable du syndicat, rencontré ce matin dans l’enceinte du siège de l’APC, il confirme cet arrêt général de travail et signale que cette grève a été provoquée en raison du non-respect des principales revendications par l’Administration. Il déclare que son syndicat exige, pour une éventuelle reprise du travail, la résolution d’au moins trois revendications jugées prioritaires parmi les quatorze qu’il énumère à savoir le versement d’une prime de risque du à la situation sanitaire engendrée par le Coronavirus, le basculement de 181 postes d’agents (en régime FCCL) sous la tutelle de l’APC et enfin la troisième et pas des moindres, le syndicat semble avoir insisté sur une probable mutation d’une chefe de service personnel qui n’a pas eu lieu d’où leur colère .

Du coté de M. Semmoud, le PAPC , cette grève est tout d’abord illégale puisque aucun préavis de grève n’a été déposé par le syndicat. Le seul préavis de grève a été celui de la dernière fois (il y a plus d’une semaine) où toutes les présentes revendications ont été résolues d’un commun accord en présence de l’inspecteur de travail , du secrétaire général de la commune et bien sur les responsables syndicaux de la commune d’ailleurs le tout a été sanctionné par un procès verbal en bonne et due forme. “De plus, ” dira le PAPC, ” le problème de la prime du covid a été ficelé et sera versé incessamment et ce, après avoir recensé les principaux concernés, surtout ceux parmi les agents et/ou ouvriers de la commune qui ont œuvré et/ou étaient concernés par le covid.”

“Pour ce qui concerne des 181 postes FCCL revendiqués par le syndicat, nous nous sommes entendus et avons arrêté en commun accord que ces cas relèvent des prérogatives de la wilaya et de M. Le Wali qui a été saisi par nos soins”, dira le Maire. S’agissant de la femme chefe de service personnel qui semble être parmi les revendications prioritaires, le maire nous avancera “que bien que cela relève de mes seules prérogatives et que le syndicat ne peut en aucun cas interférer dans ces mesures, nous avons quand même jugé utile de procéder à un remaniement partiel et interne des responsables pour éviter toute grogne du syndicat, chose qui a été instruite cependant, la principale concernée est tombée malade et donc la passation de consigne s’est retrouvée reportée” , une situation qui semble-t-il, n’a pas été du goût des responsables du syndicat et ont donc brandi la menace de grève dès ce Lundi 17 Août 2020.

Pour le secrétaire général de la commune,il ne comprend pas cette attitude de quelques membres du syndicats qui ont décidé de relancer cette grève alors qu’une plateforme a été signée par tous les antagonistes en présence de l’inspecteur du travail, du maire et des principaux concernés, il y a quelques temps et surtout sanctionnée et clôturée par un PV. Il dira que “Cette grève est illégale puisqu’aucun préavis de grève n’a été déposé et elle intervient sans qu’ils (les travailleurs) n’assurent, un strict minimum pour la population” , et de conclure “que des poursuites judiciaires seront entamées en ce sens.”
Nous y reviendrons !!!!